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Philippe Brun

personnalité politique française

Philippe Brun, né le à Rouen (Seine-Maritime), est un juge administratif et homme politique français.

Philippe Brun
Illustration.
Philippe Brun en 2022.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(2 ans, 4 mois et 11 jours)
Élection 19 juin 2022
Réélection 7 juillet 2024
Circonscription 4e de l'Eure
Législature XVIe et XVIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Coalition NUPES
Prédécesseur Bruno Questel
Conseiller municipal de Louviers
En fonction depuis le
(4 ans, 5 mois et 8 jours)
Élection 15 mars 2020
Maire François-Xavier Priollaud
Biographie
Date de naissance (33 ans)
Lieu de naissance Rouen (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (2009-2015 ; depuis 2022)
Diplômé de IEP de Paris
HEC Paris
ENA
Profession Juge administratif

Membre du Parti socialiste, il est élu député dans la 4e circonscription de l'Eure lors des élections législatives de 2022. Il est également conseiller municipal d'opposition à Louviers depuis 2020.

Biographie

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Jeunesse et études

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Originaire de l'Eure, fils d'un salarié d'EDF et d'une enseignante de français, Philippe Brun est admis à l'Institut d'études politiques de Paris en 2009. Il y obtient le master d'Affaires publiques en 2014[1]. Il est également diplômé d'HEC Paris en 2016[2],[3].

Il est admis à l'École nationale d'administration, dans la promotion Georges Clemenceau[4]. À sa sortie de l'ENA, il est affecté au tribunal administratif de Montreuil en 2019[5].

Il enseignait également le droit public à l'IEP de Paris avant son élection comme député.

Parcours politique

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Il adhère au Parti socialiste en 2009, à l'âge de 17 ans. Il le quitte en 2015, se disant « dégoûté de Valls et de Hollande »[6].

Il participe au mouvement des Gilets jaunes en 2018[6].

Il est tête de liste avec Ingrid Levavasseur aux élections municipales de 2020 à Louviers, où il obtient 18 %.

Il crée en 2021 l'École de l’engagement afin de favoriser la représentation des ouvriers et employés en politique. D'après lui, cette quasi-absence des représentations des classes populaires à l'Assemblée nationale est « un vrai aveu d’échec pour les partis politiques. Avec le déclin relatif du PCF, on a assisté à un déclin de la représentation des classes populaires. Dans les années 1970, il y avait 50 députés ouvriers, tous étaient communistes. Les autres partis n’ont pas pris le relais[7]. »

Philippe Brun participe ensuite à la campagne présidentielle d'Arnaud Montebourg en 2022, puis, après le retrait de celui-ci, à celle d'Anne Hidalgo[6],[8].

Investi par la Nupes en mai 2022[9], il a pour suppléante Lisa Moreau, membre de la France insoumise et du Parti de Gauche ; elle est travailleuse sociale à Val-de-Reuil. Arrivé second au premier tour avec 27,8 %, mais en tête à Louviers[10], il affronte au second tour Chrystelle Saulière (RN), le député d'Ensemble sortant Bruno Questel ayant été éliminé (24,7 %). Au second tour, il est élu avec 50,4 % des voix. Il devient membre de la commission des Finances[11] et du groupe Socialiste[12] de l'Assemblée nationale.

Il est en février 2023 le rapporteur d’une proposition de loi visant à la nationalisation d’EDF dans le cadre de la niche parlementaire réservée au Parti socialiste[13]. Engagé en faveur de l'union de la gauche, il soutient l'idée d'une liste commune de la Nupes pour les élections européennes de 2024[14].

Étant chargé de la thématique des classes populaires au sein du Parti socialiste, Philippe Brun annonce le qu'il quitte la direction du PS à la suite de la composition de la liste pour les européennes où le premier ouvrier, Stéphane Ravacley, est à la 41e place, une position non-éligible[15]. Il déplore alors un « esprit de fermeture » au sein du parti[15].

À la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024, Philippe Brun est de nouveau candidat aux élections législatives investi par le Nouveau Front Populaire avec la maire de Léry et conseillère départementale du canton de Val-de-Reuil Janick Léger comme suppléante[16]. Il reçoit alors le soutien de plusieurs élus de sa circonscription comme Marc-Antoine Jamet (maire de Val-de-Reuil), Arnaud Levitre (maire d'Alizay) ou encore Richard Jaquet (maire de Pont-de-l'Arche)[16]. Philippe Brun arrive second au premier tour avec 34,27% face à Patrice Pauper (RN) qui récolte 41,64% des suffrages[17]. La candidate MoDem Anne Terlez arrive en troisième position avec 17,46% des voix et appelle à « faire barrage au Rassemblement National » [18]. Au second tour, il est réélu avec 52,83% des voix[19]. Il siège de nouveau au sein du groupe socialiste et à la commission des Finances au sein de laquelle il est élu vice-président[20].

Après sa réélection, il milite pour un « gouvernement d'union républicaine ou de salut public, avec pour base de départ les principales mesures du programme du Nouveau Front Populaire »[21]. Il déplore par ailleurs un « décalage entre les discours des états-majors et l'état d'esprit du pays » [21] estimant que « le peuple français est bien plus mûr à l'idée d'une coalition que ses dirigeants » [21].

