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Nizar ben al-Mustansir

Nizâr ben al-Mustansir[1], surnommé Al-Mustafâ li-Dîn Allâh[2] ([3] - 1097, au Caire) est le fils d'Al-Mustansir bi-llah, huitième calife fatimide et dix-huitième imam ismaélien.

Nizar ben al-Mustansir
Fonction
الإمام الإسماعيلي النزاري (d)
-
Imam Alī al-Hādī ibn Nizār (en)
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
أبو منصور نزارVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Fratrie
Enfant
Imam Alī al-Hādī ibn Nizār (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Candidat malheureux à la succession de son père, il a été vénéré après sa mort par la secte des ismaéliens nizârites, connue sous le nom de secte des Assassins.

Biographie

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Son père est devenu calife et imam en 1036, à l'âge de sept ans. Il est resté sous l'emprise de ses vizirs. À sa mort, en 1094, son dernier vizir Badr al-Jamali, au pouvoir depuis 1073, est parvenu à remettre de l'ordre en Égypte. Cependant l'empire continue à décliner. Les Seldjoukides prennent la Syrie et certaines parties de l'Arabie.

En 1062, Al-Mustansir bi-llah confie à Nizâr une mission, à la tête de des armées fatimides, dans le port de Damiette[4].

En 1078, Hassan ibn al-Sabbah est au Caire. La cour est divisée sur le choix du successeur d'Al-Mustansir Billah sur le trône califal. Nizâr serait le successeur désigné par son père, mais le vizir Badr al-Jamali aurait préféré que ce soit son jeune frère Al-Musta'li. En 1090, Hassan ibn al-Sabbah prend parti pour celui qui serait l'héritier légitime Nizâr[5]. Il part pour la Perse où il prend la forteresse d'Alamut, près de Qazvin.

Badr al-Jamali meurt à la fin de l'année 1094. Son fils Al-Afdhal lui succède dans ses fonctions de vizir avec le titre de Shahanshah. À la mort du calife, peu de temps après[6], Al-Afdhal va imposer la candidature d'Al-Musta'li, qui n'a que vingt ans, faisant de Nizâr son ennemi irréconciliable[7]. Al-Musta'li est marié à la fille d'Al-Afdhal[4]. Al-Afdhal justifie cette nomination. Il aurait prétendu qu'Al-Mustansir avait changé d'avis, il aurait présenté comme argument le témoignage de la sœur d'Al-Mustansir[8]. Nizâr se réfugie alors à Alexandrie où il a quelques soutiens. Il prend alors le titre de Mustapha li-Din Allah et installe une mission de propagande ismaélienne. Hassan ibn al-Sabbah qui mène la diffusion de l'ismaélisme en Perse l'assure de son soutien. Avec l'aide du gouverneur d'Alexandrie Nasr ad-Dawla Aftakin, qui jalouse Al-Afdhal, Nizâr parvient à repousser Al-Afdhal une première fois jusque dans les faubourgs du Caire. Al-Adfal reprend les armes et vient faire le siège d'Alexandrie. La ville se rend peu de temps après. Nasr ad-Dawla Aftakin est condamné à mort et exécuté[9]. Nizâr est fait prisonnier et amené au Caire où son frère Al-Musta'li le fait emmurer[10].

Nizâr meurt dans sa prison en 1097[4]. Son fils `Alî ben Nizâr al-Hâdî aurait été assassiné en même temps que son père. Seul le petit-fils de Nizâr aurait échappé à la mort emmené par des serviteurs de confiance en Perse se réfugiant auprès de Hassan ibn al-Sabbah à Alamut. Il aurait été élevé avec soin mais en grand secret par Hassan ibn al-Sabbah, grand-maître de la secte des Assassins, pour perpétuer l'ismaélisme nizârite[11]. Ceux qui ont suivi Al-Musta`li, constituent les Mustaliens.

  1. Nizâr ibn al-Mustansir bi-llah en arabe : nizār ben al-mustanṣir bi-llāh, نزار بن المستنصر بالله
  2. Al-Mustafâ li-Dîn Allâh en arabe, al-muṣṭafā li-dīn allāh, المصطفى لدين الله, l'élu de la religion de Dieu
  3. 10 rabi` al-awwal 436 A.H. d'après (en) M. Th. Houtsma, First Encyclopaedia of Islam, BRILL (ISBN 9004082654, présentation en ligne, lire en ligne), p. 941, article Nizâr b. al-Mustansir.
  4. a b et c (en) « Al-Nizar (1095-1097) », sur ismaili.net.
  5. Muḥammad ibn ʻAbd al-Karīm Shahrastānī, Diane Steigerwald, Majlis : discours sur l'ordre et la création, Presses Université Laval, , 168 p. (ISBN 978-2-7637-7640-8, lire en ligne)
  6. L'article (en) « Al-Nizar in Alexandria », sur ismaili.net donne 1095 comme date de ces évènements. (en) M. Th. Houtsma, First Encyclopaedia of Islam, BRILL (ISBN 9004082654, présentation en ligne, lire en ligne), p. 768, article Al-Mustansir bi'llâh donne 10 janvier 1094 (18 dhu'l-hijja 487 A.H.) ce qui est incohérent : 10 janvier 1094 ⇔ 19 dhu'l-hijja 486 A.H. et 29 décembre 1094 ⇔ 18 dhu'l-hijja 487 A.H. Le même ouvrage est moins précis mais plus cohérent dans l'article (en) M. Th. Houtsma, First Encyclopaedia of Islam (lire en ligne), p. 146, article Al-Afdhal b. al-Djamali où il situe la mort d'Al-Mustansir entre novembre 1094 et janvier 1095.
  7. Christine Millimono, La secte des Assassins : XIe – XIIIe siècles : des "martyrs" islamiques à l'époque des croisades, Editions L'Harmattan, , 262 p. (ISBN 978-2-296-07597-9, lire en ligne)
  8. Ayman Fuʼād Sayyid, La capitale de l'Egypte jusqu'à l'époque fatimide Al-Qāhira et Al-Fusṭāṭ : essai de reconstitution topographique, Orient-Institut der Deutschen Morgenländischen Wissenschaft, , 780 p. (ISBN 978-3-515-05716-5, lire en ligne)
  9. (en) Moshe Gil, Ethel (trad. Ethel Broido), A History of Palestine, 634-1099, Cambridge University Press, , 968 p. (ISBN 0521599849, présentation en ligne, lire en ligne), p. 826
  10. (en) M. Th. Houtsma, First Encyclopaedia of Islam (lire en ligne), p. 941, article Nizâr b. al-Mustansir
  11. Aref Tamer, « La Qasida Safiya », Beyrouth, Dar El-Machreq, .

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  • Janine Sourdel et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l'islam, PUF, coll. « Quadrige », , 1056 p. (ISBN 978-2-13-054536-1), p. 623-624, article Nizaris