Monnaie dette
Le terme de monnaie-dette est utilisé en science économique pour désigner la monnaie en tant qu'elle est une reconaissance de dette de son émetteur, à savoir autrefois l'État, la banque centrale ou la banque.
Concept
modifierLa monnaie, qu'elle soit scripturale ou fiduciaire, est une reconaissance de dette de son émetteur. La monnaie scripturale est une promesse de rembourser le montant équivalent sur notre compte de dépôt d'espèces. La monnaie fiduciaire est également une reconaissance de dette de l’État ou de la banque centrale qui a imprimé le billet ou la pièce[1].
La conception de la monnaie comme dette permet de tenir compte de ce que la monnaie est tout à la fois une unité de compte et une unité de paiement[2]. La monnaie permet de faire circuler une dette et une créance de chacun envers l'émetteur central, ce qui la rend dynamique ; elle permet ainsi que les dettes soient honorées[3].
Dans un ouvrage de 1877, Alfred Legoyt analyse les « forces matérielles de l'empire d'Allemagne ». Il essaie de soustraire la monnaie en circulation en Allemagne de la dette du pays afin d'isoler la dette non monétaire[4].
Références
modifier- Michel Lelart, Les Fondements Actuels de Lacaleur de la Monnaie, Nouvelles Editions Latines, (ISBN 978-2-7233-1366-7, lire en ligne)
- Michel Lelart, L'Émmission de monnaie dans l'économie française, Nouvelles Editions Latines, (lire en ligne)
- Bruno Théret, « Les trois états de la monnaie: Approche interdisciplinaire du fait monétaire », Revue économique, vol. 59, no 4, , p. 813 (ISSN 0035-2764 et 1950-6694, DOI 10.3917/reco.594.0813, lire en ligne, consulté le )
- Alfred Legoyt, Forces matérielles de l'empire d'Allemagne d'après les documents officiels, E. Dentu, (lire en ligne)