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Plouër-sur-Rance

commune française du département des Côtes-d'Armor

Plouër-sur-Rance [pluɛʁ syʁ ʁɑ̃s] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Plouër-sur-Rance
Plouër-sur-Rance
Le port de plaisance de Plouër-sur-Rance.
Blason de Plouër-sur-Rance
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Communauté d'agglomération Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Yann Godet
2020-2026
Code postal 22490
Code commune 22213
Démographie
Gentilé Plouërais, Plouëraise
Population
municipale
3 469 hab. (2021 en évolution de −0,43 % par rapport à 2015)
Densité 174 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 43″ nord, 2° 00′ 07″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 99 m
Superficie 19,89 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Plouër-sur-Rance
(ville isolée)
Aire d'attraction Saint-Malo
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pleslin-Trigavou
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Plouër-sur-Rance
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Plouër-sur-Rance
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
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Plouër-sur-Rance
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Plouër-sur-Rance
Liens
Site web Site officiel de la commune de Plouër-sur-Rance

Héraldique

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Blason  Blasonnement :
Écartelé : au premier et au quatrième de gueules aux six quintefeuilles d'or ordonnés 3, 2 et 1, au deuxième et au troisième d'argent au sautoir de gueules cantonné de quatre billettes du même.

Géographie

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La majeure partie de la commune se situe en hauteur sur une colline.

En contrebas, la cale des moulins donne accès à l'estuaire de la Rance, avec son port de plaisance, son centre nautique, ses cales et son moulin à marée.

La commune s'étend aussi sur une grande zone moins habitée plus à l'ouest, jusqu'à la tour du chêne vert où se situe le château médiéval de Péhou, au bord de la Rance, face à Mordreuc.

Géologie

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Hydrographie

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Hameaux, écarts, lieux-dits

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(liste non exhaustive)

  • la Fosse-Gorhan
  • la Moinerie
  • la Chiennais
  • la Cale aux Moulins
  • la Paumerais
  • Saint-Courzac sur Rance
  • la Mettrie-Paumerais
  • la Guérais
  • la Minotais
  • le Verger
  • la Rusais
  • la Giolais
  • le Pont Mévault
  • le Rocheret
  • Sur le Pré
  • le Bouillon

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 718 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleurtuit à sept km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Plouër-sur-Rance est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Plouër-sur-Rance, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,3 %), zones agricoles hétérogènes (31,7 %), prairies (12,6 %), forêts (9,4 %), zones urbanisées (9,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %), zones humides côtières (0,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols. 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploiern et Ploern à la fin du XIe siècle, Pluer vers 1221, Ploern en 1179, Ecclesia de Ploher en 1181, Ecclesia parochia de Ploher en 1187, Ploar à la fin du XIIe siècle, Ploer en 1218, Ploar en 1231, Plouer en 1277, Ploer vers 1330, Plouarn en 1371[16].

Plouër-sur-Rance vient du breton ploe (paroisse) et, semble-t-il, de saint Hernin ou Hern[16].

Histoire

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Préhistoire

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le territoire de la commune est occupé dès le Néolithique comme l'atteste la présence de l'allée couverte de Bel Evan.

En 1987, la réalisation de la déviation de la RN 176 occasionna une fouille de sauvetage à la Boisanne. Dans un des fossés fouillés furent découverts des tessons de céramiques datés du 5e millénaire av. J.-C. (environ -4500). Ces tessons appartiennent à un vase de grande taille (diamètre : 30 cm, hauteur : 35 cm) disposant de deux anses à ruban et orné d'une série de boutons alignés à proximité de l'ouverture. Ce style de céramique se rapproche du celui de la culture de Cerny, ce qui renforce l'hypothèse d'échanges ente l'Armorique néolithique et le Bassin Parisien, hypothèse déjà évoquée par d'autres découvertes en Armorique. Le fossé où ont été trouvés ces fragments de céramique pourrait avoir été une sépulture[17],[18].

Proto-histoire

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Toujours à la Boisanne, à proximité du site néolithique, a été mise à jour une ferme occupée durant quatre siècles à partir du VIe siècle av. J.-C., elle était installée en surplomb de la Rance sur une superficie d'environ un hectare. Des bâtiments de ferme ayant évolué durant les quatre siècles ont été révélés par la présence de trous de poteau. La ferme était entourée de palissades et comportait un réseau de fossés avec talus (voir les reproductions en aquarelle de la ferme à différentes époques dans[19], p 29). Deux salles souterraines creusées dans le sous-sol furent également découvertes, ces salles étaient accessibles par un puits de 3 m de profondeur et de 1,3 m de diamètre. La présence de salles souterraines, relativement fréquente à l'ouest de la France, est caractéristique des fermes de l'Armorique à l'époque de la Tène (voir exemples et bibliographies dans[20]). La ferme est abandonnée au Ier siècle av. J.-C.[21].

