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Saint-Bohaire

commune française du département de Loir-et-Cher

Saint-Bohaire est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire.

Saint-Bohaire
Saint-Bohaire
L'église Saint-Bohaire.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Blois
Intercommunalité Agglopolys
Maire
Mandat
Bernard Pannequin
2020-2026
Code postal 41330
Code commune 41203
Démographie
Gentilé Saint-Béthairiens
Population
municipale
491 hab. (2021 en évolution de +0,61 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 38′ 43″ nord, 1° 15′ 51″ est
Altitude Min. 85 m
Max. 123 m
Superficie 14,06 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Blois
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Veuzain-sur-Loire
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Bohaire
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Bohaire

Localisée au centre-ouest du département, la commune fait partie de la petite région agricole de « la Beauce », une vaste étendue de cultures céréalières, oléagineuses (colza) et protéagineuses (pois, féverolle, lupin), avec également de la betterave sucrière, et de la pomme de terre. Elle est drainée par la Cisse, la Cisse Landaise, le ruisseau des Fontaines et par deux petits cours d'eau.

L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Un espace naturel d'intérêt est présent sur la commune : un site natura 2000. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 27 en 1988, à 9 en 2000, puis à 7 en 2010.

Le patrimoine architectural de la commune comprend un bâtiment porté à l'inventaire des monuments historiques : l'église Saint-Bohaire.

Géographie

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Localisation et communes limitrophes

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La commune de Saint-Bohaire se trouve au centre-ouest du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole de la Beauce[1],[2]. À vol d'oiseau, elle se situe à 7,8 km de Blois[3], préfecture du département et à 17,5 km de Veuzain-sur-Loire, chef-lieu du canton d'Onzain dont dépend la commune depuis 2015[4]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Blois[5].

Les communes les plus proches sont[6] : Fossé (2 km) , Marolles (3,1 km) , La Chapelle-Vendômoise (3,5 km) , Saint-Lubin-en-Vergonnois (4,1 km) , Saint-Sulpice-de-Pommeray (4,5 km) , Villebarou (5 km) , Averdon (5,1 km) , Landes-le-Gaulois (6,1 km) et Villefrancœur (6,4 km).

Lieux-dits et écarts

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En plus du bourg historique construit sur le coteau de la rive droite de la Cisse, le territoire de la commune inclut pas moins de 34 lieux-dits[7] :

  • La Carroir
  • Les Costières
  • Les Coteaux des Vollerants
  • L'Érable
  • La Fontaine de Saint-Bohaire
  • Garenne de Bouqueil
  • Le Grand Pré
  • Grivelle
  • La Haize
  • Jérusalem
  • Le Jeu de Paume
  • La Jonquière
  • Laru Volgue
  • Le Logis
  • Les Ménages
  • Ancien Moulin
  • Le Moulin de Chesneau
  • Moulin de Bouqueil
  • Le Moulin de la Fontaine
  • Moulin de Sudon
  • Planche de la Vove
  • Les Plantes
  • Russy
  • Le Sautereau
  • Sérouin
  • Sudon
  • Le Tripot
  • Les Trois Croix
  • La Vallée des Ecluses
  • Les Vallées
  • Vauloin
  • Vauvert
  • La Villa
  • La Vove

Paysages et relief

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Dans le cadre de la Convention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le , un atlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par le CAUE de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenue DREAL en 2011), partenaire financier[8]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1],[9]. La commune fait partie de deux unités de paysage : « la vallée de la Cisse blésoise » et « la Beauce »[10].

La Cisse naît sur le plateau de Beauce, mais elle ne présente vraiment un profil de vallée qu'à partir de Saint-Bohaire, où les coteaux sont visuellement marqués et s'élèvent à 25 mètres de haut. Plus à l'aval, autour de Valencisse, ils atteignent 45 mètres et retrouvent une trentaine de mètres à l'approche de la vallée de la Loire. Le dessin de la vallée est renforcé par la platitude de son fond qui contraste avec la vigueur de ses coteaux. Les nombreux méandres et les boucles de Valencisse enrichissent la morphologie de la Cisse, qui déroule progressivement un paysage tout en souplesse[11].

