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Province de Viipuri

ancienne province de Finlande, indépendante de 1917 à 1947

La province de Viipuri (finnois : Viipurin lääni, suédois : Viborgs län ou Wiborgs län), appelée gouvernement de Vyborg de 1743 à 1917, est une ancienne province de la Finlande, indépendante de 1917 à 1947. Aujourd'hui elle fait partie de l'oblast de Léningrad (Russie).

Province de Viipuri
Blason de
Héraldique
Province de Viipuri
Localisation de la province.
Administration
Pays Drapeau de la Finlande Finlande
Capitale Viipuri
Démographie
Population 620 838 hab. (1939[1])
Densité 17 hab./km2
Rang classé 1er
Géographie
Superficie 3 576 800 ha = 35 768 km2
Rang classé 5e

Géographie

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En 1937, la province de Viipuri avait une superficie de 35 768 km2, dont 32 134 km2 de terres[2]. Au regard de la population, c'était la plus grande province de Finlande. En 1939, elle comptait 620 838 habitants. Le comté était le cinquième plus grand de Finlande[1].

Histoire

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Le château de Vyborg.

La province de Vyborg trouve son origine historique avec le fief de Viipuri connu depuis le XIIe siècle. La province est établie en 1743, sous le nom de gouvernement de Vyborg (en russe : Выборгская губерния, Vyborgskaïa gouberniia) en séparant la municipalité de Vyborg et les territoires cédés par le royaume de Suède à la Russie par le traité de Nystad de 1721, du gouvernement de Saint-Pétersbourg, et en incluant les territoires gagnés par le traité d'Åbo.

La province est composée en 1721 de parties du comté de Viipuri et Savonlinna et du comté de Käkisalmi, et en 1743 du comté de Savonlinna et de Kymenkartano.

Elle était aussi connue sous le nom d'Ancienne Finlande.

De 1802 à 1812, elle est nommée gouvernement de Finlande.

Gouvernement de Vyborg

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Kuolemajärvi, église luthérienne construite en 1903, détruite en 1939.
 
La gare de Petäjärvi, commune de Sakkola en 1930.
 
Muolaa église luthérienne. Construite en 1849, détruite durant la Seconde Guerre mondiale.
 
Évacués de la commune de Muolaa pendant leur exode vers l’ouest, en décembre 1939.
 
La vieille gare ferroviaire d'Elisenvaara, construite vers 1893, détruite pendant la guerre d'Hiver.
 
Ancienne église de Parikkala.
 
Église luthérienne de Koivisto conçue par Josef Stenbäck.
 
Parade militaire finlandaise à Viipuri le , après la reprise de l’isthme de Carélie.

Pendant les guerres napoléoniennes, le royaume de Suède (1721–1809) s’allie avec l’Empire russe, le Royaume-Uni et d’autres, contre la France du Premier Empire. Cependant, au traité de Tilsit de 1807, la Russie fait la paix avec la France.

En 1808, avec l’aide de la France, la Russie remet en cause l'administration de la Finlande par la Suède en déclenchant la guerre de Finlande. Par le traité de Fredrikshamn (ou traité de Hamina) du , la Suède est obligée de céder à la Russie sa province de Finlande et les îles Åland. Les territoires cédés deviennent une partie intégrante de l’Empire russe. En 1812, le gouvernement[3] est transféré de la Russie au grand-duché de Finlande rattaché à l'empereur de Russie par une union personnelle. Cependant, en Finlande, la langue de l’administration et la langue de l'enseignement secondaire et supérieur reste le suédois avec l'allemand et l’ancienne terminologie de l’époque suédoise continue à être utilisée, jusqu'en 1917.

Le transfert du gouvernement vers le grand-duché de Finlande, annoncé par le tsar Alexandre Ier juste avant Noël le (selon le calendrier grégorien), peut être considéré comme un geste symbolique pour tenter d’apaiser la population finlandaise qui venait de voir la conquête de son pays par la force.

En 1864, la commune de Siestarjoki est transférée au gouvernement de Saint-Pétersbourg en échange d’une compensation, probablement d'un accès à l’océan Arctique à Petsamo[4].