L'analyse des fragments de céramiques découverts sur le site de la Boisanne ont permis de mettre en évidence des échanges, à l'époque de la Tène[22], avec le Bassin Parisien et avec le monde méditerranéen[19].

Époque gallo-romaine

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À l'époque gallo-romaine, la région dépendait de la civitas des Coriosolites (capitale Fanum Martis, actuelle Corseul). Le territoire de la commune était proche du port fluvial gallo-romain de Taden et de la cité d'Aleth[23].

Un petit sanctuaire gallo-romain a été découvert à proximité immédiate du site de la Boisanne[21]. Ce bâtiment à colonne de briques et couvert de tuiles a dû exister entre le Ier siècle av. J.-C. et le début du IIe siècle apr. J.-C. Plus de 70 fragments de statuettes en terre blanche y ont été découverts attestant d'un culte de Vénus à cet endroit (voir reproductions dans[24]).

En 2002, une nouvelle fouille préventive liée à des travaux sur la D766 permit la découverte d'un site gallo-romain au lieu-dit La Mezeray à proximité du ruisseau de la Houssaye. Constitué de bassins successifs, ce site aurait pu abriter une activité de teinture de laine (l'une des hypothèses), il aurait fonctionné entre les IIe et IIIe siècles apr. J.-C.[23]

Époque médiévale

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Raoul de Plouer chevalier, certifie que le seigneur de Plouer gratifie l'Abbaye Notre-Dame du Tronchet en 1243 d'une vigne et un champ en culture de Raoul de la Touche et de son épouse, Agathe, de Robert, Roland et Abraham leurs fils. En accord avec son épouse et Rualen, son aîné, Raoul de Plouer confirme cette donation., se réservant seulement le droit de dîme et de bouteillage sur les deux biens. En 1251, cette donation est ratifiée devant Godefroy, dit Leesfant, chevalier, sénéchal d'Alain de Dinan, par Hamond Ruffier et ses trois fils[25]. Le bailliage de la Moinerie en Plouër était dépendant de l'abbaye du Tronchet, mais il fut aliéné d'après les Déclarations de 1685 et 1790 (vraisemblablement à l'Abbaye Saint-Magloire de Léhon)[26].

Époque moderne

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La terre de Plouër est érigée en comté par Henri III en 1575, au profit de la famille Gouyon-La-Moussaye.

Le comté de Plouër est racheté à Charles-Auguste de Gouyon (1647-1729), maréchal de France en 1695 par Jean de la Haye[Note 2] , capitaine de Dragons[27].

La famille de la Haye sera à l'origine de deux édifices du XVIIIe : l'église actuelle et le château de Plouër.

Le XXe siècle

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Les guerres du XXe siècle

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Le monument aux morts porte les noms de 151 soldats morts pour la patrie[28] :

Administration communale

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En 1973, la commune est fusionnée avec Langrolay-sur-Rance pour former Plouër-Langrolay-sur-Rance ; les deux communes se séparent en 1984.

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1901 1918 Alfred Lecointe    
1919 1923 M. Pasquier    
1923 1929 Marie-Joseph Pépin SE Officier
1929 1941 Mathurin Roger SE  
1941 1945 François Parnet SE  
Les données manquantes sont à compléter.
av. 1952 mars 1959 Sévère Gautier SE  
mars 1959 avril 1973 Joseph Chas PSA-PSU Capitaine de la marine marchande
De 1973 à 1984, Plouër forme avec Langrolay la commune de Plouër-Langrolay-sur-Rance, créée par fusion-association.
février 1984 mai 1988
(décès)
Joseph Castel SE Médecin
juin 1988 mars 1989 Claude-Noël Martin DVD PDG
mars 1989 juin 1995 Jérôme Wenz PS Psychologue
juin 1995 octobre 1996 Marie-Annick Barada-Jouadé UDF Médecin
Mandat écourté après l'annulation des municipales de 1995
par le Conseil d'État
octobre 1996 novembre 1996 Délégation spéciale   Présidée par Jacques Gross
novembre 1996 mars 2001 Yves Gervaise UDF Professeur agrégé de géographie et d'économie
mars 2001 mars 2014 Jean-Claude Havard DVG Retraité de l'enseignement, maire honoraire
mars 2014 mai 2020 Serge Simon DVG Inspecteur de l'Éducation nationale
mai 2020 En cours Yann Godet DVG Agent de collectivité

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

En 2021, la commune comptait 3 469 habitants[Note 3], en évolution de −0,43 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 9253 3043 7823 5043 8013 7373 8293 8754 023
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 9103 8503 9323 3043 7383 6273 5823 6073 483
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 4083 4573 1862 7702 8242 6732 5742 4852 278
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
2 2602 2292 5412 8202 4382 7233 0583 3783 520
2021 - - - - - - - -
3 469--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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La commune a fait l'objet d'un inventaire de son patrimoine bâti de mai à [33].