La fertile Beauce, qui couvre pas moins de six cent mille hectares, est un vaste plateau, essentiellement consacré aux grandes cultures (céréales, colza, betterave sucrière). En Loir-et-Cher, la Beauce s'avance jusqu'à Blois, bordée au nord par le Loir et au sud par la Loire, couvrant un septième du département. Ses paysages épurés et ouverts sur le ciel contrastent avec les vertes collines Percheronnes au nord et surtout avec les grandes forêts Solognotes au sud[12].

L'altitude du territoire communal varie de 85 mètres à 123 mètres[13],[14].

Hydrographie

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Carte en couleur présentantle réseau hydrographique de la commune 
Réseau hydrographique de Saint-Bohaire.

La commune est drainée par la Cisse (4,636 km), la Cisse Landaise (1 km), la Fontaine et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 12,19 km de longueur totale[15].

La Cisse traverse la commune du nord-est vers le sud-ouest. D'une longueur totale de 87,7 km, elle prend sa source dans la commune de Rhodon et se jette dans la Loire à Rochecorbon (37), après avoir traversé 23 communes[16].

La Cisse Landaise traverse la commune d'ouest en est. D'une longueur totale de 19,8 km, elle prend sa source dans la commune de Saint-Cyr-du-Gault et se jette dans la Cisse dans la commune, après avoir traversé 6 communes[17].

Sur le plan piscicole, ces cours d'eau sont classés en première catégorie, où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[18].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[19]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[20].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 655 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[19]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Blois », sur la commune de Villefrancœur à 6 km à vol d'oiseau[21], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 641,4 mm[22],[23]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[24].

Milieux naturels et biodiversité

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Le territoire communal est entièrement inclus dans le site Natura 2000 la « Petite Beauce ».

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[25]. La totalité du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000[26] : la « Petite Beauce », d'une superficie de 52 565 ha[27].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Bohaire est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[28]. Elle est située hors unité urbaine[5]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blois, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[5]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[29],[30].

Occupation des sols

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Selon l'Insee, Saint-Bohaire est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 3],[5],[31].

L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (97,9 %). La répartition détaillée ressortant en 2012 de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover est la suivante : terres arables (76 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), forêts (17,9 %), zones urbanisées (2,1 %)[15].

L'agriculture façonne le territoire. Elle permet de maîtriser l'évolution des paysages mais engendre aussi des conflits d'usage à proximité des zones habitées. À l'échelle de l'unité géographique Plateau de Beauce, qui regroupe sept communes, dont Saint-Bohaire, la consommation d'espaces agricoles et naturels entre 2002 et 2015 pour répondre aux besoins de développement a été relativement faible, 81,5 % des aménagements (logements, équipements, entreprises) ont été réalisés sur de nouveaux terrains, soit 36,2 hectares[32].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols. 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Planification

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La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un SCoT, un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT du Blésois, approuvé en 2006 et révisé en [33].

En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'un plan d'occupation des sols approuvé, un plan local d'urbanisme était en révision[34]. Par ailleurs, à la suite de la loi ALUR (loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) de , un plan local d'urbanisme intercommunal couvrant le territoire de la communauté d'agglomération de Blois « Agglopolys » a été prescrit le [35].

Habitat et logement

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Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Bohaire en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (0,4 %) par rapport au département (18 %) et à la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 85,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (85,6 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.

Le logement à Saint-Bohaire en 2016.
Saint-Bohaire[36] Loir-et-Cher[37] France entière[38]
Résidences principales (en %) 88,1 74,5 82,3
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 0,4 18 9,6
Logements vacants (en %) 11,5 7,5 8,1

Risques majeurs

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Le territoire communal de Saint-Bohaire est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement de la Cisse), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique : le transport de matières dangereuses[39],[40].