Il lance en septembre 2024 son propre mouvement, la Ligne populaire, afin de peser sur le futur congrès du Parti socialiste. Il estime en particulier que le parti doit mettre l’accent sur les questions économiques et sociales et favoriser une meilleure représentativité des ouvriers et employés en politique[22].

Le , il est reçu à Matignon par Jérôme Fournel, directeur de cabinet du Premier ministre Michel Barnier, qui lui transmet la proposition de ce dernier d'intégrer son gouvernement comme ministre du Budget. Philippe Brun refuse, affirmant qu'il n'est « pas d'accord avec la politique qui va être menée ». Il critique en outre la présence d'« un certain nombre de totems, sur la question des retraites, sur la question des salaires »[23].

Le 2 octobre 2024, Philippe Brun est candidat à la présidence de la Commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes de l'Assemblée nationale. L'élection est remportée par le député RN Sébastien Chenu grâce au soutien de députés du camp macroniste[24]. Il devient néanmoins vice-président de la commission[25].

Synthèse des fonctions et mandats

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À l’Assemblée nationale

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Liées au mandat de député

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Au niveau local

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Résultats électoraux

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Elections législatives

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Année Parti Circonscription 1er tour 2d tour Issue
Voix % Rang Voix % Rang
PS (NUPES) 4e de l'Eure 12 078 27,78 2e 19 824 50,44 1er Élu
PS (NFP) 21 144 34,27 2e 31 914 52,83 1er Élu

Élections départementales

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Année Parti Canton 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Issue
2021[26] DVG Louviers 1 152 36,86 2d 1 433 44,74 Battu

Élections municipales

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Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Nuance Commune 1er tour 2d tour Sièges obtenus
Voix % Rang Voix % Rang
2020[27] DVG Louviers 819 19,23 2e pas de second tour
3  /  33

Notes et références

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  1. « Sciences Po Alumni », sur sciencespo-alumni.fr (consulté le ).
  2. « Élections municipales à Louviers : Philippe Brun emmènera la liste Changer Louviers », sur actu.fr (consulté le ).
  3. « Philippe Brun : « Être de gauche, ce n’est plus se battre pour les salaires, mais contre le compteur Linky ! » », sur Le Point, .
  4. Frédéric Durand, « Lancée par un élu de Louviers, l’École de l’engagement veut aider les citoyens à reconquérir la politique », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).
  5. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000038196439.
  6. a b et c Charlotte Belaïch, « PS : Philippe Brun, la classe populaire dans l’Eure », sur Libération, .
  7. Emilio Meslet, « Une école pour permettre aux classes populaires de s’engager », sur humanite.fr, .
  8. « Dans l'Eure, un socialisme du « bon sens populaire » à la reconquête des « esprits RNisés » », sur l'Opinion,
  9. « Dans l’Eure, Philippe Brun, le candidat de la Nupes, a lancé sa campagne », sur paris-normandie.fr, Paris Normandie, (consulté le ).
  10. Pierre Choisnet, « à Louviers, Philippe Brun arrive largement en tête », sur actu.fr, La Dépêche de Louviers, (consulté le ).
  11. « Composition de la commission des finances », sur Assemblée nationale, .
  12. « Socialistes et apparentés - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  13. « Philippe Brun, le député socialiste qui porte la nationalisation d’EDF », sur lejdd.fr, .
  14. « Philippe Brun, le socialiste qui veut murmurer à l’oreille des électeurs de Marine Le Pen », sur L'Express, .
  15. a et b « En désaccord sur la liste pour les européennes, le député Philippe Brun quitte la direction du PS », sur Le Figaro, (consulté le )
  16. a et b « Législatives 2024. À Pont-de-l'Arche, Philippe Brun lance sa campagne sur la 4e circonscription de l'Eure », sur actu.fr, (consulté le )
  17. « Résultats législatives: Philippe Brun passe au second tour dans la 4e circonscription de l'Eure », sur BFMTV (consulté le )
  18. Gilles MOTTEAU, « Législatives 2024. Le seul député PS de l’Eure devra convaincre les électeurs centristes au 2e tour », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  19. « Législatives 2024 : Philippe Brun réélu député PS de la 4e circonscription de l'Eure - France Bleu », sur ici par France Bleu et France 3, (consulté le )
  20. Assemblée nationale, « Composition », sur Assemblée nationale (consulté le )
  21. a b et c «Il y a un espace pour un gouvernement d’union républicaine ou de salut public», sur l'Opinion, (consulté le )
  22. Sacha Nelken, « Congrès PS : le député Philippe Brun entend faire peser sa ligne populaire », sur Libération,
  23. « Gouvernement Barnier : le député socialiste Philippe Brun a «refusé» le poste de ministre du Budget », Le Figaro, (consulté le ).
  24. « «Il y a eu des deals» : à l'Assemblée, comment des macronistes et le RN se sont entraidés pour obtenir des postes-clés », sur Le Figaro, (consulté le )
  25. « Commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes », sur Assemblée nationale (consulté le )
  26. « Résultats des élections départementales 2021 - canton de Louviers », sur interieur.gouv.fr.
  27. « Résultats des élections municipales 2014 », sur interieur.gouv.fr.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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