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Rosh yeshiva

doyen d'une académie talmudique
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Un rosh yeshiva (ou roch yechiva) (hébreu: ראש ישיבה, ou araméen ריש מתיבתא, Reish Metivta, « maître de la session ») est le doyen d'une académie talmudique. Actuellement, le roch yechiva est considéré comme le maître à penser dans son établissement, et inculque à ses élèves la méthode d'étude du Talmud et, plus généralement, de la Torah.

Nosson Tzvi Finkel.

Histoire

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Le titre de roch yechiva apparaît pour la première fois dans le Talmud, mais la fonction semble s'être plutôt affirmée à l'ère des Gueonim, et des grandes académies talmudiques de Babylonie, où l'institution de la yechiva reçoit son acceptation actuelle. Le Gaon était lui-même avant toute chose roch yechiva de son académie, de Soura, de Poumbedita ou de la terre d'Israël.
La Yechiva perpétue la tradition du Sanhédrin et des 70 Anciens qui y siégeaient pour discuter et élaborer l'application des 613 prescriptions contenues dans la Bible selon la tradition rabbinique (bien qu'une yechiva actuelle puisse compter des centaines d'étudiants). Le roch yechiva occupe donc symboliquement la fonction de président du Sanhédrin, secondé du vice-président.

Avant la Shoah, les yechivot les plus importantes se situaient en Europe de l'Est. Historiquement, chacun se formait avec le rabbin de sa localité, jusqu'à la fondation de la yechiva de Volojine, dirigée par le rabbin Chaïm de Volozhin (1749-1821), le disciple le plus distingué du Gaon de Vilna (1720-1797).
Sa yechiva fut appelé « mère des Yechivot, » peut-être parce qu'elle fut la première institution de ce type ou parce que les rabbins qui en sortaient fondaient souvent leur propre académie.

Rôle et fonctions

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De façon générale, un roch yechiva supervise le cursus talmudique et halakhique (application pratique du Talmud, menant à la détermination de la Loi juive). Il donne un cours quotidien ou hebdomadaire, en fonction de ses disponibilités. Cependant, au vu de l'importance de la yechiva dans l'éducation et la vie juive traditionnelles, il est attendu de son dirigeant davantage que d'un directeur d'établissement.

Le roch yechiva doit être pourvu de grandes compétences intellectuelles et morales : outre une connaissance vaste et pénétrante du Talmud, il doit pouvoir maîtriser son sujet de manière à pouvoir émettre des analyses ou des perspectives innovatrices, appelées ḥidoushim (novellae), que ce soit oralement ou, plus fréquemment, sur papier. En conséquence, les cours qu'un roch yechiva dispense sont souvent considérés comme les plus ardus, uniquement accessibles aux meilleurs éléments de l'académie. C'est ensuite à lui qu'il revient de donner ou non l'autorisation à ses étudiants d'entreprendre des cours menant à l'« ordination » rabbinique.
Par ailleurs, il détermine souvent l'ordre du jour idéologique et spirituel de la yechiva, s'impliquant parfois dans sa direction administrative. Toutefois, la supervision du développement éthique et personnel des étudiants est habituellement prise en charge par un autre dignitaire de la yechiva, le mashguia'h rou'hani (« superviseur spirituel »). Ce concept, introduit par le mouvement du Moussar au XIXe siècle, conduisit à la perfection du caractère comme l'un des buts des yechivot.

Importance

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L'institution a connu de nombreux changements dans diverses communautés juives, selon le lieu et l'époque : dans certaines communautés, le rôle de roch hayechiva revenait automatiquement au rabbin de la communauté, qui cumulait donc la direction spirituelle et législative, étant l'autorité finale en matière de fixation de la Loi juive. En Lituanie cependant, l'on veillait scrupuleusement à différencier le domaine de l'étude académique de celui de la prise de décisions pratiques. Cette division s'observe encore dans le monde haredi actuel, où l'on distingue les éminentes figures académiques (comme le Rav Elazar Shach ou le rabbin Aharon Leib Shteinman) de celles dont le rôle majeur est de décider en matière de Loi juive (comme les rabbins Shlomo Zalman Auerbach, Moshe Feinstein ou Yosef Shalom Eliashiv, bien que ceux-ci aient également officié comme roch yechiva.

De façon générale, il jouit d'un grand respect de la part des membres et étudiants de l'établissement, lesquels doivent se lever lorsqu'il entre dans une salle et s'adressent à lui à la troisième personne. Chez les Hassidim, le roch yechiva d'un courant hassidique donné ne cède en général en importance qu'à l'Admo"r de la génération (auquel il est souvent appelé à succéder).

Dynasties de roch yechiva

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Un roch yechiva est en général choisi à vie, par la congrégation finançant la yechiva, les étudiants ou son prédécesseur. Le premier roch yechiva d'une yechiva en est généralement le fondateur, particulièrement dans les nouvelles yechivot. La transmission était traditionnellement héréditaire ou familiale (le poste revenant au gendre du roch yechiva, celui-ci étant choisi parmi les éléments les plus brillants de l'académie). C'est ainsi que se constituent des « dynasties, » comme celle des Soloveitchik, des Finkel, des Feinstein, des Kotler, des Kook, etc., qui dirigent de nombreuses yechivot aux États-Unis et en Israël.

Les conflits de succession ne sont pas rares, et peuvent aboutir à la fondation de deux voire trois rochei yechiva concurrents dans une même académie ; la yechiva de Ponevezh fournit un exemple célèbre de cette situation.

Liste de rachei yechivot

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Les rabbins :