Petit Futé
Le Petit Futé est un groupe d'édition français et une collection de guides touristiques français et internationaux. Ses publications sont éditées par les Nouvelles Éditions de l’Université[2].
Petit Futé | |
Logo du Petit Futé, dont la version actuelle date de 2006[1], représente un renard, réputé rusé. | |
Création | 1976 |
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Dates clés | 14 avril 1977 (immatriculation de la société actuelle) |
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration |
Siège social | Paris France |
Direction | Jean-Paul Labourdette Pradere |
Activité | Édition de livres |
Filiales | Petit Futé Com 429 867 617 |
Effectif | 112 en 2017 |
SIREN | 309 769 966 |
Site web | https://petitfute.com/ |
Chiffre d'affaires | 17 652 500 € (2017) |
Résultat net | 422 300 € (2017) |
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Histoire
modifierLa première édition du Petit Futé, un guide des bonnes adresses de la ville de Nancy, est publiée en 1976[3] par Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, anciens élèves de HEC[4],[5],[6]. Dès le départ, l'entreprise base sa stratégie commerciale sur l'insertion d'encarts publicitaires dans ses publications[7].
Afin de poursuivre son développement, en 1982, le groupe signe des contrats avec des sociétés de pays francophones tels que la Belgique et le Canada[8], leur permettant d'utiliser la marque et le fonds documentaire du Petit Futé[9]. Son offre se développe avec la traduction de ses guides de voyage en Russie en 1996[8], puis, trois ans plus tard, en Chine. La marque Petit Futé est exploitée en Pologne à partir de 2006[8],[10].
En parallèle, le Petit Futé ouvre, en , son site web, dont le chiffre d'affaires (CA) se monte à 5 673 318 €, fin 2017[11]. L'activité internet de la marque s'étend aux applications mobiles en 2010, avec la mise à disposition de guides numériques sur les diverses plateformes de téléchargement d'applications[6]. Selon l'un des cofondateurs du guide français, en 2016, la part de l'édition sur internet dans l'activité éditoriale de l'entreprise est de 90 % et correspond à une contribution de 20 % au CA[12].
En 2004, le groupe achète la maison d’édition Publibook (édition à compte d'auteur)[9]. Deux ans plus tard, naît le Petit Futé Magazine, bimestriel consacré aux vacances, aux loisirs et aux week-ends[13]. L'année suivante, l'éditeur, spécialisé dans le tourisme, représente 8 % de parts du marché français de l'édition de guides de voyage, derrière Hachette (40 %, notamment avec son Guide du routard[14]), Michelin (20 %), à égalité avec Gallimard et devant Lonely Planet (4 %)[10]. En 2009, il fait l'acquisition la Société des écrivains, éditeurs numériques[9]. La même année, le groupe investit dans les Éditions Déclics, créées en 2002[15].
Au début des années 2010, les Nouvelles Éditions de l’Université — le Petit Futé — se hissent au premier rang des éditeurs indépendants français de guides de voyage, proposant 600 titres couvrant 186 pays[9]. L'entreprise affiche un chiffre d'affaires dépassant les vingt millions d'euros et rassemble 300 salariés — dont 150 au siège de la société d'édition — qui élaborent ou mettent à jour, chaque année, cinq cents guides, dont trois cents présentent des destinations hors de France[9],[6],[3].
En 2016, l'éditeur, dont le titre le plus vendu atteint un tirage papier de 50 000 exemplaires[12], lance MyPetitFuté, un service permettant de composer son propre guide de voyage en fonction de ses envies[16],[17],[18].
Collections du Petit Futé
modifierL'ensemble de la production éditoriale du Petit Futé, publié par les Nouvelles Éditions de l’Université, est réparti en différentes collections : les city-guides (villes françaises), les guides Départements de France, les guides régions de France, les country-guides (destinations à l'étranger), les city-guides monde (capitales et villes étrangères), les city-trips (pour des séjours urbains, branchés et de courte durée), les thématiques et les carnets de voyage. Le Petit Futé propose également une collection de livres sur les thématiques liées au tourisme, à la gastronomie ou à l'histoire. Il est également décliné en un magazine consacré aux vacances, voyages et loisirs associé à un site internet ou des applications mobiles.
Multimédia
modifierNintendo DS
modifierEn 2008, le Petit Futé étend son offre à la Nintendo DS en proposant 200 destinations dans Travel & Play, développé par Neko Entertainment et distribué par Bigben Interactive[19],[20].
Readers, applications, eBooks
modifierEn 2016, le Petit Futé propose pas moins de 3 000 applications mobiles afin de rentabiliser sa base de données riche de cinq millions d'adresses, dont 199 559 noms de services d'hébergement[4].
En parallèle et dès 2011, le Petit Futé investit le domaine de l’eBook. Aujourd’hui, le groupe propose plus de 1 200 guides numériques et plus de 3 000 eBooks[réf. nécessaire]. 2014 voit naître les « Ebook futés », version physique de ces guides numériques[21],[12].
