[go: up one dir, main page]

Nanomoteur

dispositif moléculaire capable de convertir l'énergie en mouvement

Un nanomoteur est un dispositif moléculaire (ou tout dispositif de taille nanométrique) capable de convertir de l'énergie en mouvement. Il peut généralement générer des forces de l'ordre du piconewton[1],[2],[3],[4].

Un nanomoteur hélicoïdal à commande magnétique se déplaçant à l'intérieur d'une cellule HeLa et dessinant un motif en forme de « N »[5].

Bien que les nanoparticules aient été utilisées par des artistes depuis plusieurs siècles, comme dans le cas de la célèbre coupe de Lycurgus, la recherche scientifique sur les nanotechnologies n'a vu le jour que récemment. En 1959, Richard Feynman avait donné une conférence célèbre intitulée « Il y a beaucoup de place en bas » lors de la conférence de la Société américaine de physique organisée à Caltech. Il avait ensuite fait le pari que personne ne pourrait concevoir un moteur faisant moins de 400 µm le long de chacune de ses trois dimensions[6]. Le but de ce pari (comme pour la plupart des paris scientifiques) était d'inspirer des chercheurs à développer de nouvelles technologies. Quiconque serait capable de développer un nanomoteur pourrait alors remporter un prix de 1 000 dollars[6]. Cependant, son objectif avait été contrecarré par William McLellan, qui fabriqua un nanomoteur sans développer de nouvelles méthodes. Néanmoins, le discours de Richard Feynman avait inspiré une nouvelle génération de scientifiques à poursuivre leur recherche dans le domaine des nanotechnologies.

La kinésine utilise la dynamique des protéines à l'échelle nanométrique pour « marcher » le long d'un microtubule.

Les nanomoteurs font l'objet de nombreuses recherches en raison de leur capacité à surmonter la dynamique microfluidique qui apparaît aux nombres de Reynolds peu élevés. La théorie des pétoncles explique que les nanomoteurs doivent briser une symétrie pour produire un mouvement en présence d'un petit nombre de Reynolds. De plus, le mouvement brownien doit être pris en compte car l’interaction particule-solvant peut avoir un impact considérable sur la capacité d’un nanomoteur à se déplacer à travers un liquide. Cela peut poser d'importants problèmes lors de la conception de nouveaux nanomoteurs. La recherche actuelle sur les nanomoteurs tente de surmonter ces problèmes et, ce faisant, d'améliorer les dispositifs microfluidiques actuels ou de donner naissance à de nouvelles technologies.

Des recherches importantes ont été menées pour surmonter la dynamique microfluidique qui apparaît aux nombres de Reynolds peu élevés. Aujourd'hui, les défis les plus pressants consistent à surmonter la biocompatibilité, le contrôle de la directionnalité et la disponibilité du carburant, avant que les nanomoteurs puissent être utilisés dans des applications de médecine personnalisée[7].

Moteurs à nanotubes et à nanofils

modifier

En 2004, Ayusman Sen et Thomas E. Mallouk (de) ont fabriqué le premier nanomoteur synthétique autonome[8]. Leur nanomoteur, d'une taille de deux microns, était composé de deux segments, un en or et un en platine, qui pouvaient réagir catalytiquement avec du peroxyde d'hydrogène dilué dans de l'eau pour produire le mouvement[8]. Les nanomoteurs or-platine ont un mouvement autonome non brownien qui provient d'une propulsion via la génération catalytique de gradients chimiques[8],[9]. Leur mouvement, tel que sous-entendu par le terme « autonome », ne nécessite pas la présence d’un champ magnétique, électrique ou optique externe pour guider le mouvement[10]. En créant leurs propres champs locaux, ces moteurs se déplace par autoélectrophorèse. Joseph Wang a réussi en 2008 à améliorer considérablement le mouvement des nanomoteurs catalytiques or-platine en incorporant des nanotubes de carbone dans le segment de platine[11].

Depuis 2004, différents types de moteurs à base de nanotubes et de nanofils ont été développés, ainsi que des nanomoteurs et des micromoteurs de différentes formes[12],[13],[14],[15]. La plupart de ces moteurs utilisent du peroxyde d’hydrogène comme carburant, mais il existe quelques exceptions notables[16],[17].

 
Des microtiges métalliques (de 4,3 µm de longueur et 300 nm de diamètre) peuvent être propulsées de manière autonome dans des fluides ou à l'intérieur de cellules vivantes, sans combustible chimique, en utilisant la résonance ultrasonique. Ces tiges contiennent une bande centrale de nickel qui peut être dirigée par un champ magnétique externe, ce qui entraîne une « nage synchronisée »[18].

