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Sisian

communauté arménienne
(Redirigé depuis Sissian)

Sisian ou Sissian (en arménien Սիսիան ; jusqu'en 1940 Sisavan[3]), anciennement Sisakan (d'après Sisak (en)), est une ville du marz de Syunik en Arménie, au sud du pays. En 2011, elle compte 16 773 habitants.

Sisian
(hy) Սիսիան
Sisian
De haut en bas et de gauche à droite:
Église Saint-GrégoireHôtel de villePétroglyphes d’UghtasarChutes de ShakiVorotnavankSisianMont Mets IshkhanasarRivière Vorotan
Administration
Pays Drapeau de l'Arménie Arménie
Région Syunik
Maire Hovsep Arakelian[1]
Démographie
Gentilé Sisiantsi[2]
Population 16 773 hab. (2011)
Densité 505 hab./km2
Géographie
Coordonnées 39° 31′ 05″ nord, 46° 00′ 49″ est
Altitude 1 600 m
Superficie 3 320 ha = 33,2 km2
Fuseau horaire UTC+4
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Arménie
Voir sur la carte topographique d'Arménie
Sisian
Géolocalisation sur la carte : Arménie
Voir sur la carte administrative d'Arménie
Sisian
Géolocalisation sur la carte : Syunik
Voir sur la carte administrative du Syunik
Sisian

Elle est située à 217 kilomètres de la capitale arménienne, Erevan, et à quelques kilomètres de la route reliant cette dernière à Stepanakert, la capitale du Haut-Karabagh.

Entouré de sommets enneigés et traversé par le Vorotan, le site est occupé depuis au moins l'âge du bronze moyen.

Étymologie

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La ville doit son nom à Sisak (en)[4]. Ce personnage est un descendant de Haïk, le fondateur de la lignée des Sisakan et l'éponyme du Syunik selon l'historien médiéval arménien Moïse de Khorène[5].

Géographie

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Situation

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Sisian est située à 217 km de la capitale arménienne, Erevan, et à 115 km de Kapan, la capitale régionale[4]. La route reliant Erevan à Stepanakert, la capitale du Haut-Karabagh, passe à quelques kilomètres de là[6].

Rose des vents  Shaki Ishkhanasar (territoire non attribué),
Aghitu
Rose des vents 
Brnakot N Uyts
O    Sisian    E
S
Ashotavan Ashotavan, Tolors Tolors

Topographie

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Sisian est encerclée de sommets enneigés aux pentes boisées, dont le Mets Ishkhanasar[7]. L'altitude moyenne y est de 1 600 m[4].

La ville a donné son nom au col de Sissian, haut de 2 346 mètres, qui permet de relier difficilement l'Arménie au Nakhitchevan en franchissant la chaîne du Zanguézour lorsqu'il est ouvert ; il est cependant fermé depuis plusieurs années en raison du conflit opposant l'Arménie à l'Azerbaïdjan.

Hydrographie

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Sisian est située à la confluence du Vorotan, qui la coupe en deux[7], et de la rivière locale, également nommée Sisian[3]. Elle compte par ailleurs plusieurs sources minérales fraîches[7].

Le climat de Sisian est de type continental.

Relevé météorologique de Sisian
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −6 −5 −2 2 5 7 10 8 6 2 −1 −4 1,8
Température maximale moyenne (°C) 1 1 5 10 12 16 18 16 17 10 6 2 9,5
Précipitations (mm) 6 12 21 36 30 18 3 6 9 12 12 9 14,5
Nombre de jours avec précipitations 5 6 10 12 12 9 4 5 4 8 6 6 7,25
Source : World Weather Online[8]
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
1
−6
6
 
 
 
1
−5
12
 
 
 
5
−2
21
 
 
 
10
2
36
 
 
 
12
5
30
 
 
 
16
7
18
 
 
 
18
10
3
 
 
 
16
8
6
 
 
 
17
6
9
 
 
 
10
2
12
 
 
 
6
−1
12
 
 
 
2
−4
9
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Territoire

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La communauté couvre 3 320 hectares, dont :

  • 1 786 ha de terrains agricoles ;
  • 50 ha de terrains industriels ;
  • 18 ha alloués aux infrastructures énergétiques, de transport, de communication, etc. ;
  • 94 ha d'aires protégées ;
  • 598 ha de forêts ;
  • 36 ha d'eau[4].

Histoire

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L'occupation du site est ancienne. Une nécropole de l'âge du bronze moyen y a ainsi été découverte et fouillée[9].

Au sein du royaume d'Arménie, la localité fait partie du canton de Cłuk[4], un canton de la province arménienne historique de Siounie selon le géographe arménien du VIIe siècle Anania de Shirak[10]. Sisian est par la suite intégrée dans le royaume de Siounie ; elle devient ensuite au XVe siècle le centre d'un mélikat dirigé par une branche des Orbélian (dont est issu Israël Ori), qui existe encore à la fin du XVIIe siècle[11].

Sous l'URSS, Sisian devient le centre du raion du même nom au sein de la république socialiste soviétique d'Arménie[12]. Elle accède au rang de ville en 1974[13].

Politique

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Le maire (ou plus correctement le chef de la communauté) dirige la commune.

Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
2005 2008 Lavrent Sarkissian    
2008 2016 Aghasi Hakobjanian[14] Arménie prospère  
2016 2022 Artur Sarkissian    
2022 2024 Armen Hakobjanian    
octobre 2024 En cours Hovsep Arakelian[15] Contrat civil  

Économie

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L'économie de la ville repose principalement sur la production de produits manufacturés (aliments, boissons, textiles, etc.) et sur l'industrie minière[16].