Risques naturels

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Zones inondables de la commune de Saint-Bohaire.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[39]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[41]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[42].

La dernière crue de la Cisse remonte, selon mémoire, à 2001. Toutefois des crues historiques de 1900 et 1960 ont été signalées[43].

Risques technologiques

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Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[44].

Toponymie

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Le nom de la commune rappelle directement Saint Béthaire (en latin Betharius), ermite chrétien missionné en Blésois à la fin du Ve siècle avant d'être promu évêque de Chartres.

Sous la Révolution, la volonté de déchristianiser la société française requiert un changement du toponyme : par délibération du conseil général de la commune, et en application du décret du 25 vendémiaire an II (), Saint-Bohaire devient ainsi Bohaire, puis Bienbohaire, puis Bienboire[45], en référence à la production de vin, alors activité majoritaire des agriculteurs du village.

La commune reprit son nom traditionnel à la Restauration, en 1814[46].

Histoire

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Préhistoire et Antiquité

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Origines et fondation de la localité

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Saint-Bohaire tient son origine en un ermitage chrétien, établi à la fin du Ve siècle à proximité de Blois sous l'impulsion de l'évêque Pappolus. L'ermite affecté, prénommé Béthaire ou Bohaire, fonda ainsi une chapelle Saint-Georges dans la vallée de la Cisse, mais il fut rapidement rappelé pour succéder à Pappolus en tant qu'évêque de Chartres[47],[Note 4]. Son vocable est aujourd'hui rappelé dans le nom de la commune qui reprend celui de l'église Saint-Bohaire, mais également par la rue Saint-Bethaire.

La paroisse Saint-Bohaire au Moyen Âge

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Révolution française et Empire

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Nouvelle organisation territoriale

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Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[48], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Saint-Bohaire devient formellement « commune de Saint-Bohaire »[48],[49].

En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Marolles et au district de Blois[49]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[50],[51]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[50]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[52]. Saint-Bohaire est alors rattachée au canton de Blois-Est et à l'Arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[53],[49],[54]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.

Époque contemporaine

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Politique et administration

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Découpage territorial

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La commune de Saint-Bohaire est membre de la communauté d'agglomération de Blois « Agglopolys », un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [55].

Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Blois, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[5], en tant que circonscriptions administratives[5]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton d'Onzain depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[56] et à la première circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[57].

Politique et administration municipale

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Conseil municipal et maire

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Le conseil municipal de Saint-Bohaire, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[58] avec listes ouvertes et panachage[59]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 11. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[60].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Michel Vincent   Agriculteur
2008 En cours Bernard Pannequin[61],[62]   Ancien artisan, commerçant ou chef d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Équipements et services

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Eau et assainissement

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L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[63].

Alimentation en eau potable

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Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[64]. En 2019, la commune est membre du syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable de Saint-Lubin-en-Vergonnois qui assure le service en le délégant à une entreprise privée, Saur[65].

Assainissement des eaux usées

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En 2019, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Saint-Bohaire est assurée par la communauté d'agglomération Agglopolys qui a le statut de régie à autonomie financière[66]. Deux stations de traitement des eaux usées sont en service au sur le territoire communal[67] :

  • « La Prairie De Vauver », un équipement utilisant la technique du lagunage naturel, avec prétraitement, dont la capacité est de 460 EH , mis en service le [68] ;
  • « La Russy », un équipement utilisant la technique par décantation et filtres plantés, avec prétraitement, dont la capacité est de 140 EH , mis en service le [69].

L'assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[70]. La communauté d'agglomération de Blois « Agglopolys » assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l'entretien des installations[71].

Sécurité, justice et secours

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La sécurité de la commune est assurée par la brigade de gendarmerie d'Herbault Herbault qui dépend du groupement de gendarmerie départementale de Loir-et-Cher installé à Blois[72].