Principaux lieux et monuments de la commune :

Le château est reconstruit au début du XVIIIe siècle par Joseph de La Haye, récent seigneur de Plouër, à l'emplacement du vieux château de Saint-Paul, probablement détruit à l'époque des guerres de la Ligue. Le château est de style Louis XIII entouré d'un grand parc d'agrément[27].

  • Manoir de la Garette, ce fief était en 1427 la propriété de Olivier Le Métaer, et en 1513 à Jean de Monterfil, seigneur du Bois-Harouard, l'ensemble des bâtiments datent des (XVe siècle-XVIIe siècle)
  • La chapelle de la Souhaitier[38] (XIXe).
  • La tour du chêne vert, à l'extrémité ouest du territoire de la commune.
  • Le dernier moulin à marée de la commune[39] se situe à proximité du port de plaisance. Il a produit de la farine jusque dans les années 1960. Dans les années 1970, le bâtiment a été converti pour construire des bateaux. Puis, dans les années 1980, le vieux moulin accueille une fabrique de cirés de marque Valot. Enfin, depuis les années 1990, ce moulin est une résidence d’appartements d'habitation.

Le moulin est mentionné dès 1480, il était alors en bois et comportait deux roues à aubes. Après le Moyen Âge, il appartient au seigneur de la Haye et est reconstruit en pierre vers 1780. À partir du XIXe, il change plusieurs fois de propriétaires, le bâtiment, la digue et l'étang sont plusieurs fois remaniés. Une description complète est disponible sur le site du Ministère de la Culture[39].

  • Dans les temps anciens, la terreur de rester célibataire poussait bon nombre de jeunes Bretonnes à se lancer des défis. En grimpant au sommet d'un menhir ou d'un rocher (la pierre de Lesmont) et en se laissant glisser, sept fois de suite, elles pouvaient, si elles n'arboraient aucune égratignure ou écorchure, espérer trouver un fiancé, jusqu'ici rétif à les affronter, face-à-face. Ces pierres s'appellent des pierres à glissade.
  • Une fontaine sculpture et un buste de Marianne du sculpteur Georges Delahaie (1933-2014)
  • Une statue en granite, lieu de dévotion à Notre Dame de Saint Courzac.

    Saint Courzac, vénéré comme un saint catholique breton, est intimement lié à son frère jumeau, Saint Suliac. Le 11 septembre 593 est une date significative, marquant la célébration de la fête de Saint Courzac, une tradition ancrée dans la région depuis des siècles. Il est souvent associé aux épouses désirant avoir des jumeaux, un lien qui découle de sa propre naissance en tant que jumeau. Les croyances locales considèrent Saint Courzac comme un intercesseur pour ce vœu particulier. L'événement le plus marquant de sa vie fut une apparition de la Vierge Marie. Durant son enfance, alors qu'il pêchait le crabe près de Ploüer-sur-Rance, la Vierge-Marie lui est apparue. Cette rencontre céleste l'a incité à une mission religieuse : évangéliser la vallée de la Rance, autrefois marquée par des pratiques païennes. Une statue en granit de la Vierge-Marie a été érigée à l'endroit précis de l’apparition.

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

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La construction de l'église de Plouër-sur-Rance débute en 1703. Sa construction a été décidée par Pierre de la Haye au début du XVIIIe après avoir eu l'autorisation de l'évêque de Saint-Malo de détruire l'ancienne église en 1700. À la Révolution, le clocher n'était toujours pas construit, son édification débuta en 1791 mais ne fut pas terminée avant l'an II puisqu'un devis pour son achèvement date cette année. Elle est bâtie selon un plan en croix latine composée d'une nef à quatre travées avec collatéraux, un transept et le chœur en abside, le clocher surplombe la première travée de la nef[40]. Conformément aux préconisations du concile de Trente qui souhaitait rassembler les fidèles auprès de l'autel, le chœur est de faible dimension . Le clocher en façade évoque le style "à la française" des ingénieurs du roi au XVIIIe siècle (bandeaux horizontaux séparant les niveaux, encadrement de fenêtres en arcades, angles de la tour constitués de pierres en bossage plat)[41].

