Saint-Jean-de-Daye
Saint-Jean-de-Daye (prononcé /sɛ̃.ʒɑ̃.də.dɛː/[1]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 633 habitants[Note 1].
Saint-Jean-de-Daye | |
La place de l'Église. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Nicole Godard 2020-2026 |
Code postal | 50620 |
Code commune | 50488 |
Démographie | |
Gentilé | Dayots |
Population municipale |
633 hab. (2021 ) |
Densité | 149 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 13′ 40″ nord, 1° 08′ 16″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 47 m |
Superficie | 4,24 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-Hébert |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierLa commune est en pays saint-lois, au sud du parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin auquel elle adhère. Son bourg est à 11 km au nord-ouest de Saint-Clair-sur-l'Elle, à 14 km au sud de Carentan et à 15 km au nord de Saint-Lô[2].
La commune est desservie par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 : Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô.
Le point culminant (47 m) se situe en limite sud, près du lieu-dit la Touperrie. Le point le plus bas est au niveau de la mer, au canal de Vire et Taute, au nord. En dehors de cette partie nord, dans les marais, et de sa partie agglomérée, la commune est bocagère.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 856 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 18 km à vol d'oiseau[7], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Saint-Jean-de-Daye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (84,7 %), zones urbanisées (10 %), terres arables (5,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Saint Jean de Dae en 1393[16].
La paroisse et son église sont dédiées à Jean le Baptiste. L'origine de Daye est obscure[1].
Le gentilé est Dayots.
Histoire
modifierDans la première moitié du XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur du Hommet[17].
En 1839, Saint-Jean-de-Daye (352 habitants en 1836) absorbe la commune du Mesnil-Véneron (200 habitants). Cette dernière est recréée en 1847[18].
Politique et administration
modifierEnseignement
modifier- Collège du Marais de Saint-Jean-de-Daye.
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2021, la commune comptait 633 habitants[Note 3], en évolution de +2,59 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). La commune a absorbé Le Mesnil-Véneron de 1839 à 1847.
Économie
modifierLa commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[25].
Lieux et monuments
modifier- Église Saint-Jean-Baptiste des XVIIe – XXe siècles, anciennement église Notre-Dame donnée en 1251 au prieuré de Saint-Fromond par les fils de Richard du Hommet. Très endommagée en 1944, elle est restaurée et le clocher refait lors de la Reconstruction selon les plans des architectes A. Martinet et Y. Maublanc[26].
- Manoir du Boisjugan, dépendance de l'ancien château du Boisjugan détruit pendant la Révolution. Le château avait été apporté en dot par Catherine Le Painteur de Boisjugan à Louis Godefroy, seigneur de Praisles. L'édifice sera détruit en 1791 en raison du soutien indéfectible de la famille[Note 4] à Louis XVI[26].
-
L'église Saint-Jean-Baptiste.
-
L’église Saint-Jean-Baptiste. Vue sud-ouest.
-
La nef de l’église Saint-Jean-Baptiste.
-
Le monument aux morts.
Activité et manifestations
modifierSports
modifierLe Football club de Saint-Jean-de-Daye, crée en 2020, évolue en division de district[27] au niveau de Départemental 4.
Activité
modifierL'association Familles rurales de la région de Daye permet plusieurs activités (danse orientale, gym, Pilates, initiation danse, ludothèque, modern'jazz, sophrologie, zumba).
Personnalités liées à la commune
modifierCharles Louis de Godefroy de Boisjugan (Saint-Jean-de-Day, - Tinchebray, ), chef de canton de l'Armée catholique et royale de Normandie.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Une stèle familial a été érigée dans le cimetière.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 226.
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Saint-Jean-de-Daye et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Jean-de-Daye ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Lô », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1550.
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 188.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Jean-de-Daye », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- « Nicole Godard brigue un 3e mandat de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Saint-Jean-de-Daye (50620) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- Gautier 2014, p. 549.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – FC St Jean de Daye » (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 203.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 549.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Saint-Jean-de-Daye sur le site de l'Insee
- Carte de la commune en 1749