[go: up one dir, main page]

Montmerrei

commune française du département de l'Orne

Montmerrei est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 543 habitants[Note 1].

Montmerrei
Montmerrei
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Alençon
Intercommunalité Communauté de communes des Sources de l'Orne
Maire
Mandat
Claude Duval
2020-2026
Code postal 61570
Code commune 61288
Démographie
Gentilé Montmerréens
Population
municipale
543 hab. (2021 en évolution de +4,02 % par rapport à 2015)
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 02″ nord, 0° 02′ 30″ est
Altitude Min. 175 m
Max. 333 m
Superficie 12,67 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Argentan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sées
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Montmerrei
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Montmerrei
Géolocalisation sur la carte : Orne
Voir sur la carte topographique de l'Orne
Montmerrei
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Montmerrei

Géographie

modifier

La commune est entre plaine d'Argentan et campagne d'Alençon, à l'orée de la forêt d'Écouves. Son bourg est à 11 km à l'ouest de Sées, à 14 km au sud d'Argentan, à 18 km au nord-est de Carrouges et à 26 km au nord d'Alençon[1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 767 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Argentan à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 691,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Montmerrei est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (40,6 %), terres arables (32 %), forêts (19,6 %), zones urbanisées (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols. 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

modifier

Le nom de la localité est attesté sous la forme Monte Madrei au XIe siècle[15], Monmerreyum v. 1273[16], Mons Merreium 1335[16], Montmerrei v.1480[16], Montmerrey v. 1757[17], Montmerré en 1793, Montmerry en 1801[18], Montmerrey vers 1850[19].

Il s’agit d’une formation toponymique médiévale en Mont- (du gallo-roman MONTE, issu de l'accusatif montem du latin mons) au sens ancien d’ « élévation, colline », accolé à un nom de lieu gallo-romain antérieur du type Matriacum, composé de l'anthroponyme latin ou roman Matrius[20],[21], suivi du suffixe -acum[20], de localisation et de propriété d'origine gauloise.

Homonymie avec certains Merrey, Merry, Méry, dont Merry-la-Vallée (Yonne, Matriacus VIIIe siècle), Méry-sur-Oise (Yvelines, Madriaco VIIIe siècle) et peut-être Merri (Orne)[20].

Remarque : comme les Mer(r)ey, Méry, Merry, Montmerrei était autrefois orthographié Montmerrey, la décision de simplifier la graphie des toponymes ornais a été décidée par le conseil général de l'Orne au XXe siècle, aussi trouve-t-on encore de nombreuses sources anciennes avec cette orthographe[22].

Le gentilé est Montmerréen[23].

Histoire

modifier
  • L'archéologie a livré au château de la Blanchelande les restes d'un rempart en fer à cheval en grands blocs de pierre sans fossé visible, dont le caractère antique n'est pas prouvé[24].
  • Vers 688, Saint Evremond aurait été ordonné abbé par Annobert évêque de Sées au Mont du Maire, où il a passé le reste de ses jours, y est mort et y est enseveli vers l'an 720[25]. Son corps a été porté quelque temps après dans l'abbaye Notre-Dame de Fontenai-les-Louvets, dont on lui attribue la fondation[26]. Il aurait fait élever trois églises à Montmerrei, dédiées à la Sainte- Croix, à la Vierge et à St-Martin de Vertou[27]. Ce monastère fut détruit lors des raids vikings. Saint Evremond était célébré le 10 juin[25].
  • Les fouilles de l'ancien cimetière du Vieux Bourg ont permis de montrer que les plus anciennes tombes peuvent être datées du VIIe siècle[28].
  • En 1335, l'église paroissiale dépendait de l'abbaye Saint-Martin de Sées[16] et appartenait à l'archidiaconé du Houlme.
  • En 1864, dans le vieux bourg, l'ancienne église de Saint-Martin, en ruines, a été abattue[29].

Politique et administration

modifier
 
Mairie
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1995 mars 2014 Claude Duval DVG Agent commercial
Conseiller général du Canton de Mortrée (1998-2015)
mars 2014[30] 2020 Gaël Avenel SE Agriculteur
2020 En cours Claude Duval DVG Conseiller départemental du Canton de Sées (depuis 2015)

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[31].

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].

En 2021, la commune comptait 543 habitants[Note 3], en évolution de +4,02 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Montmerrei comptait 764 habitants, population jamais atteinte depuis.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
764630707719714725654659634
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
637650640600540528521518508
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
472397341398370356393381351
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
370326342404382413523514543
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[34].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

modifier

Lieux et monuments

modifier
 
Chapelle Notre-Dame-de-Liesse
  • Église Notre-Dame-de-l'Assomption (1862). Elle abrite une Vierge à l'Enfant du XIIIe siècle classée à titre d'objet aux Monuments historiques[35].
  • Chapelle Notre-Dame-de-Liesse (XIIe siècle, remaniée au XVIIIe siècle), au Vieux Bourg.
  • Dolmen de la Pierre Tournoire.

Activité et manifestations

modifier

L'Association sportive de Montmerrei est une équipe de football loisir qui joue (pour des raisons d'éclairage) sur le terrain de Mortrée.

Depuis , Montmerrei accueille aussi les Normands de Montmerrei, premier club de flag football créé dans l'Orne. Il compte en trente-trois licenciés, tous enfants, âgés de 5 à 14 ans.

Personnalités liées à la commune

modifier
  • Maurice Aubert (1914 à Montmerrei - 2005), géologue, hydrogéologue.

Voir aussi

modifier

Notes et références

modifier
  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Montmerrei et Argentan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Argentan » (commune d'Argentan) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Argentan » (commune d'Argentan) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Montmerrei ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Argentan », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, , p. 20.
  16. a b c et d Auguste Longnon, Pouillés de la province de Rouen, 1903, p. 214E, 226D, 239G.
  17. IGN, plan de Cassini , v. 1757.
  18. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. IGN, Plan d'Etat-Major, 1820-1866, en ligne.
  20. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 466a-425a
  21. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 180.
  22. Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 3, Paris, 1864, p. 405 (lire en ligne) [1]
  23. « Ouest-france.fr - Mairie de Montmerrei » (consulté le ).
  24. Paul-Marie Duval, « Une enquête sur les enceintes gauloises de l'Ouest et du Nord », Gallia, 1959, p. 58 (lire en ligne, sur Persée).
  25. a et b Adrien Baillet, Les vies des saints, composées sur ce qui nous est resté de plus authentique et de plus assuré dans leur histoire, 1701, 3 volumes, p. 507, 647 t. 10, 1739 (t. 9, 1739 ; t. 10, 1739, p. 507, 647.
  26. Les Abbayes de Normandie: actes, Société libre d'émulation de la Seine-Maritime (1979), p. 62, 68, 72.
  27. Dom Jean Laporte, « Les origines du monachisme dans la province de Rouen », Mabillon, 1941, t. XXXI, n° 122, avril-juin 1941, p. 38.
  28. Christian Pilet, « Archéologie historique. Fouilles exécutées par la Direction régionale des Antiquités historiques de Basse-Normandie en 1981 », in Annales de Normandie, 31ᵉ année, n°4, 1981. pp. 353-366; p. 365.
  29. Les petits Bollandistes : vies des saints, t. 6, 19 mai au 13 juin 1876, p. 555, n. 1.
  30. « Ouest-france.fr - Municipales à Montmerrei. Claude Duval perd la mairie » (consulté le ).
  31. « Montmerrei (61570) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  35. « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM61000485, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :