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Quatremare

commune française du département de l'Eure

Quatremare est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Quatremare
Quatremare
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure
Maire
Mandat
Pascal Lemaire
2020-2026
Code postal 27400
Code commune 27483
Démographie
Gentilé Quatremarois
Population
municipale
438 hab. (2021 en évolution de +6,83 % par rapport à 2015)
Densité 73 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 10″ nord, 1° 04′ 54″ est
Altitude Min. 125 m
Max. 159 m
Superficie 5,99 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Louviers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-de-l'Arche
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Géographie

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Localisation

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 717 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Louviers à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 719,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Quatremare est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,8 %), zones urbanisées (5,2 %), forêts (2,7 %), cultures permanentes (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols. 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Guitricmara[14] (charte de Raoul, comte d’Ivry, citée par L. P.) en 1011 (Fauroux 13), Quatuor Mare (charte de Robert, comte de Leicester) et Quatuor Maris vers 1180, Quatuor Mares vers 1200 (reg. Philippe Auguste)[15], Quatre Mares (archives du prieuré des Deux-Amants) ou Quatremares en 1207[14].

Il s'agit d’un nom de lieu normand en -mare (« mare »)[14], terme issu de l'anglo-scandinave *mara cf. vieil anglais mere « mare, étang, lac » et vieux norois marr « mer », précédé d'un élément quatre- qui paraît être le mot quatre, si l'attribution à ce lieu de la forme de 1011 n'est pas exacte[14]. Cependant, la première forme est contenue dans une charte qui mentionne l'église Saint-Hilaire, nom de l'église actuelle qui date du XIIIe siècle et qui a sans doute été précédée d'un édifice bien antérieur.

Remarque : l'élément Guitric- de la forme de 1011 semble représenter l’anthroponyme anglo-saxon Uhtric[16] que l'on retrouve dans le patronyme anglais Outterridge[17] ou germanique continental Widerik, attesté en vieux danois[18]. Par ailleurs, Quatremare se situe vers l'isoglosse fluctuante W- > G(u)-, tout comme Gaillon (Eure, Wallio au XIIe siècle, charte d’Eustache d’Habloville), dont un hameau s'appelle Gailloncel désigné Waillonchel en 1231. D'où ūht- [uːxt] > *uit- (*wit-) > guit- ou wide- > *wid- / *wit- > guit-. En ce qui concerne l'élément -ric- > -re- devant un appellatif toponymique, il est établi qu’il s'amuït de la sorte régulièrement. Ainsi, Guitricmara a pu évoluer en *Guitrimara entre 1011 et 1180 (cf. Vandrimare, Eure, Vendrimara vers 1210[19] de *Wandricmara antérieurement au XIIe siècle).

Histoire

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L'église Saint-Hilaire de Quatremare était à la présentation du seigneur Quatremare. Ceci est mentionné dans une charte de Raoul d'Ivry en 1011 (voir supra).

Le roi Louis VIII donna en 1225 à Jean de la Porte, le village de Quatremare avec les terres labourables, la forêt, les jardins et la justice. C'est ensuite le fils de Jean, Étienne de la Porte qui succède à son père en 1258. À la même date, Adam du Bosc était curé de Quatremare. Pierre Sire de Chambly fonde en 1312 la chapelle de Quatremare.

Le , les fiefs de Quatremare qui incluaient Le Coudray et Le Londel furent adjugés au roi de l'époque, qui plus tard, reviendront à son neveu, Philippe d'Alençon, archevêque de Rouen. Ce dernier abandonna Quatremare en 1389, à son gendre Jean VII d'Harcourt.

Lors de l'invasion anglaise, le , les châteaux et domaines de Quatremare sont conquis par Thomas d'Essex.

Quelques années plus tard, lors de l'expulsion des Anglais, Jean VII d'Harcourt revient sur la commune et souhaite disposer de la baronnie de Quatremare, en faveur de son petit-fils Louis.

Pour des raisons familiales, de droit de succession, il n'y parvient pas et ce n'est qu'en 1484 que le titre de baron de Quatremare est attribué à Jean de Rieux.

À partir du XVe siècle, apparaît sur la commune une famille importante qui se voit accorder tous les titres de noblesse. Il s'agit de la famille de Lorraine.

En 1504, monseigneur Henri de Lorraine, évêque de Metz, était seigneur temporel de Quatremare. En 1526, Claude de Lorraine était baron de Quatremare.

Quelques années après, en 1562, les protestants brûlèrent le château de la commune et massacrèrent les habitants du pays.

Puis, le , Charles II de Lorraine était baron et haut justicier de Quatremare. Quatremare resta dans la famille de Lorraine jusqu'à la Révolution française.

Quelques mots sur le Coudray et sur Damneville :

Le Coudray : Le Coudray était un fief et son appellation viendrait d'un personnage Robin du Coudray. Il détenait masure et maison à Quatremare, à raison de 20 sous par an.

Damneville : L'église de cette paroisse, dédiée à saint Amand était à la présentation du seigneur de Quatremare, qui possédait également le domaine de la paroisse.

Dans plusieurs chartes de 1235 et 1280, on trouve des seigneurs portant le nom du domaine, comme Robert et Guillaume de Damneville.

La commune de Damneville est absorbée par Quatremare le [20].

Politique et administration

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Mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1904   Damvy[21]    
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995 ? Michel Feugère    
mars 2001 En cours Pascal Lemaire DVD Ingénieur

Démographie

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Monument aux morts

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 438 habitants[Note 2], en évolution de +6,83 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
422426432390396396377354381
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
356349354352344340337277281
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
282275274206192233227240239
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
279288315297311361377399410
2021 - - - - - - - -
438--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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ancienne église Saint-Denis de Damneville
  • Église Saint-Hilaire[26],[27] ;
  • Église Saint-Denis[28] ;
  • Château fort (vestiges)[29].
    En 1225, Louis VIII donne à Jean de la Porte la villa de Quatremare avec terres, forêt, manoir, jardins et justice ; chapelle Saint-Louis fondée après 1298 par Pierre Hideux sire de Chambly ; réparations au logis en 1336 ; transfert de la chapelle à l'église paroissiale en 1512 ; château fort incendié en 1562 ;
  • Manoir[30] ;
  • Manoir du Coudray[31] des XVIIe et XVIIIe siècles ;
  • Manoir[32].

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Quatremare et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Louviers » (commune de Louviers) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Louviers » (commune de Louviers) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Louviers », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b c et d François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 162.
  15. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 177.
  16. P. H. Reaney and R. M. Wilson, A Dictionary of English Surnames, Oxford, 1997, p. 333.
  17. Behind the Name : Name Element UHTA [1]
  18. Site de Nordic Names : étymologie du nom de personne Widerik (lire en anglais) [2]
  19. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 203.
  20. site Monclocher.com commune de Quatremare, article écrit par Pascal Lemaire, maire de Quatremare.
  21. Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure - 1904 [3]
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Église Saint-Hilaire », notice no IA00019264, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Frédéric Épaud, De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie, CRAHM, 2007 (ISBN 978-2-902685-39-4) p. 311-315.
  28. « Église Saint-Denis », notice no IA00019263, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Vestiges d'un château fort », notice no IA00019259, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Manoir », notice no IA00019260.
  31. « Manoir », notice no IA00019261.
  32. « Manoir », notice no IA00019262.

Liens externes

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