Saint-Étienne-le-Laus
Saint-Étienne-le-Laus [sɛ̃t‿etjɛn lə lo] est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Saint-Étienne-le-Laus | |||||
Vue depuis l'église de Saint-Étienne-le-Laus. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance | ||||
Maire Mandat |
Jean-François Estachy 2020-2026 |
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Code postal | 05130 | ||||
Code commune | 05140 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
318 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 37 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 30′ 11″ nord, 6° 09′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 699 m Max. 1 266 m |
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Superficie | 8,66 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Gap (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Tallard | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | Site de Saint-Etienne-Le-Laus https://www.mairie-saintetiennelelaus.fr/ | ||||
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Géographie
modifierLocalisation
modifierSaint-Étienne-le-Laus est à 9,2 kilomètres au sud-est de Gap et à 5,7 kilomètres au sud-ouest de La Bâtie-Neuve, chef-lieu du canton.
Géologie et relief
modifierSaint-Étienne-le-Laus est bâtie autour de la rivière l'Avance, rivière torrentielle, affluent de la Durance.
La vallée est constituée de gypse, ce qui explique la présence de plâtrières.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000 mm, avec 7,5 jours de précipitations en janvier et 5,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gap », sur la commune de Gap à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 863,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,3 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Voies de communication et transports
modifierL'aérodrome le plus proche est celui de Gap-Tallard à 11 kilomètres.
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Saint-Étienne-le-Laus est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,9 %), zones agricoles hétérogènes (23,3 %), terres arables (17,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
modifierLe hameau de Notre-Dame du Laus appartient administrativement à la commune de Saint-Étienne-le-Laus.
Projets d'aménagement
modifierToponymie
modifierSaint-Étienne-le-Laus s'appelait précédemment Saint-Étienne d'Avançon[13], ce qui rappelait son appartenance à la baronnie d'Avançon[14], Sanctus Stéphanus de Avanzon en 1245 dans le cartulaire du monastère de Durbon, Locus de Sancto Stephano en 1334 dans le cartulaire de Valbonne.
Sant-Estienne-lo-Laus en occitan.
La paroisse est placée sous la protection de saint Étienne.
Le mot laus est un mot provençal alpin qui signifie « lac », du latin lacus. On le rencontre également sous la forme laux, notamment dans l'appellation les Sept Laux : lieu-dit où se trouvent sept petits lacs alpins (La Ferrière, Belledonne, Isère)[15]. Il se prononce laux.
Saint-Étienne-le-Laus est située dans le fertile vallon du Laus, un lac aujourd'hui asséché.
Le changement de nom date de 1914[16] en souvenir des événements qui se déroulèrent au Laus entre 1664 et 1718[14].
Histoire
modifierLa paroisse, dédiée au martyr saint Étienne, existait déjà sous ce vocable au XIIIe siècle.
Vers 1380, existait à Saint-Étienne-d'Avançon un prieuré qui rapportait 20 florins. Il fut uni à la cure avant 1516 et le curé prit le titre de prieur-curé. L'archevêque était collateur de la cure et partageait la dîme avec l'abbé de Boscodon et le prieur-curé[16].
En 1664 une bergère, Benoîte Rencurel, eut des visions et des entretiens avec la Vierge, qui lui ordonna de faire élever une église en son honneur au hameau du Laus, sur l'emplacement d'un petit oratoire construit en 1640, sous le titre de Notre-Dame-de-Bon-Rencontre. Mgr Georges d'Aubusson de la Feuillade, archevêque d'Embrun, fit commencer la construction de cette église en 1668 et y fonda un couvent où il établit les jésuites. Son successeur, Mgr Charles Brûlart de Genlis, la fit terminer et plaça en 1712 cette maison sous la direction des missionnaires de Notre-Dame-de-Sainte-Garde. Ce lieu fut très rapidement le but d'un pèlerinage très fréquenté[17].
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierAdministration municipale
modifierLe conseil municipal comprend onze membres.
Liste des maires
modifierIntercommunalité
modifierSaint-Étienne-le-Laus fait partie:
- de 2000 à 2017, de la communauté de communes de la vallée de l'Avance ;
- à partir du , de la communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance[22].
Jumelages
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 318 habitants[Note 3], en évolution de +8,16 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierSaint-Étienne-le-Laus est située dans l'académie de Gap.
La ville administre une école maternelle et une école élémentaire communales.
Manifestations culturelles et festivités
modifierÉconomie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église paroissiale Saint-Étienne de Saint-Étienne-le-Laus : c'est dans cette église que Benoîte Rencurel a été baptisée le .
- Maison natale de Benoîte Rencurel.
- Sanctuaire de Notre-Dame du Laus. Au XVIIe siècle, une jeune paysanne de la commune, Benoîte Rencurel, est le témoin d'apparitions répétées de la Vierge Marie. Dès 1664, puis pendant plus de cinquante ans, elle s'entretient avec « Dame Marie », qui lui demande d'édifier une chapelle dans un vallon des environs, où les pèlerins pourront venir expérimenter la miséricorde de Dieu. Très vite, les foules de tout le Sud-Est de la France se déplacent vers le vallon ; le lieu-dit prend le nom de Notre-Dame du Laus. Depuis lors, la chapelle est le but d’un pèlerinage fréquenté. Outre la basilique, qui enchâsse le premier oratoire construit sur les instructions de Benoîte Rencurel, on trouve, dans les environs des bâtiments des sanctuaires, plusieurs chapelles et oratoires qui rappellent les lieux et moments qui ont marqué les 53 années d'apparitions de la Vierge à la voyante[17].
- Les marnes noires à dos d'éléphant.
- Chapelle des Fours de Saint-Étienne-le-Laus.
- Chapelle du Précieux-Sang de Sanctuaire du Laus.
- Chapelle de Gyquières.
- Chapelle Notre-Dame du Laus.
- Basilique Notre-Dame-du-Laus.
Personnalités liées à la commune
modifier- Benoîte Rencurel (1647-1718), bergère à qui la Vierge est apparue pendant plus de 50 ans.
Héraldique
modifierBlason | ||
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifier- Liste des communes des Hautes-Alpes
- Liste des anciennes communes des Hautes-Alpes
- Sanctuaire de Notre-Dame du Laus
Liens externes
modifier- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Saint-Étienne-le-Laus sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Étienne-le-Laus et Gap », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Gap », sur la commune de Gap - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Gap », sur la commune de Gap - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gap », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Corine Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Odile Martin, La conversion protestante à Lyon, p. 305, Paris, 1986, [lire en ligne]
- Annales de Notre-Dame du Laus, no 371, décembre 2013, p. 4, [lire en ligne].
- « Noms de lieux de Suisse Romande, Savoie et environs », sur henrysuter.ch (consulté le ).
- « Tableau historique des Hautes-Alpes », sur ifrance.com (consulté le ).
- Yves Chiron, Enquete sur les apparitions de la Vierge, Perrin, , 427 p. (ISBN 978-2-262-02832-9), p. 149-155.
- « Le maire de Sainte-Etienne-le-Laus démissionne », sur Dici.fr, (consulté le ).
- « Liste des maires du département des Hautes-Alpes », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes Serre-ponçon Val d'Avance par fusion des communautés de communes du Pays de Serre-ponçon et de la Vallée de l'Avance » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-014, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Jean-Charles d'Amat, Armorial des communes des Hautes-Alpes, Société d'étude des Hautes-Alpes, , 46 p.