O mój rozmarynie
O mój rozmarynie (en français « Oh mon romarin ») est l'une des chansons militaires polonaises les plus populaires[1] de l'époque de la Première Guerre mondiale et de la guerre polono-soviétique[2].
Origine
modifierLe prototype de la chanson était probablement[3] la chanson folklorique Koło ogródeczka woda ciekła (« L'eau coulait près du jardin »), connue depuis l'époque des campagnes napoléoniennes, et plus précisément ses 2e et 3e couplets, écrits par Oskar Kolberg sous la forme suivante :
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Histoire
modifierLe diplomate Michał Sokolnicki écrit dans ses mémoires[4] qu'un des membres de la compagnie des Fusiliers (en) de Cracovie enseigne la chanson au reste de l'unité lors de la marche de Lanckorona à Cracovie le 14 avril 1913.
« Je ne sais pas d'où il l' [la chanson] a apporté, de quelle tradition le jeune homme qui participait à nos quatre premiers défilés à l'époque l'a extrait. Au début, il nous l'a chanté lui-même de sa voix jeune, encore un peu enfantine ; dans le rythme monotone de la marche lourde et désorganisée, elle était rattrapée ici et là par les voix des soldats. [...] J'étais de ceux qui demandaient sans cesse qu'on le répète, alors nous y revenions à partir des chants des autres, et finalement, même avant Cracovie, toute notre compagnie le connaissait par cœur et continuait à battre la mesure avec leurs pas. C'est ainsi qu'elle se transmit ensuite à d'autres unités, entra dans le trésor de l'armée et commença son long voyage à travers les rangs des soldats en Pologne. »
Auteurs
modifierLa chanson paraît dans des recueils de chansons à partir de 1915[1] et a été imprimée pour la première fois dans la collection Żołnierskie piosenki obozowe (« Chansons des camps de soldats ») d'Adam Zagórski. Deux strophes ont été ajoutées par Wacław Denhoff-Czarnocki (pl), et une a été écrite dans quatrième régiment d'infanterie de Légions (en). Cependant, à l'exception de ces ajouts ultérieurs, les auteurs du texte initial sont anonymes.
L'auteur de la musique de la chanson, et donc probablement celui qui a appris à la chanter au reste de l'unité des Fusiliers, était Zygmunt Pomarański (pl)[5].
Texte
modifierDans les croyances populaires, le romarin est présenté comme un symbole d’amour et de fidélité.
La chanson se décline en plusieurs versions, différant par le nombre de strophes. Le texte ci-dessous est l'une des versions les plus longues.
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Références
modifier- Wacław Panek, Marsz, marsz Polonia, Warszawa, Instytut Wydawniczy "Nasza Księgarnia", (ISBN 83-10-09376-4)
- Wenanty Zbigniew Kruk, Pieśni partyzanckie i żołnierskie, Warszawa, Ludowa Spółdzielnia Wydawnicza, (ISBN 83-205-3350-3), p. 48
- Andrzej Romanowski, Rozkwitały pąki białych róż..., vol. II, Warszawa, Czytelnik, (ISBN 83-07-01914-1), p. 22
- Michał Sokolnicki, Rok czternasty, Londyn, Gryf Publications, , p. 44 – 45
- Przemysław Witek, Kalendarium Kielc i Kadrówki: jeszcze raz o Pierwszej Kompanii Kadrowej, Kielce, Wydawnictwo Antykwaryczne, (ISBN 83-920239-1-9)
- Wersja podana za: Wacław Panek, Marsz, marsz Polonia, Warszawa, Instytut Wydawniczy "Nasza Księgarnia", (ISBN 83-10-09376-4)
Bibliographie
modifier- (pl) Wacław Panek, Marsz, marsz Polonia: pieśni, z którymi szliśmy do niepodległości, Warszawa, Nasza Księgarnia, (ISBN 83-10-09376-4)
- (pl) Andrzej Romanowski, Rozkwitały pąki białych róż...: wiersze i pieśni z lat 1908-1918 o Polsce, o wojnie i o żołnierzach, Warszawa, Czytelnik, (ISBN 83-07-01914-1)