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Massacre de Halabja

Le massacre de Halabja est un massacre par arme chimique de la population civile de la ville kurde de Halabja, dans la province d'As-Sulaymaniya (Kurdistan irakien). Il a eu lieu du 16 au , pendant la guerre Iran-Irak, après la chute de la ville le aux mains des peshmergas de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani.

Massacre de Halabja
Image illustrative de l’article Massacre de Halabja
Monument commémoratif à Halabja.

Date
Lieu Halabja, Irak
Victimes Civils kurdes
Type Attaque chimique au gaz moutarde, tabun, sarin et VX [1]
Morts 3 200 à 5 000[2]
Blessés 7 000[2]
Auteurs Forces armées irakiennes
Ordonné par Ali Hassan al-Majid
Guerre Guerre Iran-Irak
Coordonnées 35° 11′ 00″ nord, 45° 59′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Irak
(Voir situation sur carte : Irak)
Massacre de Halabja
Géolocalisation sur la carte : Moyen-Orient
(Voir situation sur carte : Moyen-Orient)
Massacre de Halabja

Environ 5 000 Kurdes[3] périrent dans des attaques chimiques au gaz perpétrées sous l'ordre d'Ali Hassan al-Majid (dit « Ali le Chimique ») par des chasseurs-bombardiers MiG et Mirage de l'armée irakienne.

La campagne Anfal

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Cette attaque fait partie de l'opération Anfal, qui provoqua la mort de 182 000 personnes et la destruction de plus de 90 % des villages kurdes[4].

Le , Ali Hassan Al Majid déclara devant les responsables du parti Baas :

« Dès que nous aurons terminé les déportations, nous commencerons à les attaquer [les pershmergas] de partout. (...) Nous les encerclerons alors en petites poches et les attaquerons avec des armes chimiques. Je ne les attaquerai pas avec des armes chimiques juste un jour, je continuerai de les attaquer pendant quinze jours[5]. »

Ce projet conduit à la mise en place de la campagne Anfal de à . Cette campagne génocidaire est exécutée en six phases.

Le bombardement de Halabja eut lieu lors de la première phase appelée « Premier Anfal - Sergalou et Bergalou », du au . Cette ville frontalière peuplée de civils kurdes était tombée aux mains des Iraniens. Au cours de leur contre-offensive, les forces irakiennes utilisèrent du gaz moutarde[6].

Lors de son procès devant le Haut Tribunal pénal irakien, Ali Hassan Al Majid reconnut avoir ordonné l'utilisation de gaz contre les populations civiles kurdes du nord de l'Irak[7]. Cet aveu lui valut d'être inculpé pour génocide. Ali Hassan Al Majid fut condamné à mort le et exécuté le .

Réactions internationales

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Le , Ali Hassan Al Majid proclamait :

« Je vais les tuer tous avec des armes chimiques ! Qui va dire quelque chose ? La communauté internationale ? Qu'elle aille se faire foutre ! (...) »[7].

Le massacre de Halabja ne souleva alors guère de protestations de la communauté internationale. Perçu à l'époque comme un rempart contre le régime révolutionnaire islamique iranien, l'Irak était alors soutenu par les pays occidentaux, l'Union soviétique et l’ensemble du monde arabe, à l'exception de son rival syrien. Après l'attaque chimique, la France se contenta d’un communiqué condamnant l’« usage d’armes chimiques où que ce soit ». L’ONU de son côté, dans un rapport rendu public le , nota simplement que « des armes chimiques ont de nouveau été employées tant en Iran qu’en Irak » et que « le nombre de victimes civiles augmente »[8] sans pour autant désigner de responsable, qui était l'Irak baathiste.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Paris enquête sur l'attaque chimique de Halabja en 1988, Le Monde avec AFP, 27 août 2013.
  2. a et b Marc Leplongeon, Massacre de Halabja : des Français dans le viseur de la justice, Le Point, 14 juin 2013.
  3. Hamit Bozarslan, « Cent ans de combats nationalistes », L'Histoire,‎ (lire en ligne)
  4. Human Rights Watch, First Anfal—The Siege of Sergalou and Bergalou, February 23–March 19, 1988.
  5. Human Rights Watch, Génocide en Irak, p. 381 [1].
  6. « Utilisation d'armes chimiques en Irak contre les Kurdes », sur Perspective Monde (consulté le )
  7. a et b « Peine de mort pour les responsables du génocide kurde »., RFI, 24 juin 2007.
  8. Le Monde, 28 avril 1988.