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Martine Froger

femme politique française

Martine Froger [fʁɔʒe], née le à Blois (Loir-et-Cher), est une femme politique française. Membre du Parti socialiste (PS) mais siégeant au sein du groupe LIOT, elle est députée de l’Ariège depuis 2023.

Martine Froger
Illustration.
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(1 an et 7 mois)
Élection 2 avril 2023 (partielle)
Réélection 30 juin 2024
Circonscription 1re de l'Ariège
Législature XVIe et XVIIe (Cinquième République)
Groupe politique NI (2023)
LIOT (depuis 2023)
Prédécesseur Bénédicte Taurine (indirectement)
Adjointe au maire d'Alzen
– Date inconnue
Élection 9 mars 2008
Réélection 23 mars 2014
15 mars 2020
Maire André Rouch
Christian Gabet
Biographie
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Blois (France)
Nationalité Française
Parti politique PS
Profession Cheffe d'entreprise
Résidence Alzen (France)
Site web https://martinefroger.fr

Après un échec aux élections législatives de 2022, elle remporte l'élection législative partielle de l’année suivante dans la 1re circonscription de l'Ariège, ayant reçu le soutien de la fédération du PS du département mais pas celui de la direction nationale de son parti, qui investit Bénédicte Taurine, députée LFI-NUPES sortante. Elle siège au sein du groupe LIOT à l’Assemblée nationale.

Vie privée

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Martine Froger a grandi dans le Loir-et-Cher, son père étant agriculteur-éleveur-boucher et sa mère employée de banque mais s'investissant aussi dans la ferme familiale. À l'âge de 28 ans, elle quitte son département d'origine et vient vivre d'abord à Bordeaux puis dans les Pyrénées-Orientales. Finalement elle se fixe à Alzen, une commune de 300 habitants en Ariège. Elle a deux enfants[1].

Martine Froger est directice d'une association d'insertion, le Centre d’accompagnement social aux techniques agropastorales (CASTA)[2],[3].

Parcours politique

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Débuts

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Membre du Parti socialiste (PS) depuis 1993[1], elle est depuis 2008 adjointe au maire d'Alzen[2], ainsi que suppléante du sénateur socialiste de l'Ariège Jean-Jacques Michau[4]. Elle siège au sein du bureau de la communauté de communes Couserans-Pyrénées[5], où elle assure le suivi du secteur éducation et jeunesse[6].

Après sa suspension du PS en mai 2022 pour dissidence aux élections législatives[7], elle signe la motion « Refondations », menée par Nicolas Mayer-Rossignol, lors du congrès socialiste de 2023[8].

Élections législatives de 2022

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Lors des élections législatives de 2022 dans la première circonscription de l'Ariège, la fédération du Parti socialiste de l'Ariège la désigne comme candidate[2]. Toutefois, la direction nationale du PS apporte son soutien à la députée LFI sortante, Bénédicte Taurine, dans le cadre de la coalition de gauche NUPES. Martine Froger est éliminée au premier tour, arrivant en quatrième position avec 18,1 % des suffrages exprimés. Elle est dès lors suspendue du Parti socialiste[7].

Élection législative partielle de 2023

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Lors de l’élection législative partielle de 2023 provoquée une décision du Conseil constitutionnel[9], la direction nationale du Parti socialiste soutient Bénédicte Taurine, députée LFI sortante et candidate de la NUPES. De leur côté, la fédération du Parti socialiste de l’Ariège et le Parti radical de gauche désignent Martine Froger comme candidate[10],[11].

