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Notre-Dame du Guet

statue en pierre calcaire de la Vierge à l’Enfant datant du XIVe siècle, conservée dans l’église Saint-Étienne de Bar-le-Duc

Notre-Dame du Guet est une statue en pierre calcaire de la Vierge à l'Enfant datant du XIVe siècle, conservée dans l'église Saint-Étienne de Bar-le-Duc.

Notre-Dame du Guet
Artiste
Anonyme
Date
XIVe siècle
Type
Pierre calcaire
Technique
Sculpture
Hauteur
175 cm
Propriétaire
Commune
Localisation
Protection
Logo monument historique Classé MH (1913) (statue)
Logo monument historique Inscrit MH (1992) (couronne)
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Meuse
(Voir situation sur carte : Meuse)
Géolocalisation sur la carte : Bar-le-Duc
(Voir situation sur carte : Bar-le-Duc)

Une légende du Moyen Âge fait d'elle la protectrice de la cité, ce qui lui donnera son nom. Plus tard, la ville ayant été épargnée lors de la Première Guerre mondiale, elle est couronnée le . De plus, chaque année, elle est célébrée en l'église Saint-Étienne le dimanche qui suit la Présentation de Marie au Temple (le ).

La statue est classée au titre d'objet aux monuments historiques le , et les couronnes sont inscrites à leur tour le .

Notre-Dame du Guet

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Du Moyen Âge à 1670, la statue se trouvait dans une niche[1] surmontant la Porte-aux-Bois, située dans le rempart sud-ouest de la Ville Haute. Selon la tradition, cette statue aurait sauvé la cité ducale de l'assaut des soldats d'Antoine de Vaudémont en 1440[2],[3],[4]. Alors que ces derniers arrivaient silencieusement au niveau de la porte, la Vierge aurait crié « Au guet ! Au guet ! La ville est prise ! »[5]. Un soldat furieux lui jeta alors une pierre en disant « Prends garde à toi ! ». La Vierge rattrapa la pierre, la donna à son enfant, et le soldat tomba raide mort. Les autres assaillants s'enfuirent en criant « Dieu vous garde... »[6]. De cet évènement, la statue héritera de son nom[7].

Après le démantèlement des remparts en 1670, la statue est conservée dans une chapelle[3] et se voit brisée le . Les morceaux sont recueillis et servent à reconstituer la statue actuelle[6], transférée dans l'église Saint-Étienne[3] en 1806[2]. Un vitrail du XIXe siècle la surmontant représente la légende[8]. Le 20 avril 1913, la statue est classée au titre d'objet aux monuments historiques[9].

La fête de Notre-Dame du Guet a lieu chaque année en l'église Saint-Étienne le dimanche qui suit la Présentation de Marie au Temple (le 21 novembre)[6].

Le couronnement

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Notre-Dame du Guet couronnée.

En , pendant la Première Guerre mondiale, alors que les Allemands se dirigent vers la ville, les habitants prient Notre-Dame du Guet pour leur salut, et l'offensive est stoppée. En conséquence, le , il est décidé du couronnement de la Vierge sous l'impulsion de Charles Ginisty. Les habitants donnent bijoux et pierres précieuses pour la confection des couronnes de la Mère et de l'Enfant[10] par le maître-orfèvre Biais, de Paris. Les couronnes sont faites d'or et d'argent, ornées de 197 perles, 66 éclats de diamants, 16 brillants, 13 rubis, 27 turquoises, 10 améthystes, des lapis-lazuli et des citrines[11]. La cérémonie de couronnement a lieu le 14 juillet 1920[10], faisant de la statue l’une des quatre Vierges couronnées du diocèse de Verdun[5].

Le , les couronnes sont inscrites aux monuments historiques et sont aujourd'hui conservées au Musée Barrois[11].

Voir aussi

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Luc Flohic (direction) et al., Les patrimoines des communes de la Meuse, t. 1, Paris, Flohic Éditions, coll. « Les patrimoines des communes de France », , 608 p. (ISBN 2-84234-074-4, BNF 37193403), « Bar-le-Duc ». Document utilisé pour la rédaction de l’article 
  • Jean-Pierre Harbulot (introduction) et al., Bar-le-Duc : Ville d'art et d'histoire, Bar-le-Duc, Serge Domini, , 160 p. (ISBN 2-912645-57-3). Document utilisé pour la rédaction de l’article 
  • Abbé Jules Gouget, Discours sur le pèlerinage de Notre-Dame du Guet, Laguerre, , 60 p. (BNF 30527019).
  • Congrès archéologique de France, vol. Volume 149, A. Picard et fils, , p. 45.
  • Pascal-Raphaël Ambrogi et Dominique Le Tourneau, Dictionnaire encyclopédique de Marie, Paris, Desclée de Brouwer, , 1477 p. (ISBN 978-2-220-06700-1, BNF 44314394).

Article connexe

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Bulletin mensuel des Sociétés des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc et Commercy, Société des lettres, sciences et arts de Commercy, , p. 184.
  2. a et b Flohic 1999, p. 85.
  3. a b et c Harbulot 2003, p. 150.
  4. Claude Gérard et Jean Lanher, La Mémoire des Lorrains, Nancy, Metz, Presses universitaires de Nancy, Serpenoise, , 452 p. (BNF 36270774).
  5. a et b « 6 Mai, Notre-Dame du Guet », sur le site du diocèse de Verdun (consulté le ).
  6. a b et c Panneau d'information Notre-Dame du Guet sur site.
  7. C.A Maurin et al., Littérature mariale, les saluts d'amour, Slatkine, , p. 154.
  8. Jean Marie Hamon, Notre-Dame de France : L'histoire du culte de la Sainte Vierge dans les provinces ecclésiastiques de Besançon et de Lyon, vol. 6, H. Plon, , p. 95-97.
  9. « Notre-Dame du Guet », notice no PM55000085, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  10. a et b Flohic 1999, p. 86.
  11. a et b « Couronnes de Notre-Dame du Guet », notice no PM55001543, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.