Des nanomoteurs à base d'halogénure d'argent et de platine argenté peuvent être alimentés par des combustibles halogénés qui se régénèrent lors de l'exposition à la lumière ambiante[17]. Certains nanomoteurs peuvent même être propulsés par plusieurs stimuli, ayant chacun des réponses variables[19]. Ces nanofils multifonctionnels se déplacent dans des directions différentes en fonction du stimulus appliqué (par exemple, un carburant chimique et une énergie ultrasonique)[19]. En particulier, il a été démontré que les nanomoteurs bimétalliques subissaient une rhéotaxie pour se déplacer avec ou contre l'écoulement d'un fluide par une combinaison de stimuli chimiques et acoustiques[20]. À Dresde, en Allemagne, des nanomoteurs à microtubes enroulés ont produit un mouvement en exploitant les bulles produites par des réactions catalytiques[21]. Sans recourir aux interactions électrostatiques, la propulsion induite par les bulles permet le mouvement d'un moteur dans certains fluides biologiques pertinents, mais elle nécessite généralement des carburants toxiques tels que le peroxyde d'hydrogène[21], ce qui limite les applications in vitro des nanomoteurs. Cependant, une application in vivo de moteurs à microtubes a été décrite pour la première fois par Joseph Wang et Liangfang Zhang (en), lorsqu'ils ont utilisé de l'acide gastrique comme carburant[22]. Plus récemment, le dioxyde de titane a été identifié comme étant un candidat potentiel pour des nanomoteurs, en raison de sa résistance à la corrosion et de sa biocompatibilité[23]. La recherche future sur les nanomoteurs catalytiques est très prometteuse pour d'importantes applications de transport, allant des dispositifs de tri cellulaire par puce électronique à la distribution dirigée de médicaments.

 
Un ribosome est une nanomachine biologique qui utilise la dynamique des protéines à l'échelle nanométrique.

Nanomoteurs enzymatiques

modifier

Dernièrement, de nouvelles recherches ont été menées sur le développement de nanomoteurs et de micropompes enzymatiques. Dans des environnements à nombre de Reynold peu élevés, des enzymes monomolécules pourraient agir comme des nanomoteurs autonomes[24],[25]. Ayusman Sen et Samudra Sengupta ont démontré comment des micropompes auto-alimentées pouvaient améliorer le transport des particules[25],[26]. Ce système de validation de principe montre que des enzymes peuvent être utilisées avec succès comme « moteur » dans les nanomoteurs et les micropompes[27]. Il a depuis été démontré que les particules elles-mêmes diffusaient plus rapidement lorsqu’elles étaient recouvertes avec des molécules d’enzyme actives dans une solution de leur substrat[28],[29]. De plus, des expériences microfluidiques ont montré que les enzyme moléculaires nageaient en remontant le gradient de leur substrat[25],[30]. Ceci reste la seule méthode de séparation des enzymes basée uniquement sur leur activité. De plus, des enzymes en cascade ont également montré une agrégation basée sur une chimiotaxie pilotée par le substrat[31]. Le développement de nanomoteurs pilotés par des enzymes promet d’inspirer de nouvelles technologies biocompatibles et de nouvelles applications médicales[32]. Cependant, plusieurs limitations, telles que la biocompatibilité et la pénétration cellulaire, devront être surmontées avant de pouvoir réaliser ces applications[33]. L’une des nouvelles technologies biocompatibles consisterait à utiliser des enzymes pour l'acheminement directionnel d'une cargaison[34],[35].

Une branche de recherche récemment proposée concerne l'intégration de protéines motrices moléculaires, que l'on trouve dans les cellules vivantes, en des moteurs moléculaires qui pourraient être implantés dans des dispositifs artificiels. Une telle protéine motrice serait alors capable de déplacer une « cargaison » à l’intérieur de ce dispositif, en utilisant la dynamique des protéines, de la même manière que la kinésine déplace des molécules le long d'un chemin de microtubules à l’intérieur des cellules. Démarrer et arrêter le mouvement de ces protéines motrices impliquerait d'enfermer l’ATP dans des structures moléculaires sensibles à la lumière ultraviolette. Des impulsions ultraviolettes fourniraient ainsi un mouvement pulsé. Des nanomachines basées sur des changements entre deux conformations moléculaires de la molécule d'ADN en réponse à divers déclencheurs externes, ont également été décrites.