À la suite de la déclaration d'indépendance de la Finlande du , le territoire devient la « province de Viipuri ». La capitale de la province demeure Vyborg qui prend le nom finnois de Viipuri[5], et qui à l’époque est la deuxième ville de Finlande.

Seconde Guerre mondiale

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Le , l'Allemagne nazie envahit la Pologne et déclenche la Seconde Guerre mondiale. Le , l'Union soviétique, suivant les protocoles de l'accord secret du Pacte germano-soviétique, envahit la Pologne par l'Est.

L'Union soviétique lance contre la Finlande la guerre d'Hiver, l'obligeant par le traité de Moscou de 1940 à céder des territoires dont la province de Viipuri. La Finlande perd sa frontière naturelle le long de la rivière Kymijoki (en suédois : Kymmene älv) à l'ouest, et la rivière Rajajoki (en suédois : Systerbäck) au sud. L'Union soviétique annexe 22 973 km2, soient 71,5 % de la province sur l'isthme de Carélie, avec les villes de Viipuri et de Sortavala, et les intègre dans la nouvelle République socialiste soviétique carélo-finnoise.

Suivant les clauses du traité de paix, la totalité de la population des territoires cédés, soit plus de 400 000 personnes, est évacuée vers le centre de la Finlande. En 1941, la guerre de continuation éclate et la Finlande reprend les territoires, avec le soutien de l'Allemagne. Mais en 1944, ses forces sont repoussées, l'armistice de Moscou du et le traité de Paris du confirment les pertes territoriales. Les évacués de la Guerre d'Hiver étaient rentrés chez eux à la suite de l'offensive finlandaise de 1941. Ils durent repartir en 1944, après la contre-attaque soviétique, et les territoires furent repeuplés par des populations venant de toute l'Union soviétique.

L'isthme de Carélie devient une partie du raïon de Vyborg et du raïon de Priozersk dépendant de l'oblast de Léningrad. Seule la Carélie du lac Ladoga et la Carélie frontalière sont incorporées à la République socialiste soviétique carélo-finnoise. Alors que les toponymes de la Carélie du lac Ladoga sont pour la plupart conservés, la grande majorité des toponymes de l'isthme de Carélie sont renommés par le gouvernement soviétique en 1948-1949.

En 1945, les parties de la province restées en Finlande furent renommés province de Kymi avec comme chef-lieu Kouvola.

En 1997, la province de Kymi fusionna avec les provinces d'Uusimaa et le sud de la province du Häme pour former la nouvelle province de Finlande méridionale.

Division administratives

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Villes restée en Finlande

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Villes cédées à la Russie

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Municipalités rurales

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Municipalités restées en Finlande

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Municipalités cédées à la Russie

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Districts électoraux

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Gouverneurs

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Les gouverneurs de la province de Viipuri:

En 1918 Jalmari Kirjarinta (1881-1938) fut nommé commissaire de la province par la République socialiste des travailleurs finlandais[7].

Personnalités

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Le deuxième président de Finlande Lauri Kristian Relander et Carl Gustaf Mannerheim, grand-père du sixième président, Carl Gustaf Emil Mannerheim, furent gouverneurs du gouvernement de Vyborg.

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • (fi) Sopanen, Olli-Matti, Viipurin läänin historiallinen bibliografia, 1812-1944, Université de Joensuu, coll. « Temaattinen kirjallisuusluettelo Suomen autonomian ja itsenäisyyden ajan Viipurin lääniä käsittelevat teokset »,

Liens externes

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Notes et références

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  1. a et b (fi) « Annuaire statistique de Finlande 1939 », Tilastokeskus, (consulté le )
  2. (fi) Iso tietosanakirja 15, Helsinki, Otava, , p. 574
  3. en suédois : län, en finnois : lääni
  4. (fi) « Siestarjoki », Projekt Runeberg (consulté le ), Pieni Tietosanakirja
  5. en suédois : Viborg, en finnois : Viipuri
  6. fut jusqu'en 1955 le gouverneur de la Province de Kymi.
  7. en finnois : Suomen sosialistinen työväentasavalta, en suédois : Finlands socialistiska arbetarrepublik