La ville a tiré profit pour son développement de la construction des quatre réservoirs du Vorotan, dont celui de Spandaryan, mais son économie a pâti de la crise des années 1990[4].

Transport

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La ville est dotée d'un aéroport, autrefois en liaison avec l'aéroport Erebouni d'Erevan[17].

Démographie

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Évolution démographique de Sisian
1959 1970 1979 1989 2001
3 838[18]7 426[19]10 597[20]15 292[21]15 019[22]
2008 2011 2015 - -
16 665[23]16 773[16]14 900[24]--

Patrimoine

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Sisian est connue pour l'église du VIIe siècle qui la domine, Sourp Hovhannes (« Saint-Jean »), également nommée Siouni Vank[25]. Un musée est par ailleurs localisé dans la ville, le musée d'histoire Nicolas Adontz[26].

Le site mégalithique de Zorats Karer se trouve en outre non loin de la ville[27] (3,2 km au nord), ainsi que la chute de Shaki (6 km), la plus haute chute d'eau du Petit Caucase (18 m)[16].

Jumelages

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Sisian est jumelée à[28] ;

Carte 
Jumelages et partenariats de Sisian.Voir et modifier les données sur Wikidata 
Jumelages et partenariats de Sisian.Voir et modifier les données sur Wikidata 
VillePays
 Montélimar France
Néa Smýrni Grèce
 Sloutsk Biélorussie

Personnalités nées à Sisian

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Notes et références

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  1. (hy + en) « Central Electoral Commission of the Republic of Armenia » (consulté le ).
    Pour obtenir la page en anglais, cliquez en haut à droite sur « English » ; ensuite, dans le menu vertical de gauche, cliquez sur « Elections », puis sur « Head of Community » et sélectionnez la dernière élection correspondant à la communauté voulue.
  2. (en) Joseph Dagdigian, « The Sisian travelogue »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Armenian Reporter, (consulté le ).
  3. a et b (en) John Brady Kiesling, Rediscovering Armenia : An Archaeological/Touristic Gazetteer and Map Set for the Historical Monuments of Armenia, Erevan, , 71 p. (lire en ligne), p. 89.
  4. a b c d e et f (hy) « Սիսիան ք, », sur syunik.gov.am (consulté le ).
  5. Moïse de Khorène (trad. Annie et Jean-Pierre Mahé), Histoire de l'Arménie, Paris, Gallimard, coll. « L'aube des peuples », , 455 p. (ISBN 2-07-072904-4), p. 125-126.
  6. (en) « Sisian », sur armeniainfo.am (consulté le ).
  7. a b et c (en) « Sisian », sur welcomearmenia.com (consulté le ).
  8. (en) « Sisian », sur worldweatheronline.com (consulté le ).
  9. (en) A. Gevorkyan et O. Khnkiyan, « The 1998 excavation campaign at the middle Bronze Age necropolis of Sisian, Armenia », dans Centro di studi micenei ed egeo-anatolici et Istituto per gli studi micenei ed egeo-anatolici, Studi micenei ed egeo-anatolici, vol. 38, 2000, p. 161-173.
  10. (en) Robert H. Hewsen, Armenia: A historical Atlas, The University of Chicago Press, Chicago et Londres, 2001 (ISBN 0-226-33228-4), p. 103.
  11. Dédéyan 2007, p. 417.
  12. (en) Robert H. Hewsen, op. cit., p. 249.
  13. (hy + en) ArmStat, Marzes of the Republic of Armenia in figures, « Population of the Republic of Armenia », (consulté le ).
  14. « Central Electoral Commission of the Republic of Armenia ».
  15. « Hovsep Arakelyan a été élu maire de Sisian dans la région de Syunik (Arménie) », sur Nouvelles d'Arménie, .
  16. a b et c (hy + en) ArmStat, Marzes of the Republic of Armenia in figures, « RA Syunik Marz », (consulté le ).
  17. Krikor Amirzayan, « L’Arménie envisage de relancer l’activité des petits aéroports au Sud du pays », sur Nouvelles d'Arménie Magazine, (consulté le ).
  18. (ru) « Перепись населения СССР 1959 года — Армянская ССР »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur webgeo.ru (consulté le ).
  19. (ru) « Перепись населения СССР 1970 года — Армянская ССР »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur webgeo.ru (consulté le ).
  20. (ru) « Перепись населения СССР 1979 года — Армянская ССР »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur webgeo.ru (consulté le ).
  21. (ru) « Всесоюзная перепись населения 1989 г. — Численность городского населения союзных республик, их территориальных единиц, городских поселений и городских районов по полу (recensement de 1989, vol. 1, partie 1, tableau 3) », sur demoscope.ru (consulté le ).
  22. (hy + ru + en) ArmStat, RA 2001 Population and Housing Census Results, « RA Syunik Marz » (consulté le ).
  23. (hy + en) ArmStat, Marzes of the Republic of Armenia in figures, « RA Syunik Marz », (consulté le ).
  24. (hy) « Հայաստանի Հանրապետության մշտական բնակչության թվաքանակը 2015 թվականի հուլիսի 1-ի դրությամբ, » [« la population permanente de la république d'Estonie au 1er juillet 2015 »], sur armstat.am,‎ (consulté le ).
  25. Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, Les arts arméniens, Éditions Mazenod, Paris, 1987 (ISBN 2-85088-017-5), p. 576.
  26. Sèda Mavian, Arménie, coll. « Guides Évasion », Hachette, Paris, 2006 (ISBN 978-2-01-240509-7), p. 192.
  27. (en) Brady Kiesling, op. cit., p. 90.
  28. « Jumelage »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur montelimar.fr (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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