Nanomoteurs hélicoïdaux

modifier

Une autre recherche intéressante a conduit à la création de particules de silice hélicoïdales recouvertes de matériaux magnétiques, qui peuvent être manœuvrées à l’aide d’un champ magnétique tournant[36].

 
Image au microscope électronique à balayage d'un nanomoteur hélicoïdal.

De tels nanomoteurs ne dépendent d'aucune réaction chimique pour alimenter leur propulsion. Une bobine de Helmholtz triaxiale permet de fournir un champ magnétique tournant orienté dans l'espace. Des travaux récents ont montré comment ces nanomoteurs pouvaient être utilisés pour mesurer la viscosité de fluides non newtoniens avec une résolution spatiale de l'ordre du micromètres[37]. Cette technologie permet de créer une carte de la viscosité à l'intérieur des cellules et du milieu extracellulaire. Il a été démontré que de tels nanomoteurs pouvaient se déplacer dans le sang[38]. Récemment, des chercheurs ont réussi à déplacer de manière contrôlée des nanomoteurs à l’intérieur de cellules cancéreuses, ce qui leur a permis de repérer des motifs à l'intérieur des cellules[5]. Les nanomoteurs se déplaçant dans le microenvironnement tumoral ont permis de démontrer la présence d'acide sialique dans la matrice extracellulaire sécrétée par le cancer[39].

Nanomoteurs pilotés par courant (classique)

modifier

En 2003 Fennimore et al. ont présenté la réalisation expérimentale d'un nanomoteur prototype alimenté par un courant électrique[40]. Il était basé sur de minuscules feuilles d’or montées sur des nanotubes de carbone à parois multiples. Les couches de carbone produisaient elles-mêmes le mouvement. Le nanomoteur était entraîné par l'interaction électrostatique des feuilles d'or avec trois électrodes de grille sur lesquelles des courants alternatifs étaient appliqués. Quelques années plus tard, plusieurs autres groupes ont produit des réalisations expérimentales de nanomoteurs entraînés par des courants continus[41],[42]. Les dispositifs consistaient généralement en des molécules organiques adsorbées sur une surface métallique, avec un microscope à effet tunnel (en anglais : scanning tunneling microscope, ou STM) placé au-dessus. Le courant circulant depuis la pointe du microscope était utilisé pour mettre la molécule en rotation[42], ou une partie de celle-ci[41]. Le fonctionnement de tels nanomoteurs repose sur la physique classique et est lié au concept de moteurs browniens[43]. Ces exemples de nanomoteurs sont également appelés moteurs moléculaires.

Effets quantiques dans les nanomoteurs pilotés par courant

modifier

En raison de la petite taille de certains nanomoteurs, la mécanique quantique joue un rôle important pour leur fonctionnement. Par exemple, en 2020, Stolz et al. ont montré la transition entre le mouvement classique et l'effet tunnel quantique dans le cas d'un nanomoteur constitué d'une molécule entraînée en rotation par le courant d'un STM[44]. Des moteurs quantiques entraînés par des courants alternatifs et basés sur des atomes froids ont été explorés par plusieurs auteurs[45],[46]. Enfin, le pompage quantique inverse a été proposé comme une stratégie générale pour la conception de nanomoteurs[47]. Dans ce cas, les nanomoteurs sont appelés des moteurs quantiques adiabatiques et il a été démontré que la nature quantique des électrons pouvait être utilisée pour améliorer les performances des dispositifs.

Voir également

modifier

Notes et références

modifier
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nanomotor » (voir la liste des auteurs).

