Boucle locale
La boucle locale est ce qui relie un utilisateur d'un réseau au premier niveau d'équipement du réseau auquel il est abonné.
Cet élément peut être physique comme une paire torsadée ou une fibre optique dans le cas du réseau téléphonique, ou immatériel comme une onde électromagnétique dans le cas d'une boucle locale radio ou d'un réseau de téléphonie mobile.
Boucle locale téléphonique
modifierLa boucle locale téléphonique est la partie de la ligne téléphonique (paires de cuivre) allant du répartiteur de l'opérateur téléphonique jusqu'à la prise téléphonique de l'abonné. Physiquement, il s'agit de tous les câbles urbains que l'on peut voir dans les rues, des câbles souterrains, ainsi que de la paire de fils arrivant chez l'usager.
Dans l'Union européenne
modifierDans l'optique de l'ouverture à la concurrence, les règlements du Parlement et du Conseil européens spécifient les caractéristiques de la boucle locale cuivre (ou téléphonique).
Le règlement européen no 2887/2000[1] relatif au dégroupage de l'accès à la boucle locale donne ainsi la définition suivante de la boucle locale cuivre : « circuit physique à paire torsadée métallique du réseau téléphonique public fixe qui relie le point de terminaison du réseau dans les locaux de l'abonné au répartiteur principal ou à toute autre installation équivalente ».
En France
modifierEn France, la boucle locale cuivre est la propriété de l'opérateur historique, l'entreprise Orange, anciennement France Télécom. Jusqu'en 2000, tous les abonnés à un service de téléphonie fixe ou à un accès à Internet de type ADSL devaient payer un abonnement à France Télécom, quel que soit leur opérateur. Mais désormais, les frais d'accès à la boucle locale peuvent être payés directement à France Télécom par l'opérateur de l'abonné dans les zones dites dégroupées : on parle alors de dégroupage total[2].
Ailleurs dans le monde
modifierBoucle locale radio
modifierLa boucle locale, support physique des données, n'est pas nécessairement matérielle : par exemple la boucle locale radio (BLR) permet de relier les clients par ondes hertziennes. Pour l'ensemble du territoire français métropolitain, 2 licences de BLR nationales et 2 licences régionales dans chacune des 22 régions ont été attribuées en , France Télécom étant au départ exclu de cette attribution. Mais la frilosité des nouveaux opérateurs, qui préfèrent le dégroupage, moins coûteux en investissements, n'a pas donné à cette technique le succès escompté.
Boucle locale optique
modifierLa boucle locale optique permet un accès à internet à très haut débit (typiquement égal ou supérieur à 100 Mbit/s) ; elle peut être constituée de fibres optiques de bout en bout (FTTH) ou d'une combinaison de fibres et de terminaisons en câble coaxial (norme DOCSIS) ou en paires de cuivre (VDSL2 ou G.fast).
Enjeux économiques
modifierLa boucle locale est un élément très convoité, car sa location constitue la partie la plus coûteuse d'un abonnement internet. Les coûts supportés sur le réseau d'accès fixe (boucle locale de cuivre en l'occurrence) par les opérateurs alternatifs sont de l'ordre de 13 € par abonné et par mois (environ 90 % des coûts de réseau)[3].
Notes et références
modifier- [PDF] « Règlement (CE) no 2887/2000 du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2000 relatif au dégroupage de l'accès à la boucle locale », sur eur-lex.europa.eu, 18 décembre 2000
- [PDF] « Décret no 2000-881 du 12 septembre 2000 modifiant le code des postes et télécommunications et relatif à l'accès à la boucle locale », sur arcep.fr. Dernière mise à jour le 9 février 2006
- [PDF] « Rapport au Parlement et au Gouvernement sur la neutralité de l'internet », sur arcep.fr, septembre 2012
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- La boucle locale cuivre (dossier de l'Aménagement numérique des territoires)
- Le dégroupage de la boucle locale (dossier de l'ARCEP)