En matière de justice, Saint-Bohaire relève du conseil de prud'hommes de Blois, de la Cour d'appel d'Orléans (juridiction de Blois)[73], de la Cour d'assises de Loir-et-Cher, du tribunal administratif de Blois, du tribunal de commerce de Blois et du tribunal judiciaire de Blois[74].

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[76].

En 2021, la commune comptait 491 habitants[Note 5], en évolution de +0,61 % par rapport à 2015 (Loir-et-Cher : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
327350336365372373344375369
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
348371386386386398385388393
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
370359333322298311257274267
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
313351372398395361333328472
2015 2020 2021 - - - - - -
488492491------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[77] puis Insee à partir de 2006[78].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,3 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 253 hommes pour 250 femmes, soit un taux de 50,3 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,55 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[79]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
1,6 
5,6 
75-89 ans
6,5 
18,8 
60-74 ans
16,2 
19,2 
45-59 ans
21,9 
22,0 
30-44 ans
20,7 
15,9 
15-29 ans
12,1 
18,4 
0-14 ans
21,1 
Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2021 en pourcentage[80]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,6 
9,2 
75-89 ans
11,9 
19,7 
60-74 ans
20,4 
20,7 
45-59 ans
20 
16,5 
30-44 ans
16,2 
15,2 
15-29 ans
13,2 
17,6 
0-14 ans
15,7 

Économie

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Secteurs d'activité

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Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Saint-Bohaire selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[81] :

Établissements actifs par secteur d'activité au .
total % com (% dep[82]) 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou plus
Ensemble 31 100,0 (100) 26 3 1 0 1
Agriculture, sylviculture et pêche 10 32,3 (11,8) 10 0 0 0 0
Industrie 0 0,0 (6,5) 0 0 0 0 0
Construction 3 9,7 (10,3) 3 0 0 0 0
Commerce, transports, services divers 15 48,4 (57,9) 13 1 1 0 0
dont commerce et réparation automobile 5 16,1 (17,5) 5 0 0 0 0
Administration publique, enseignement, santé, action sociale 3 9,7 (13,5) 0 2 0 0 1
Champ : ensemble des activités.

Le secteur du commerce, transports et services divers est prépondérant sur la commune (15 entreprises sur 31) néanmoins le secteur agricole reste important puisqu'en proportions (32,3 %), il est plus important qu'au niveau départemental (11,8 %). Sur les 31 entreprises implantées à Saint-Bohaire en 2016, 26 ne font appel à aucun salarié, 3 comptent 1 à 9 salariés, 1 emploie entre 10 et 19 personnes

Agriculture

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En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[83]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[84]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 15 en 1988 à 9 en 2000 puis à 7 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 69 ha en 1988 à 158 ha en 2010[83]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Saint-Bohaire, observées sur une période de 22 ans :

Évolution de l'agriculture à Saint-Bohaire (41) entre 1988 et 2010.
1988 2000 2010
Dimension économique[83]
Nombre d'exploitations (u) 15 9 7
Travail (UTA) 27 24 9
Surface agricole utilisée (ha) 1 039 1 248 1 109
Cultures[85]
Terres labourables (ha) 1 027 1 242 1 107
Céréales (ha) 611 847 732
dont blé tendre (ha) 336 550 303
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 49 s s
Tournesol (ha) 238 78 72
Colza et navette (ha) 130 133 145
Élevage[83]
Cheptel (UGBTA[Note 6]) 20 0 0

Produits labellisés

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Le territoire de la commune est intégré aux aires de productions de divers produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP) : le vin Val-de-loire[86] et les volailles de l’Orléanais[87],[88].

Culture et patrimoine

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Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Bibliographie

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  • Stéphane Gendron, Les noms de lieux du Centre, Paris, éditions Bonneton, , 232 p. (ISBN 978-2-86253-226-4).
  • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)
  • Liste des communes de Loir-et-Cher

Liens externes

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Notes et références

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  1. Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
  4. Le diocèse de Blois, auquel fait partie Saint-Bohaire, était dépendant de l'évêché de Chartres jusqu'en 1697.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  6. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).

Références

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