Références

modifier
  1. Dreyfus, Baudry, Roper et Fermigier, « Microscopic artificial swimmers », Nature, vol. 437, no 7060,‎ , p. 862–5 (PMID 16208366, DOI 10.1038/nature04090, Bibcode 2005Natur.437..862D, S2CID 3025635)
  2. Bamrungsap, Phillips, Xiong et Kim, « Magnetically driven single DNA nanomotor », Small, vol. 7, no 5,‎ , p. 601–605 (PMID 21370463, DOI 10.1002/smll.201001559)
  3. T. E. Mallouk and A. Sen, "Powering nanorobots", Scientific American, May 2009, p. 72-77
  4. J. Wang, "Nanomachines: Fundamental and Application", Wiley, 2013
  5. a et b (en) Pal, Somalwar, Singh et Bhat, « Maneuverability of Magnetic Nanomotors Inside Living Cells », Advanced Materials, vol. 30, no 22,‎ , p. 1800429 (PMID 29635828, DOI 10.1002/adma.201800429, S2CID 205286602)
  6. a et b « Physics Term Paper -- Nanotechnology », www.geocities.ws (consulté le )
  7. (en) Somasundar et Sen, « Chemically Propelled Nano and Micromotors in the Body: Quo Vadis? », Small, vol. 17, no 5,‎ , p. 2007102 (ISSN 1613-6829, PMID 33432722, DOI 10.1002/smll.202007102, S2CID 231585127, lire en ligne)
  8. a b et c Paxton, Kistler, Olmeda et Sen, « Autonomous Movement of Striped Nanorods », J. Am. Chem. Soc., vol. 126, no 41,‎ , p. 13424–13431 (PMID 15479099, DOI 10.1021/ja047697z)
  9. Wang, Duan, Ahmed et Mallouk, « Small power: Autonomous nano- and micromotors propelled by self-generated gradients », Nano Today, vol. 8, no 5,‎ , p. 531–554 (DOI 10.1016/j.nantod.2013.08.009)
  10. Yadav, Duan, Butler et Sen, « Anatomy of Nanoscale Propulsion », Annual Review of Biophysics, vol. 44, no 1,‎ , p. 77–100 (PMID 26098511, DOI 10.1146/annurev-biophys-060414-034216)
  11. Speeding up catalytic nanomotors with carbon nanotubes
  12. (en) Das, Garg, Campbell et Howse, « Boundaries can steer active Janus spheres », Nature Communications, vol. 6, no 1,‎ , p. 8999 (ISSN 2041-1723, PMID 26627125, PMCID 4686856, DOI 10.1038/ncomms9999, Bibcode 2015NatCo...6.8999D)
  13. (en) Duan, Ibele, Liu et Sen, « Motion analysis of light-powered autonomous silver chloride nanomotors », The European Physical Journal E, vol. 35, no 8,‎ , p. 77 (ISSN 1292-8941, PMID 22926808, DOI 10.1140/epje/i2012-12077-x, S2CID 18401671)
  14. (en) Baker, Yadav, Sen et Phillips, « A Self-Powered Polymeric Material that Responds Autonomously and Continuously to Fleeting Stimuli », Angewandte Chemie International Edition, vol. 52, no 39,‎ , p. 10295–10299 (ISSN 1433-7851, PMID 23939613, DOI 10.1002/anie.201304333)
  15. (en) Zhang, Duan, Liu et Sen, « Depolymerization-Powered Autonomous Motors Using Biocompatible Fuel », Journal of the American Chemical Society, vol. 135, no 42,‎ , p. 15734–15737 (ISSN 0002-7863, PMID 24094034, DOI 10.1021/ja4089549)
  16. Liu, Wong, Duan et Sen, « Synthesis and characterization of silver halide nanowires », Polyhedron, special Issue in Honor of Professor John E. Bercaw, vol. 84,‎ , p. 192–196 (DOI 10.1016/j.poly.2014.08.027)
  17. a et b Wong et Sen, « Progress toward Light-Harvesting Self-Electrophoretic Motors: Highly Efficient Bimetallic Nanomotors and Micropumps in Halogen Media », ACS Nano, vol. 10, no 7,‎ , p. 7172–7179 (ISSN 1936-0851, PMID 27337112, DOI 10.1021/acsnano.6b03474)
  18. (en) Ahmed, Wang, Mair et Fraleigh, « Steering acoustically propelled nanowire motors towards cells in a biologically compatible environment using magnetic fields », Langmuir, vol. 29, no 52,‎ , p. 16113–16118 (PMID 24345038, DOI 10.1021/la403946j)