L'église possède un certain nombre d'objets classés :

  • trois retables du XVIIIe siècle (influence des modèles lavallois) :

le retable du maître-autel à trois panneaux (composition ternaire à pans coupés), œuvre en bois et marbre datant du début du XVIIIe siècle[42]

deux retables dans chacun des bras du transept datant également du XVIIIe siècle[43],[44]

  • Trois gisants du XVe siècle sont classés monuments historiques[45]. Ils proviennent de l'ancienne église :

Alain de Plouër en cuirasse et cote d'armes, une épée à son côté, ses pieds chaussés de souliers de fer reposent sur un arc d'arbalète (?). Ce sont peut-être les armoiries des Plouër qui sont figurés de chaque côté de sa tête[46].

Perinne Eder, épouse de Jean de Saint-Pol, elle porte un hennin pointu, la tête reposant sur un coussin orné de glands[47].

le troisième gisant n'a pas été identifié, il s'agit d'une femme représentée sous un dais gothique[48].

  • La chaire datée de 1846 est également classée monument historique[49].
  • Un lutrin en forme d'aigle datant du XVIIIe[50].

La majorité des vitraux sont signés Jean-Baptiste Anglade, peintre verrier à Paris à l'époque de leur création (1889, 1890).

Wikimedia Commons présente d’autres illustrations sur Plouër-sur-Rance.

Dans le chœur, saint Pierre est représenté au nord (remise des clefs), saint Paul au sud (départ de Milet).

Dans le transept, un appel à la protection de Marie pour les marins au nord, l'apparition du Sacré-Cœur de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque au sud.

Dans la nef, des scènes de la vie de Jésus sont représentées au nord (la Cène, l'atelier de Nazareth, la présentation de Jésus au temple, l'adoration des mages), au sud, ce sont saint Nicolas, les Sacrés-Cœurs de Marie et de Jésus, saint François-Xavier prêchant en Asie et l'apparition de la Vierge à Bernadette.

La façade occidentale est décorée d'un vitrail ornemental.

Personnalités liées à la commune

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  • Bienheureux Alain de la Roche, né à Plouër au XVe siècle.
  • Henri Kowalski (1841-1916), pianiste célèbre (ancien élève de Chopin). Fils d'un officier polonais, il épousa à Paris, le , Marie Éloy, chanteuse, dite La Ferrari, propriétaire des châteaux du Chêne-Vert et du Vau carheil, où il vécut de 1867 à 1916.
  • Amiral André Roux (1907-1983), Compagnon de la Libération, Grand officier de la Légion d'Honneur, Médaille de la Résistance avec rosette, Croix de Guerre 39/45 (5 citations) et des T.O.E...
  • Thierry Magon de La Villehuchet financier français, propriétaire de son château familial[51] à Plouër qui s'est suicidé à la suite du scandale de l'affaire Bernard Madoff.
  • Guizmo, un membre du groupe de musique Tryo y a vécu.
  • Roger Gicquel (1933-2010), y a vécu en retraite jusqu'à son décès, le .
  • Georges Delahaie (1933-2014) Sculpteur français.
  • Sharon Kivland, née en 1955, artiste contemporaine

Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Jean de La Haye est mort en 1692, il était sieur de Villejacquin, seigneur de Saint-Ideuc, bourgeois et marchand de Saint-Malo, mort à 64 ans c'est donc son fils Joseph de La Haye (1665-1723) qui lui succède et fait l'acquisition du comté de Plouër (cf. geneanet, famille de La Haye).
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Plouër-sur-Rance et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Dinard » (commune de Pleurtuit) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Dinard » (commune de Pleurtuit) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. « Unité urbaine 2020 de Plouër-sur-Rance », sur insee.fr (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Malo », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a et b infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Plouër-sur-Rance ».
  17. Modèle:Ouvrages.
  18. Jean-Yves Tinevez, Thierry Cornec et Patrick Pihuit, « Une fosse néolithique au lieu-dit Le Boisanne à Plouer-sur-Rance (Côtes d'Armor) », Revue archéologique de l'ouest, volume 7,‎ , p. 31-39 (ISSN 1775-3732, lire en ligne).
  19. a et b Catherine Bizien-Jaglin, Livre 2 : La protohistoire ou les ages des métaux, Dinan, Syndicat Mixte du Pays de Dinan, coll. « Patrimoine historique et architectural - Pays de Dinan », , 54 p. (ISBN 978-2-9541569-2-7, lire en ligne), p. 28, 29, 30, 34, 35, 40, 41.
  20. « Un souterrain de l'age du fer : le souterrain de la Ville-ès-Peniaux à Cancale (Ille et Vilaine) », sur mondesouterrain.fr, (consulté le ).
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Voir aussi

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Articles connexes

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