[go: up one dir, main page]

Planaise

commune française du département de la Savoie

Planaise est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Planaise
Planaise
Planaise dans le val Coisin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Savoie
Maire
Mandat
Lionel Muraz
2020-2026
Code postal 73800
Code commune 73200
Démographie
Gentilé Planaisot, Planaisotte
Population
municipale
557 hab. (2021 en évolution de +7,12 % par rapport à 2015)
Densité 135 hab./km2
Population
agglomération
220 118 hab. (2013)
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 15″ nord, 6° 05′ 29″ est
Altitude Min. 272 m
Max. 419 m
Superficie 4,12 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montmélian
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Planaise
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Planaise
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
Voir sur la carte topographique de Savoie (département)
Planaise
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Planaise
Liens
Site web planaise.fr

Géographie

modifier
 
Planaise vu d'Arbin en hiver.

La commune de Planaise se situe dans la combe de Savoie entre le massif des Bauges et la chaîne de Belledonne, à environ 2 km de Montmélian et à 18 km de Chambéry, chef-lieu du département de la Savoie.

D'une superficie de 4,12 km2, il s'agit d'une commune de plaine dont l'altitude s'étend de 272 mètres au niveau de l'Isère à 419 m au sommet de la colline au lieu-dit Chantebile.

Bien que la rive gauche de l'Isère marque la limite nord de Planaise, aucun autre cours d'eau d'importance n'arrose la commune, le Coisin passant plus au sud à Saint-Pierre-de-Soucy.

Communes limitrophes

modifier

Planaise est limitrophe de cinq communes de la combe de Savoie que sont Arbin, Cruet, Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, Sainte-Hélène-du-Lac et La Chavanne, auxquelles s'ajoute Montmélian sur un quadripoint situé à l'ouest sur l'Isère (rivière).

Coise-Saint-Pied-Gauthier est limitrophe de près de la moitié du périmètre communal de Planaise, à l'est et au sud.

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Planaise est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle est située hors unité urbaine[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[3],[4].

Occupation des sols

modifier
 
Territoire de Planaise en hiver.

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (60,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32,4 %), zones agricoles hétérogènes (24 %), prairies (15,1 %), terres arables (13 %), zones urbanisées (9,5 %), eaux continentales[Note 2] (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3 %)[5].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie

modifier
 
Panneau de Planaise.

Le lieu est attesté dès 1207 dans le patronyme Anselmus de Planeisi puis en 1236 dans le toponyme Playnia de Montemeliano. Au XIVe siècle, la paroisse est mentionnée sous le nom Curatus Planesie, puis en 1475 Parrochia Planesie[6], puis Planaisia (XVe siècle), Planitia (XVIIe siècle), Planeyse (1723), Planèse (1728), Planaise-en-Savoye (1731) et enfin Planeise (1793)[7].

Le nom de la commune est issu du latin planicia, planitia, « pays de plaine »[8], du fait de sa situation en plateau limitée par des vallées convergentes. Il est homonyme de la commune de Planèzes dans les Pyrénées-Orientales, ou encore de la Planèze de Saint-Flour, plateau volcanique des Monts du Cantal[8].

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Planaïze, selon la graphie de Conflans[8].

Histoire

modifier

La seigneurie de Planaise dépendait de celle de l'Horme. Son histoire est centrée sur l'existence du château de l'Horme, construit au XIIe siècle autour de la première tour moyenâgeuse qui aurait englobé l'église de l'époque, le cimetière et la maison de l'Horme.

En 1382, Humbert, seigneur d'Arvillard, tient en fief le château qui sera acheté par moitié en 1543 par Pierre Frangon, prévôt des maréchaux. Cette seigneurie sera érigée en baronnie, le , par le duc Philibert-Emmanuel, avant d'être léguée en 1572 par son propriétaire à l'hôpital des pauvres de Montmélian avec ses biens de La Chavanne qui en dépendent depuis 1567, tout en en laissant l'usufruit à sa femme.

Le comte de Montjoie Pierre-Anselme, rachète en 1701 le titre de la baronnie et construira le château de Planaise au lieu-dit La Chatelle.

En 1928, la propriété de l'Orme est vendue par l'hôpital de Montmélian à la famille de Charles Charpin.

Planaise fut le lieu de passage de troupes militaires de 1792 à 1816. En effet, la route qui traverse le village était, avant l'endiguement de l'Isère, la route royale qui conduisait à la résidence du roi de Piémont-Sardaigne à Turin.

Politique et administration

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
inconnu 11 mai 1884 Louis Billard inconnu inconnu
1901 Comte Régis Fernex de Mongex inconnu inconnu
1936 1942 M. Durbet inconnu inconnu
1945 Léon Rinchet PS Agriculteur
Ernest Armand   Maire par intérim
20 mars 1977 16 mars 2008 Jean Rinchet PS Agriculteur
16 mars 2008 28 juin 2020 Jean-Paul Ratel SE Retraité[9]
28 juin 2020 En cours Lionel Muraz SE Artisan[9]
Les données manquantes sont à compléter.

La commune est membre de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Elle appartient au Territoire du Cœur de Savoie, qui regroupe une quarantaine de communes de la Combe de Savoie et du Val Gelon[10].

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].

En 2021, la commune comptait 557 habitants[Note 3], en évolution de +7,12 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
304348380410518554479458524
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
514545525491499458412395385
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
320301280276285252285248225
1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021 -
245326356405412500545557-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

modifier

La commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[15],[16].

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier

Émergée en 1184 sur le fondement d'une bulle du pape Lucius III, la paroisse de Planaise érige d'abord une première église consacrée à Saint-Sauveur et Saint-Sixte. L'église actuelle, qui ne célèbre plus que Saint-Sixte, a été construite en 1831 avec les matériaux de l'ancienne. Après avoir été jointe à la paroisse de Saint-Pierre-de-Soucy en 1803, la paroisse de Planaise retrouva son autonomie en 1836. L'église fut agrandie en 1866.[réf. nécessaire]

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

modifier
  1. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  2. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Planaise ».
  3. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  5. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  6. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne)., édition 2021, p. 256 [lire en ligne (page consultée le août 2022)].
  7. Jules-Joseph Vernier, Dictionnaire topographique du département de la Savoie, Chambéry, Imprimerie savoisienne, (lire en ligne), p. 577.
  8. a b et c Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  9. a et b « Résultats municipales 2020 à Planaise », sur lemonde.fr (consulté le ).
  10. Direction départementale des Territoires de la Savoie, « Territoire du Coeur de Savoie », sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en ), Observatoire des Territoires de la Savoie.
  11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  15. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
  16. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).