  19. a et b (en) Wang, Duan, Zhang et Sun, « A tale of two forces: simultaneous chemical and acoustic propulsion of bimetallic micromotors », Chemical Communications, vol. 51, no 6,‎ , p. 1020–1023 (ISSN 1364-548X, PMID 25434824, DOI 10.1039/C4CC09149C)
  20. (en) Ren, Zhou, Mao et Xu, « Rheotaxis of Bimetallic Micromotors Driven by Chemical–Acoustic Hybrid Power », ACS Nano, vol. 11, no 10,‎ , p. 10591–10598 (ISSN 1936-0851, PMID 28902492, DOI 10.1021/acsnano.7b06107)
  21. a et b Mei, Solovev, Sanchez et Schmidt, « Rolled-up nanotech on polymers: from basic perception to self-propelled catalytic microengines », Chemical Society Reviews, vol. 40, no 5,‎ , p. 2109–19 (PMID 21340080, DOI 10.1039/c0cs00078g, lire en ligne)
  22. Gao, Dong, Thamphiwatana et Li, « Artificial Micromotors in the Mouse's Stomach: A Step toward in Vivo Use of Synthetic Motors », ACS Nano, vol. 9, no 1,‎ , p. 117–23 (PMID 25549040, PMCID 4310033, DOI 10.1021/nn507097k)
  23. (en) Zhang, Song, Mou et Guan, « Titania-Based Micro/Nanomotors: Design Principles, Biomimetic Collective Behavior, and Applications », Trends in Chemistry, vol. 3, no 5,‎ , p. 387–401 (ISSN 2589-5974, DOI 10.1016/j.trechm.2021.02.001)
  24. Duan, Wang, Das et Yadav, « Synthetic Nano- and Micromachines in Analytical Chemistry: Sensing, Migration, Capture, Delivery, and Separation », Annual Review of Analytical Chemistry, vol. 8, no 1,‎ , p. 311–333 (PMID 26132348, DOI 10.1146/annurev-anchem-071114-040125, Bibcode 2015ARAC....8..311D)
  25. a b et c Sengupta, Dey, Muddana et Tabouillot, « Enzyme Molecules as Nanomotors », Journal of the American Chemical Society, vol. 135, no 4,‎ , p. 1406–1414 (ISSN 0002-7863, PMID 23308365, DOI 10.1021/ja3091615)
  26. Sengupta, Patra, Ortiz-Rivera et Agrawal, « Self-powered enzyme micropumps », Nature Chemistry, vol. 6, no 5,‎ , p. 415–422 (ISSN 1755-4330, PMID 24755593, DOI 10.1038/nchem.1895, Bibcode 2014NatCh...6..415S)
  27. Sengupta, Spiering, Dey et Duan, « DNA Polymerase as a Molecular Motor and Pump », ACS Nano, vol. 8, no 3,‎ , p. 2410–2418 (ISSN 1936-0851, PMID 24601532, DOI 10.1021/nn405963x)
  28. Dey, Zhao, Tansi et Méndez-Ortiz, « Micromotors Powered by Enzyme Catalysis », Nano Letters, vol. 15, no 12,‎ , p. 8311–8315 (ISSN 1530-6984, PMID 26587897, DOI 10.1021/acs.nanolett.5b03935, Bibcode 2015NanoL..15.8311D)
  29. Ma, Jannasch, Albrecht et Hahn, « Enzyme-Powered Hollow Mesoporous Janus Nanomotors », Nano Letters, vol. 15, no 10,‎ , p. 7043–7050 (ISSN 1530-6984, PMID 26437378, DOI 10.1021/acs.nanolett.5b03100, Bibcode 2015NanoL..15.7043M)
  30. Dey, Das, Poyton et Sengupta, « Chemotactic Separation of Enzymes », ACS Nano, vol. 8, no 12,‎ , p. 11941–11949 (ISSN 1936-0851, PMID 25243599, DOI 10.1021/nn504418u)
  31. (en) Zhao, Palacci, Yadav et Spiering, « Substrate-driven chemotactic assembly in an enzyme cascade », Nature Chemistry, vol. 10, no 3,‎ , p. 311–317 (ISSN 1755-4330, PMID 29461522, DOI 10.1038/nchem.2905)
  32. Zhao, Gentile, Mohajerani et Sen, « Powering Motion with Enzymes », Accounts of Chemical Research, vol. 51, no 10,‎ , p. 2373–2381 (ISSN 0001-4842, PMID 30256612, DOI 10.1021/acs.accounts.8b00286, S2CID 52845451)
  33. (en) Somasundar et Sen, « Chemically Propelled Nano and Micromotors in the Body: Quo Vadis? », Small, vol. 17, no 5,‎ , p. 2007102 (ISSN 1613-6810, PMID 33432722, DOI 10.1002/smll.202007102, S2CID 231585127, lire en ligne)