Polémiques
modifierEn , le tribunal de commerce de Liège, en Belgique, a fait retirer du commerce l'édition liégeoise du Petit Futé, à la suite d'une plainte des propriétaires d'un hôtel de la cité Wallonne. Ceux-ci reprochaient aux rédacteurs du guide d'avoir dépeint leur établissement comme un hôtel de passe[22]. En , la Cour d'appel de Liège, en annulant le jugement du tribunal liégeois, a autorisé la mise en vente de l'ouvrage[23].
En 2008, lors de la parution de l'édition du Petit Futé Afghanistan, le porte parole du ministre français des Affaires étrangères s'est indigné des propos publiés dans le guide touristique et contre ce qu'il considérait comme un encouragement à se rendre dans ce pays, très dangereux, selon lui, et faisant partie de la « liste rouge » des pays déconseillés aux voyageurs. De son côté, le directeur de collection du Petit Futé a soutenu qu'il n' y avait ni provocation ni incitation à se rendre en Afghanistan, mais un ouvrage documentaire sur ce pays[24].
En , après la parution de l'édition 2009-2010 du guide consacré à l'Algérie, un journaliste du quotidien El Watan a accusé le Petit Futé de salir l'image de l'Algérie et du peuple algérien, citant les clichés véhiculés par l'ouvrage tels que « il est toujours normal pour un homme algérien de lever la main sur sa femme, sa petite amie, sa fille, sa sœur, etc. ». Pour sa défense, l'éditeur, assumant le contenu de sa publication, a rétorqué que cette édition, la quatrième du guide, a reçu l'approbation du bureau de la censure des autorités algériennes[25],[26].
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- Livres Hebdo, supplément au no 635, 3 mars 2006, p. 10.
- « Nouvelles Éditions de l'Université », sur societe.com (consulté le ).
- « La caisse des dépôts investit dans Le Petit Futé », L'Expansion.com, (lire en ligne).
- Véronique Richebois, « Le Petit Futé, quadra toujours en quête de data », sur Les Échos, (consulté le ).
- « Entretien avec Jean-Paul Labourdette, cofondateur, président de Petit Futé », sur www.presseedition.fr (consulté le )
- Agence France-Presse, « La CDC investit dans le Petit Futé », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
- Séverine Leboucher, « Qui sont les champions des guides de voyage : diversifer les revenus », sur www.journaldunet.com, Le Journal du Net, (consulté le ).
- Groupe Petit Futé, « La société Petit Futé », sur www.petitfute.com (consulté en ).
- Isabelle Ficek, « Le « Petit Futé » déniche les bonnes adresses du monde entier », Les Échos, (lire en ligne).
- Séverine Leboucher, « Qui sont les champions des guides de voyage : Lonely Planet à l'attaque du marché français », sur www.journaldunet.com, Le Journal du Net, (consulté le ).
- « Petit Fute Com. (Paris, 75015) », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
- Laure-Emmanuelle Husson, « Pourquoi les guides touristiques restent incontournables », Challenges, (consulté le ).
- Séverine Leboucher, « Qui sont les champions des guides de voyage », sur www.journaldunet.com, Le Journal du Net, (consulté le ).
- Séverine Leboucher, « Qui sont les champions des guides de voyage : Hachette face à Michelin », sur www.journaldunet.com, Le Journal du Net, (consulté le ).
- Didier Hemardinquer, « Déclics en Lorraine », L'Est républicain, (lire en ligne).
- « Le Petit Futé invente le guide de voyage sur mesure », Challenges, (lire en ligne, consulté le )
- « MyPetitFuté.com : le guide de voyage sur-mesure à proposer à vos clients », sur TourMaG.com, (consulté le ).
- David Savary, « Guides sur-mesure à composer soi-même : le Petit Futé vise 1 million de ventes par an en France », Le Quotidien du tourisme, (consulté le )
- « Petit futé Travel & Play : le premier guide de voyage sur Nintendo DS »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Agence française pour le jeu vidéo, (consulté le ).
- Marie Kock, « Le premier guide de voyage sur Nintendo DS », Livres Hebdo, (consulté le ).
- Jean-Paul Labourdette, « Le Petit Futé : "Numériser nos guides, c'est une anticipation d'un mode de consommation qui va se développer" », Atlantico, (consulté le )
- Michel Ghesquière, « Le Petit Futé censuré en Belgique », sur TourMaG.com, (consulté le ).
- « Feu vert au Petit Futé à Liège, dit la cour d'appel », sur www.lalibre.be, La Libre Belgique, (consulté le ).
- « Le guide touristique qui fait polémique », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )
- M. E., « Le Petit Futé accusé en Algérie », Le JDD, (consulté le )
- Clément Mathieu, « Le Petit Futé taxé de racisme en Algérie », sur www.parismatch.com, Paris Match, (consulté le ).