[go: up one dir, main page]

Renaud Cojo

metteur en scène et auteur français

Renaud Cojo, est un metteur en scène, auteur et réalisateur français né en 1966[1],[2].

Renaud Cojo
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Autres informations
Site web

Biographie

modifier

Renaud Cojo nait en 1966 à Talence en banlieue de Bordeaux. Il suit des études de sociologie puis rencontre le théâtre[3]. Il crée en 1991 le label Ouvre le Chien avec un spectacle manifeste "Outrage au public" de Peter Handke[4]. En 1992, il participe au Festival de Blaye en Gironde avec le projet Les Taxidemistes, textes écrits collectivement par des déficients mentaux sous la direction de Thierry Lahontâa et résidents d'un Centre d'Aide par le Travail. Le spectacle est joué plus de 130 fois en Europe. Après des représentations au Canada et en Belgique, ce spectacle terminera sa tournée au Théâtre de la Cité Internationale à Paris.

Ses projets sont ensuite créés pour le Festival Sigma à Bordeaux grâce à la perspicacité de Roger Lafosse qui accueille la compagnie du jeune Cojo au sein de ses bureaux sur les quais à Bordeaux. (W)hat In The World en 1994 et Do Hit en 1996[5] avec Metallovoice ex Tambours du Bronx. Son travail s'articule alors autour des notions d’instinct, d’ambiguïté, de fragmentation, d’ébauche avec notamment Lolicom (Manga, Manga) [1], pièce interprété par Lucia Sanchez, Claire-Émilie Brossier (reprise Elsa Gendre), Yuan Chang Lin, Julie Nancy et Michel Schweizer, et créée au Théâtre National de Bordeaux avec laquelle il obtient le prix du jury du Festival du Jeune Théâtre d'Alès en 1997[6].

Avec Pour Louis de Funès de Valère Novarina, interprété par Dominique Pinon, Phaedra’s Love de Sarah Kane (création française de L'Amour de Phèdre)[7] au Théâtre de la Bastille avec Claude Degliame, Thierry Frémont, Lucien Marchal, Marie Vialle et Jean-Claude Bonnifait ou encore La Marche de l’architecte de Daniel Keene, pour le Festival d’Avignon 2002[8], Renaud Cojo s'impose comme l'un des metteurs en scène les plus singuliers de sa génération.

Entre 2005 et 2006 il conçoit Le Zootropiste, duo présenté au Théâtre du Rond-Point, qu'il interprète lui-même en compagnie de Patrick Robine[9] puis Bernard Blancan (enfin disponible !), solo pour le comédien Bernard Blancan.

Progressivement Renaud Cojo développe un théâtre-performance qui se confronte souvent à la musique et la façon dont elle agite la sphère de l'intime - notamment à David Bowie avec Et puis j’ai demandé à Christian de jouer l’intro de Ziggy Stardust (en tournée européenne 2010/2016 soit 142 dates)[10] - et le théâtre documentaire ou participatif.

Dans la continuité de ce travail, Renaud Cojo prolonge la question de l’identité virtuelle comme moteur d’un théâtre-vérité investissant le champ des réseaux sociaux à travers Plus tard, j’ai frémi au léger effet de reverbe sur I Feel Like A Group Of One (Suite Empire) et Œuvre/Orgueil d’après les travaux de Edouard Levé au Théâtre National de Bordeaux-Aquitaine en 2014.

Il présente son premier film Low à la Philharmonie de Paris dans le cadre du projet Low/Heroes, un hyper-cycle Berlinois, inspiré de la période berlinoise de Bowie, interprété par Bertrand Belin sur une musique de Philip Glass et collabore pour l'occasion avec la chorégraphe québécoise Louise Lecavalier.

En 2022, il présente au Théâtre National de Bordeaux P.U.N.K « People Under No King »[11] création qui réunit l’Ensemble Un (David Chiesa), ensemble de musique improvisée[12], et les performeurs Annabelle Chambon et Cédric Charron[13] autour du courant punk et des écrits de Lester Bangs[14].

