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Nicolas Bosret

musicien belge

Nicolas Bosret, né le et décédé le , était un compositeur de chansonnettes en wallon namurois. Parmi elles, le très célèbre Bia Bouquet, qui devient l'hymne officiel de la ville de Namur en 1857.

Nicolas Bosret
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
NamurVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Belgrade (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Nicolas Joseph BosretVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Instrument
Orgue (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Notes biographiques

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Buste de Nicolas Bosret à Namur.

Demeuré aveugle à la suite d'un accident survenu dans sa jeunesse (son frère Mathieu l'aurait blessé d'un malencontreux coup de fouet, la blessure enflammant un, puis les deux yeux), il sera initié à l'art musical par l'abbé Denis, organiste à l'église Saint-Loup.

Bosret obtient un poste comme organiste à l'église Saint-Jacques. Pour le reste, il survit de la rémunération des leçons de solfège qu'il donne. En 1842, il devient officiellement organiste à la paroisse Saint-Nicolas, avec le traitement annuel de 150 francs, plus les 135 francs pour les fondations et octaves.

Li Bia Bouquet

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Bosret compose de nombreuses chansons, en français et en wallon. Parmi celles-ci : Emerance, Li carillon de Moncrabeau, Les Auvergnats surpris par l'orage, Li douviatche do concert, L'amour è l'Ardenne, Li transe d'one djonne bauchelle, Déclaration d'on vi djonne homme.

Amoureux d'une jeune-fille habitant la rue Saint Nicolas, Anne Quertaimont, c'est sans doute pour elle qu'il compose Li Bia Bouquet en 1851. En fait, ils sont mariés depuis le (en l'église Saint-Nicolas). Anne Quertaimont n'est pas la seule à se laisser séduire par la chanson. La mélodie et la chanson, intitulée initialement Li bouket del marieye (Le bouquet de la mariée), enthousiasment bientôt leurs amis de la Société des Molons, appelée aussi Société Moncrabeau.

Bosret fait partie de cette société. Dès 1826, il est membre du Cercle des menteurs, qui devient en 1834 le Cabaret des menteries et, en 1843, la Société Moncrabeau. En 1857, il fonde l'orchestre moncrabeaucin composé d'instruments incongrus : le cougnou à piston, la tête de cheval et autres gazouilleries. Les Molons sont de toutes les manifestations populaires namuroises. Organisés en société philanthropique, ils quêtent au son de leur « chirlike » et entonnent volontiers des chansons de Bosret et d'autres auteurs wallons, accompagnés d'une base instrumentale rehaussée de ces instruments « mirlitonnant ».

Succès du Bia Bouquet

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Bientôt, le succès de la chanson déborde du cadre local de Namur. Le chef de la musique des chasseurs à pied demanda l'autorisation d'orchestrer le chant. Incorporé au répertoire, il aurait ensuite été popularisé dans ce milieu, jusqu'à être repris par la Garde impériale de Russie !

Quelques années plus tard, Léopold Ier, en visite officielle à Namur à l'occasion du 25e anniversaire de son accession au trône, entend le chant lors du dîner offert à l'Hôtel de ville et il nomme son auteur chevalier de l'ordre de Léopold.

Reconnaissance et notoriété

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Le conseil communal de Namur ne pouvait être en reste. C'est pourquoi, le , il octroie au musicien aveugle une rente viagère annuelle de 400 francs en raison des services rendus.

Il est inhumé au cimetière de Namur, dit "cimetière de Belgrade", à Saint-Servais. Sa tombe est ornée du blason des Molons, avec le nom Moncrabeau brochant en bande.

Depuis le , deux ans après la mort du chansonnier, une rue en bord de Sambre porte son nom.

Plus tard, un monument à sa mémoire est érigé au boulevard Isabelle Brunelle, jouxtant ainsi le quartier Saint-Nicolas qui lui était cher. La construction du pont des Ardennes justifia que l'on déplace le buste qui trône aujourd'hui en face au théâtre de Namur. Il y « trône » puisque son piédestal a la forme d'un siège. C'est sur celui-ci que, chaque mois de septembre, les candidats au concours de menteries de la Société Royale Moncrabeau viennent raconter leurs « craques ».

Sur les autres projets Wikimedia :

  • DULIERE André, Les fantômes des rues de Namur, Vers l'Avenir, 1956