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NGC 2392

nébuleuse planétaire
(Redirigé depuis Nébuleuse de l'Esquimau)

La nébuleuse planétaire NGC 2392 (ou Caldwell 39) (rarement appelée la nébuleuse de la Face de Clown[8] et jadis appelée nébuleuse de l'esquimau[9]) est une nébuleuse planétaire bipolaire arborant une double coquille[10]. Elle est située dans la constellation des Gémeaux. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1787[1].

Nébuleuse planétaire NGC 2392
Image illustrative de l’article NGC 2392
NGC 2392 par le relevé Pan-STARRS.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Gémeaux[1]
Ascension droite (α) 07h 29m 10,7642s[2]
Déclinaison (δ) 20° 54′ 42,552″
Magnitude apparente (V) 9,1 [3] 9,61[4]
9,9 dans la bande B[3] 10,12[4]
Dimensions apparentes (V) 0,90[3] 0,33'[4],[5] 1,01'[a]

Localisation dans la constellation : Gémeaux

(Voir situation dans la constellation : Gémeaux)
Astrométrie
Vitesse radiale 84,20 ± 3,40 km/s[6] km/s
Distance 1835+172
-145
pc[7]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Nébuleuse planétaire
Galaxie hôte Voie lactée
Dimensions 1,76+0,16
−14
 al[b]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[1]
Date 17 janvier 1787[1]
Désignation(s) PK 197+17.1
CS=10.5[3]
Cadwell 39
BD+21°1609
HD 59088
HIP 36369[5]
Liste des nébuleuses planétaires

Observation

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Avec une magnitude visuelle apparente de 9,61, on doit utiliser des jumelles dont l'ouverture est d'au moins 80 mm ou un petit télescope pour l'observer[4].

 
Localisation de NGC 2392 dans la constellation de Pégase. (Stellarium)
 
Position de NGC 2392 par rapport à une étoile.

La nébuleuse NGC 2392 est située à environ 2,4 degrés au sud-est de l'étoile Delta Geminorum.

Caractéristiques

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Distance, taille et vitesse

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Le logiciel en ligne Aladin Lite permet de consulter les données astronomiques de plusieurs catalogues, dont le « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[11]. La parallaxe de NGC 2392 est égale à 0,545 1 ± 0,046 7 mas[7], ce qui correspond à une distance de 1835 +172
−145
pc
.

Selon les sources, la taille apparente de la nébuleuse est de 0,33[4] ou de 0,90[3]. Cette dernière valeur semble la plus probable, car la mesure du diamètre de la nébuleuse sur l'image Pan-STARRS donne une valeur de 1,01'. La taille réell de la nébuleuse a été calculée avec cette valeur.

Quatre valeurs de la vitesse de la nébuleuse sont indiquées sur la base de données Simbad, dont trois presque indentique. La quatrième semble incorrecte. Ces valeurs sont 84,2 km/s[12], 84,2 ± 2,0 km/s[13], 84,20 ± 3,40 km/s[6] et 4 526 km/s[14].

Description

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NGC 2392 dans un télescope de 80 cm.

NGC 2392 est une nébuleuse de petite dimension 0,56' maximum, la dimension de 0,90' proposée par Steinicke semble erronée. Sa magnitude apparente de 9,1[3] ou 9,61[4] la rend invisible à l'œil nu. Dans un petit télescope, il a l'apparence d'un simple disque lumineux. C'est d'ailleurs cet aspect qui est à l'origine du nom de nébuleuse planétaire. Cependant, dans les grands télescopes, les nébuleuses planétaires montrent une structure beaucoup plus complexe. Par exemple, sur une photo prise par un télescope de 80 cm de diamètre, NGC 2392 ressemble au visage d'un humain habillé d'un parka de fourrure, d'où son ancien nom de nébuleuse de l'Esquimau, obsolète aujourd'hui.

La nébuleuse planétaire NGC 2392 est connue pour la vitesse exceptionnellement élevée de sa coquille interne, environ 90 km/s, et l'existence d'un écoulement bipolaire rapide dont la vitesse radiale approche les 200 km/s.

L'image prise par Hubble

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Image de NGC 2392 prise par l'imageur WFPC2 (en) du télescope spatial Hubble en janvier 2000.

Les photos qui ont servi à réaliser la célèbre image de la Nébuleuse planétaire NGC 2392 ont été prises du 10 au [15], juste après le succès de la troisième mission de réparation du télescope spatial Hubble en . La première cible choisie par les astronomes pour vérifier le bon fonctionnement du télescope était la Nébuleuse planétaire NGC 2392.

Le télescope spatial Hubble a répondu aux espoirs des astronomes. Il a en effet produit une image très détaillée et d'une finesse inégalée. Sur cette image, la fourrure du parka prend l'aspect de comètes géantes qui pointent vers l'extérieur de l'étoile centrale comme les rayons d'une roue. Les grumeaux qui forment les têtes des comètes semblent tous situés à la même distance de l'étoile, une observation importante pour expliquer l'évolution de cette nébuleuse[15].

