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La Maja vêtue, de Francisco de Goya
La Maja nue, de Francisco de Goya
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musée du Prado

Le musée du Prado (en espagnol : Museo Nacional del Prado) est un musée espagnol situé à Madrid. L'une des plus grandes pinacothèques du monde, il présente principalement des peintures européennes du XIVe siècle au début du XIXe, collectionnées par les Habsbourg et les Bourbons. Les œuvres des peintres Jérôme Bosch, Diego Vélasquez et Francisco de Goya y sont particulièrement importantes.

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Lumière sur
Le Jardin des délices.
Le Jardin des délices.

Le Jardin des délices est une peinture à l'huile sur bois du peintre néerlandais Jérôme Bosch et appartient à la période des Primitifs flamands. L'œuvre prend la forme d'un triptyque, découpe couramment utilisée par les peintres du début du XVe siècle jusqu'au début du XVIIe siècle dans la partie septentrionale de l'Europe. Elle est le plus souvent datée entre 1494 et 1505, bien que des chercheurs en avancent la création jusqu'aux années 1480.

Le commanditaire du triptyque n'est pas connu avec certitude mais le plus probable semble être Henri de Nassau-Breda et ce serait à l'occasion de son mariage en 1503 qu'il pourrait avoir été réalisé.

En 1517, le récit de voyage du chanoine Antonio de Beatis situe l'œuvre dans le palais de Nassau. Par le jeu des héritages, elle devient la propriété de Guillaume d'Orange, puis est confisquée par le duc d'Albe en 1567 qui l'amène en Espagne en 1570. Ses descendants la cèdent à la couronne d'Espagne en 1593 et elle demeure au palais de l'Escurial jusqu'en 1939, date à laquelle elle est déplacée au musée du Prado où elle se trouve encore actuellement.

De nos jours, Le Jardin des délices constitue la plus célèbre des créations de Jérôme Bosch, notamment pour la richesse des motifs qui la composent. Pour cette raison, elle demeure encore largement énigmatique et a fait par le passé l'objet de nombreuses interprétations ésotériques. Néanmoins, la thèse populaire de Wilhelm Fraenger selon laquelle cette peinture a été exécutée pour une secte comme les Adamites ou les frères du Libre-Esprit n'est plus soutenue. Les chercheurs en histoire de l'art s'accordent largement sur une lecture de l'œuvre en fonction de sa finalité : elle serait un speculum nuptiorum, c'est-à-dire un « miroir nuptial », œuvre dont le but est d'instruire les nouveaux mariés sur l'importance du respect des liens du mariage. Toutefois, des recherches récentes la considèrent davantage comme un « miroir aux princes », c'est-à-dire qu'elle constituerait une banque d’« images-souvenirs » provoquant la discussion entre les membres de la cour dans le but de les former moralement à leurs futures fonctions de gouvernants.

L'œuvre serait à lire de façon chronologique : les panneaux extérieurs présenteraient la Création du monde ; le panneau de gauche décrirait l'union conduite par Dieu prenant la forme du Christ d'Adam et Ève, dans le paradis ; le panneau central représenterait une humanité pécheresse avant le Déluge ; et le panneau de droite offrirait la vision de l'Enfer où les pécheurs subissent les affres de la torture.

Arrêt sur image
L'Immaculée Conception de Giambattista Tiepolo (1767-1768).
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