Il conçoit la forme participative Passion Disque/ 3300 tours[15] à l'occasion de l'édition zéro de Discotake à Bordeaux, invitant à chaque représentation de nouveaux amateurs à confier ce qui les lie à un album de musique. Le spectacle se recrée à Montreuil, Tarbes, Bressuire, Armentières, Toulouse, Malakoff,St Brieuc, Dreux, Saint Barthélémy d'Anjou, Lille [16]...

En 2019, il crée l’édition zéro du festival Discotake[17], à Bordeaux. Cet évènementl conçu comme une biennale propose des rencontres, des performances uniques d’artistes dont le geste est issu d’un album de référence[18] ainsi qu'un cover-concert, une restitution intégrale en concert de la totalité d’un album référent[19]. En 2021, il y invite Fanny de Chaillé et Sarah Murcia qui conçoivent une performance sur Lou Reed[20], Michel Schweizer sur Christophe[21], Rébecca Chaillon sur Kassav'[22] et Sophie Perez et Xavier Boussiron sur Léo Ferré. Rodolphe Burger[23] reprend en integralité Radioactivity de Kraftwerk[24]. En 2023, il poursuit avec Sébastien Barrier, Mathieu Bauer, Solenn Denis, Colyne Morange...

Auteur, son premier roman A l’Ennemi qui ne m’a pas laissé le temps de le tuer paraît aux Editions les Moires en septembre 2019. Scénariste de la bande-dessinée Crépuscule des Pères (Sandrine Revel, dessinatrice), son album paraît en juin 2021 au Editions Les Arènes. L'ouvrage raconte son parcours de père en position de demandeur de garde-alternée.

Spectacles

modifier

Concepteur

modifier

Interprète

modifier

Publications

modifier

Filmographie

modifier

Distinctions

modifier

1997: Prix du jury au Festival du Jeune Théâtre d'Alès pour Lolicom (Manga, Manga)