On voit très bien l'étoile centrale de la nébuleuse sur l'image prise par Hubble. Elle est entourée d'ovales lumineux blancs et dorés. L'apparence du centre de la nébuleuse rappelle certaines images d'un nuage électronique autour du noyau d'un atome.

Selon une étude publiée en , qui est en quelque sorte un résumé des connaissances acquises sur une douzaine des nébuleuses planétaires, étude qui cite plusieurs références, la vitesse interne du vent de la nébuleuse de NGC 2392 est de 1 000 km/s et sa luminosité est de 0,3   (log10=-0,47). Le rayon de la bulle qui entoure l'étoile centrale est d'environ 0,062 pc (∼0,202 al) et sa perte de masse par année est de 3,02 * 10-8  /an (log10=-7,52). La luminosité de la nébuleuse dans le domaine des rayons X est de 9,55 * 10-3   (log10=-2,02)[16]. La bulle entourant l'étoile est près du stade d'évaporation et elle peut déjà contenir une petite quantité de matière riche en hydrogène[16].

Étoile centrale

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L'étoile centrale de NGC 2392 est est l'une des plus brillantes connues parmi toutes les nébuleuses planétaires. C'est une naine de type O qui est environ 40 fois plus lumineuse que le Soleil. La température de sa surface atteint les 40 000 K. Le très fort rayonnement de cette étoile excite la brillante lueur fluorescente de la nébulosité.Deux fortes raies spectrales à 500,7 nm et 495,9 nm appelées « raies interdites » de l'oxygène doublement ionisé, produisent la teinte vert bleuâtre de la nébuleuse[17].

Selon un article publié en , le type spectral de la naine blanche au centre de la nébuleuse est WC8, ce qui signifie que c'est une très chaude dont les rais émission sont dans l'hélium II et l'azote III. Sa température effective est de 44 kK et sa luminosité est de 7,41 * 103   (log10=3,87). Notons que Schönberner et ses collègues ont adopté une distance d'environ 1,82 kpc (∼5 940 al) pour déterminer les valeurs qu'ils proposent[16].

Notes et références

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  1. Distance mesurée avec le logiciel Aladin sur l'image DSS.
  2. dimension val maximum= 1,01'*(1835+172)pc * 3,2616al/pc * 3,1416/(60*180) = 1,92 al
    val minimum = 1,01'*(1835-145)pc * 3,2616al/pc * 3,1416/(60*180) = 1,62 al
    d'où taille = 1,76+0,16
    −0,14
     al

Références

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  1. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 2350-2399 » (consulté le ).
  2. (en) « Results for object NGC 2392 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. a b c d e et f « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 2300 à 2399 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
  4. a b c d e et f (en) « NGC 2392 (Eskimo Nebula) - Planetary Nebula in Gemini », The Sky Live (consulté le )
  5. a et b (en) « NGC 2392 -- Planetary Nebula », Simbad (consulté le )
  6. a et b George Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35495 Hipparcos Stars in a Common System », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759-711 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, lire en ligne [PDF])
  7. a et b (en) « NGC 2392 », Aladin Lite, Centre de données astronomiques de Strasbourg (consulté le )
  8. (en) « Windows to the Universe » (consulté le )
  9. Revue Horizon
  10. M.A. Guerrero, Y.H. Chu, R.A Gruendl et M. Meixner, « XMM-Newton detection of hot gas in the Eskimo Nebula: Shocked stellar wind or collimated outflows? », Astronomy & Astrophysics, vol. 430 #3,‎ (DOI 10.1051/0004-6361:20040013, lire en ligne)
  11. (en) « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) », ESA
  12. M. Duflot, P. Figon et N. Meyssonnier, « Vitesses radiales. Catalogue WEB: Wilson Evans Batten. Subtittle: Radial velocities: The Wilson-Evans-Batten catalogue », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 114,‎ , p. 269 (Bibcode 1995A&AS..114..269D, lire en ligne [PDF])
  13. R. E. Wilson, « General Catalogue of Stellar Radial Velocities », VizieR On-line Data Catalog III/21,‎ (Bibcode 2010yCat.3021....0W, lire en ligne)
  14. Ronald O. Marzke, John P. Huchra et Margaret J. Geller, « Large-Scale Structure at Low Galactic Latitude », Astronomical Journal, vol. 112,‎ , p. 1803 (DOI 10.1086/118142, Bibcode 1996AJ....112.1803M, lire en ligne [PDF])
  15. a et b (en) « Hubble reopens eye on the Universe » (consulté le )
  16. a b et c D. Schönberner et M. Steffen, « Hot bubbles of planetary nebulae with hydrogen-deficient windsIII. Formation and evolution in comparison with hydrogen-rich bubbles », Astronomy & Astrophysics, vol. A105,‎ , p. 25 pages (lire en ligne [PDF])
  17. (en) « Planetary Nebula NGC 2392 aka "The Eskimo Nebula" » (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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