Quinquegentiens
Les Quinquegentiens étaient une confédération berbère qui résidaient entre Saldae, et Rusuccuru dans l'Antiquité, dans l'actuelle Kabylie[1]. Bien qu'ils furent sous domination romaine, ils agissaient de manière très autonome.
Quinquegentiens Quinquegentanei | |
La vallée de la Soummam, territoire des Quinquegentiens. | |
Période | IIe siècle - IVe siècle |
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Ethnie | Berbères |
Langue(s) | Libyque, Latin |
Religion | Croyances berbères |
Villes principales | Tubusuptu, Ausum, Bida et Mlakou |
Région d'origine | Nasabath flumen (Vallée de la Soummam) |
Région actuelle | Soummam |
Rois/monarques | Nubel, Firmus, Cyria |
Frontière | Saldae, Rusuccuru et les Bibans |
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Étymologie
modifierL'ethnonyme Quinquegentiens signifie « les gens des cinq tribus » en latin. Cela suggère que les Quinquegentiens sont une confédération de plusieurs tribus berbères différentes au lieu d'une seule tribu.[2]
Le nom berbère de la tribu est inconnu.
Géographie
modifierLocalisation
modifierLe territoire de la tribu s'étendait de la ville antique de Saldae à la ville de Rusuccuru, à la frontière de la province romaine de Maurétanie césarienne.
Tribus
modifierLes tribus appartenant à la confédération des Quinquégentiens sont au nombre de 5 :
- Tindenses (actuelles Aït Waghlis, Fenaïa et Aït Amer)
- Isaflenses (actuelle tribu des Iflissen)
- Massissenses (M'cisna donc Ait Aidel)
- Jesalenses (Aït Iraten)
- Jubaleni (Ait Jubar)[3]
Histoire
modifierLes Quinquegentiens apparaissent pour la première fois dans les rapports romains en 253, lorsqu'il forment une coalition avec les Bavares et les Fraxinenses, deux autres tribus ou confédérations berbères de la région, et envahissent et pilonnent des colonies dans la province romaine de Numidie. Ces hostilités conduisent à une intervention romaine, mais en raison de problèmes plus urgents, comme la mort de l'empereur Émilien et la succession impériale, la guerre dure 9 ans. En 262, le légat de Numidie, Caius Macrinius Decianus, réussi à rétablir l'ordre. La confédération tribale est dissoute, et les tribus sont repoussées dans leurs terres natales. Au cours de l'insurrection, les Quinquegentiens constituent l'élément principal de la rébellion.
En 289, les Quinquegentiens envahissent la partie orientale de la Maurétanie césarienne. Cette fois, ils sont de nouveau soutenus par les Bavares. La rébellion est un succès au début, mais en 297, les forces romaines de Maximien Hercule lancent une offensive sanglante qui repousse les rebelles dans leurs terres natales, dans l’Atlas et les montagnes de Grande Kabylie ; cependant, Maximien n'est pas satisfait de ce résultat et au début de l'an 298, il envahit leurs pays d'origine pour infliger une punition plus sévère aux rebelles ; en utilisant des tactiques de la terre brûlée. Les Quinquegentiens vaincus sont déportés et dispersés. La même année, l'empereur renforce les limes entre la Maurétanie césarienne et la province d'Afrique. La guerre est conclue et les Quinquegentiens disparaissent des rapports romains.
De 373 à 375, la confédération des Quinquegentiens, dirigée par Firmus et Gildon, résista à l'occupation romaine des troupes de Théodose l'Ancien[4].
n 2009, une stèle libyque datant du IVe siècle avant J.-C fut découverte à Semaoune. Cette stèle est très proche de celle d'Abizar, découverte 150 ans plus tôt, en 1859. La stèle comporte, tout comme celle d'Abizar, le dessin d'un homme à cheval armé de trois lances et d'un bouclier rond. L'homme a sa main droite levée et tient un objet rond (possiblement un projectile ou une offrande). Devant l'homme, deux animaux quadrupèdes sont représentés.
La stèle comporte également un texte en écriture tifinagh[5].
Une autre stèle a été découverte beaucoup plus tôt, en 1968, à Meloussa. Elle contient des inscriptions en libyque et dont le texte peut être retranscrit par "MLS / GLMSTN / YSBT2WN". MLS et MSTN sont probablement des noms propres, MSTN pouvant signifier Mastinas, roi de Maurétanie ou encore Imastan, guerrier libyque cité par le poète Corippe[6],[7].
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Stèle d'Azaghar, datant du IVe siècle av. J.-C.
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Stèle lybique d'Abizar
Leur territoire fut, à l'époque romaine, un lieu de passage obligatoire avec notamment des ruines à Tiliouacadi et Leflaye. De nombreuses ruines y sont présentes, notamment une fontaine romaine à Leflaye[8].
Liste des souverains
modifierCulture
modifierRéférencement
modifierRéférences
modifier- Gaston Louis Emmanuel Du Fresne marquis de Beaucourt, Paul Allard et Jean Guiraud, Revue des questions historiques, vol. 41, Librairie de Victor Palmé, (lire en ligne), p. 38
- Camps 2012.
- « Page:Revue des Deux Mondes - 1865 - tome 60.djvu/872 - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
- Laporte, J.-P., « Kabylie : La Kabylie antique », Encyclopédie berbère, Éditions Peeters, no 26, , p. 4000–4015 (ISBN 2-7449-0452-X, ISSN 1015-7344, DOI 10.4000/encyclopedieberbere.1400, lire en ligne, consulté le ).
- [1], Abizar
- [2], Stèle de Meloussa
- p. 2
- [3], Ruines Romaines de l'Algérie, Kabylie du Djurdjura
Bibliographie
modifier- Casimir Creuly, « Les Quinquégentiens et les Babares : anciens peuples d'Afrique », Revue Archéologique, vol. 3, , p. 51-58 (lire en ligne, consulté le )
- Gabriel Camps, « Cinq », Encyclopédie berbère, no 13, (lire en ligne, consulté le )