Notes et références

modifier
  1. « bio/contact », sur No Plan/Renaud Cojo (consulté le ).
  2. « COJO Renaud – Livre en fête à Champcevinel » (consulté le ).
  3. Philippe Guidal, « Entretien avec Renaud Cojo », sur p@ternet, (consulté le ).
  4. « Renaud Cojo », sur ARTCENA (consulté le ).
  5. « CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux - Site officiel | RENAUD COJO », sur www.capc-bordeaux.fr (consulté le ).
  6. « Renaud Cojo », sur MAIF Social club – Le lieu, (consulté le ).
  7. Renaud (1966- ) Cojo et Sarah (1971-1999) Kane, « Phaedra's love / mise en scène de Renaud Cojo ; texte de Sarah Kane ; traduction de Séverine Magois ; scénographie de Renaud Cojo, Philippe Casaban, Eric Charbeau ; lumières d'Eric Blosse ; avec Claude Degliame (Phèdre), Thierry Frémont (Hippolyte), Lucien Marchal (Thésée)...[et al.] », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le ).
  8. « Renaud Cojo | La Chartreuse », sur chartreuse.org (consulté le ).
  9. « Le Zootropiste », sur Théâtre du Rond-Point Paris (consulté le ).
  10. « Un fan bordelais de David Bowie rend hommage à son héros », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  11. Dossier de presse, « Annabelle Chambon et Cédric Charron dans People Under No King (P.U.N.K.) de Renaud Cojo », sur Sceneweb, (consulté le ).
  12. Stéphane C. Jonathan- s.jonathan@sudouest.fr, « Théâtre à Bordeaux : l’électrochoc punk de Renaud Cojo », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le ).
  13. « Renaud Cojo | @operabordeaux », sur www.opera-bordeaux.com (consulté le ).
  14. Walid Salem, « "P.U.N.K." de Renaud Cojo au TnBA, au culot et en slip kangourou », sur Rue89Bordeaux, (consulté le ).
  15. « Saint-Brieuc : avec « Passion Disque - 3300 Tours », Renaud Cojo apporte la musique sur scène de façon intime », sur Le Telegramme, (consulté le ).
  16. « RENAUD COJO – COMPAGNIE OUVRE LE CHIEN », sur L’Atelier à spectacle (consulté le ).
  17. Stéphane C. Jonathan, « Bordeaux : dans les coulisses de l'inédite "Discotake" de Renaud Cojo », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le ).
  18. Dossier de presse, « DISCOTAKE, le nouveau festival de Renaud Cojo », sur Sceneweb, (consulté le ).
  19. Stéphane C. Jonathan- s.jonathan@sudouest.fr, « Festival Discotake #1 à Bordeaux : tous en piste ! », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le ).
  20. « Transformé », sur Les Archives du Spectacle (consulté le ).
  21. « Beau bizarre », sur Les Archives du Spectacle (consulté le ).
  22. « Ou la et lé », sur Les Archives du Spectacle (consulté le ).
  23. Stéphane C. Jonathan, « Rodolphe Burger à Bordeaux pour un concert exceptionnel autour de Kraftwerk », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le ).
  24. Marina Gliget- Bordessoulle, « Festival Discotake salle des fêtes Bordeaux Grand-Parc », sur www.aquitaineonline.com (consulté le ).
  25. « Maïakovski Nuage Tour », sur Les Archives du Spectacle (consulté le ).
  26. « Pour Louis de Funès - Valère Novarina », sur www.novarina.com (consulté le ).
  27. « PHAEDRA'S LOVE - Théâtre de la Bastille | THEATREonline.com », sur www.theatreonline.com (consulté le ).
  28. « La Marche de l'architecte », sur Festival d'Avignon (consulté le ).
  29. « La Terre, leur demeure », sur Les Archives du Spectacle (consulté le ).
  30. « Presse Zootropiste », sur No Plan/Renaud Cojo (consulté le ).
  31. « Plus Tard J’ai Frémi au Léger Effet de Reverb Sur I Feel Like A Group Of One (Suite Empire) ♥♥♥♥ », sur LaProvence.com, (consulté le ).
  32. Trois Coups, « « Mort à crédit », de Louis-Ferdinand Céline (critique de Sébastien Gazeau), Le Petit Théâtre à Bordeaux », sur France Culture, (consulté le ).
  33. « "Mort à Crédit" de Louis-Ferdinand Céline - Essaïon Théâtre », sur www.essaion-theatre.com (consulté le ).
  34. Stéphane Capron, « Haskell Junction de Renaud Cojo », sur Sceneweb, (consulté le ).
  35. « Théâtre. Les frontières s’ouvrent parfois sur des espoirs », sur L'Humanité, (consulté le ).
  36. « Ghost Rider », sur Les Archives du Spectacle (consulté le ).
  37. « Les Fées de l'arbre », sur Les Archives du Spectacle (consulté le ).
  38. admin_lili, « Kings », sur LA COMA (consulté le ).
  39. « Dracula ou la non-mort - Spectacle - 2008 », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  40. « Livre + CD "Rave / ma religion" de Renaud Cojo (William Blake and Co, 2002) », sur No Plan/Renaud Cojo (consulté le ).
  41. Mari-Mai Corbel, « A l’ennemi qui ne m’a pas laissé le temps de le tuer (Renaud Cojo) : rira bien qui rira le dernier », sur DIACRITIK, (consulté le ).
  42. « Ennemi Roman », sur No Plan/Renaud Cojo (consulté le ).
  43. « Crépuscule des pères - Renaud Cojo, Sandrine Revel », sur Les Arènes (consulté le ).
  44. « Spectre productions | Low », sur www.spectre-productions.com (consulté le ).
  45. « David Bowie – Philip Glass – Renaud Cojo – Belgian National Orchestra, le quatuor gagnant du magistral spectacle Low-Heroes a triomphé au Théâtre National », sur Branchés Culture, (consulté le ).
  46. Bertrand Belin: Je parle en fou, Ouvre Le Chien, (lire en ligne).

Liens externes

modifier