  34. Ghosh, Mohajerani, Son et Velegol, « Motility of Enzyme-Powered Vesicles », Nano Letters, vol. 19, no 9,‎ , p. 6019–6026 (ISSN 1530-6984, PMID 31429577, DOI 10.1021/acs.nanolett.9b01830, Bibcode 2019NanoL..19.6019G, S2CID 201095514, lire en ligne)
  35. (en) Somasundar, Ghosh, Mohajerani et Massenburg, « Positive and negative chemotaxis of enzyme-coated liposome motors », Nature Nanotechnology, vol. 14, no 12,‎ , p. 1129–1134 (ISSN 1748-3395, PMID 31740796, DOI 10.1038/s41565-019-0578-8, Bibcode 2019NatNa..14.1129S, S2CID 208168622, lire en ligne)
  36. (en) Ghosh et Fischer, « Controlled Propulsion of Artificial Magnetic Nanostructured Propellers », Nano Letters, vol. 9, no 6,‎ , p. 2243–2245 (PMID 19413293, DOI 10.1021/nl900186w, Bibcode 2009NanoL...9.2243G)
  37. (en) Ghosh, Dasgupta, Pal et Morozov, « Helical Nanomachines as Mobile Viscometers », Advanced Functional Materials, vol. 28, no 25,‎ , p. 1705687 (DOI 10.1002/adfm.201705687, S2CID 102562560)
  38. (en) Pooyath, Sai, Chandorkar et Basu, « Conformal cytocompatible ferrite coatings facilitate the realization of a nanovoyager in human blood », Nano Letters, vol. 14, no 4,‎ , p. 1968–1975 (PMID 24641110, DOI 10.1021/nl404815q, Bibcode 2014NanoL..14.1968V)
  39. Dasgupta, Pally, Saini et Bhat, « Nanomotors Sense Local Physicochemical Heterogeneities in Tumor Microenvironments », Angewandte Chemie, vol. 59, no 52,‎ , p. 23690–23696 (PMID 32918839, PMCID 7756332, DOI 10.1002/anie.202008681)
  40. Fennimore, Yuzvinsky, W.-Q. et M. S., « Rotational actuators based on carbon nanotubes », Nature, vol. 424, no 6947,‎ , p. 408–10 (PMID 12879064, DOI 10.1038/nature01823, Bibcode 2003Natur.424..408F, S2CID 2200106)
  41. a et b Tierney, Murphy, Jewell et Baber, « Experimental demonstration of a single-molecule electric motor. », Nat. Nanotechnol., vol. 6, no 10,‎ , p. 625–629 (PMID 21892165, DOI 10.1038/nnano.2011.142, Bibcode 2011NatNa...6..625T)
  42. a et b Kudernac, Ruangsupapichat, Parschau et Macia, « Electrically driven directional motion of a four-wheeled molecule on a metal surface », Nature, vol. 479, no 7372,‎ , p. 208–11 (PMID 22071765, DOI 10.1038/nature10587, Bibcode 2011Natur.479..208K, S2CID 6175720)
  43. Hänggi et Marchesoni, « Artificial Brownian motors: Controlling transport on the nanoscale. », Rev. Mod. Phys., vol. 81, no 1,‎ , p. 387–442 (DOI 10.1103/RevModPhys.81.387, Bibcode 2009RvMP...81..387H, arXiv 0807.1283, S2CID 16690300)
  44. Stolz, Gröning, Prinz et Brune, « Molecular motor crossing the frontier of classical to quantum tunneling motion. », PNAS, vol. 117, no 26,‎ , p. 14838–14842 (PMID 32541061, PMCID 7334648, DOI 10.1073/pnas.1918654117)
  45. Ponomarev, Denisov et Hänggi, « ac-Driven Atomic Quantum Motor. », Phys. Rev. Lett., vol. 102, no 23,‎ , p. 230601 (PMID 19658915, DOI 10.1103/PhysRevLett.102.230601, Bibcode 2009PhRvL.102w0601P, arXiv 0902.0489, S2CID 18540323)
  46. Salger, Kling, Hecking et Geckeler, « Directed Transport of Atoms in a Hamiltonian Quantum Ratchet. », Science, vol. 326, no 5957,‎ , p. 1241–3 (PMID 19965469, DOI 10.1126/science.1179546, Bibcode 2009Sci...326.1241S, arXiv 0912.0102, S2CID 206522616)
  47. Bustos-Marún, Refael et von Oppen, « Adiabatic Quantum Motors », Physical Review Letters, American Physical Society (APS), vol. 111, no 6,‎ , p. 060802 (ISSN 0031-9007, PMID 23971547, DOI 10.1103/physrevlett.111.060802, Bibcode 2013PhRvL.111f0802B, arXiv 1304.4969, S2CID 18597844)

Liens externes

modifier