Lors du premier tour, Martine Froger arrive en deuxième position avec 26,4 %, derrière Bénédicte Taurine (31,2 %). Elle bénéficie pour le second tour du soutien de la candidate Renaissance, éliminée au premier tour, et de plusieurs figures socialistes, comme Nicolas Mayer-Rossignol, Carole Delga, Hélène Geoffroy, Lamia El Aaraje et Michaël Delafosse. À l'extérieur du PS, Guillaume Lacroix, président du PRG, lui apporte son appui ; l'ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve se déplace dans la circonscription pour la soutenir[4]. Avec le report de voix des électeurs de Renaissance, elle emporte le second tour avec 60,2 % des voix et un taux de participation de 37,9 %[12],[13],[14]

Le 27 décembre 2023, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques rejette son compte de campagne, parvenu le lendemain de l'expiration du délai légal du dépôt, et saisit le Conseil constitutionnel. Ce dernier reconnait le 26 avril 2024 le bien fondé du rejet du compte de campagne mais ne l'assortit pas d'une décision d'inéligibilité, « dans les circonstances particulières de l'espèce »[15].

Députée de l’Ariège

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Le 6 avril 2023, quatre jours après son élection comme députée, elle est vivement prise à partie dans sa circonscription, lors d'une manifestation à Foix contre la réforme des retraites, ce qui la conduit à quitter les lieux. Cette situation provoque une polémique jusqu'au niveau national ; au sein du Parti socialiste, Kamel Chibli, vice-président du conseil régional d'Occitanie, dénonce « une agression honteuse par un groupe d’extrême gauche »[16],[17]. De nombreux socialistes opposés à l'union de la gauche lui apportent leur soutien[18].

À l’Assemblée nationale, elle déclare avoir sollicité la direction du PS pour siéger au sein du groupe socialiste[19]. Elle siège cependant dans un premier temps parmi les non-inscrits, refusant de rejoindre l’inter-groupe de la NUPES ; elle affiche alors sa proximité avec le groupe LIOT, d’obédience centriste, auquel elle adhère en mai 2023[20].

Élections législatives de 2024

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À la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, elle est candidate à sa réélection lors des élections législatives françaises de 2024 en Ariège, cette fois-ci en tant qu'unique candidate de gauche, sa circonscription étant attribuée au Parti socialiste dans le cadre de l'accord du Nouveau Front populaire, qui l'investit cette fois-ci comme candidate. Elle est élue dès le premier tour avec 50,74% des voix[21] et annonce qu'elle continuera de siéger au sein du groupe LIOT tant qu'il n'y aura pas de scission de son parti avec la France insoumise, maintenant son hostilité envers la formation de Jean-Luc Mélenchon[22].

Synthèse des résultats électoraux

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Élections législatives

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Année Parti Circonscription 1er tour 2d tour Issue
Voix % Rang Voix % Rang
2022 PS diss. 1re de l'Ariège 5 646 18,07 4e Battue
2023 5 742 26,42 2e 11 758 60,19 1re Élue
2024 PS 19 245 50,74 1re

Notes et références

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  1. a et b Marceau Taburet, « Martine Froger, elle n’est pas Nupes », sur Libération, (consulté le )
  2. a b et c « Élections législatives de juin 2022 : Froger et Panifous candidat pour le PS », sur La Dépêche, (consulté le ).
  3. « L’insertion par le maraîchage avec Casta », sur La Dépêche, (consulté le )
  4. a et b Sandrine Cassini, « En Ariège, la guerre des gauches aura bien lieu », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Les élus », sur communauté de communes Couserans-Pyrénées (consulté le ).
  6. « Carole Delga apporte son soutien aux candidats du PS pour les législatives », sur Azinat TV, (consulté le ).
  7. a et b « Législative en Ariège : groupe PS ou LIOT, où va siéger Martine Froger ? », sur ladepeche.fr (consulté le )
  8. « Les signataires de Refondations », sur Refondations.com, (consulté le ).
  9. « Décision n° 2022-5751 AN du 27 janvier 2023 », sur www.conseil-constitutionnel.fr (consulté le )
  10. « En Ariège, la fédération socialiste appuie son soutien à Martine Froger », sur La Gazette ariégeoise, (consulté le ) : « Martine Froger est la candidate des socialistes et radicaux ariégeois. Nous ne sommes pas dans la dissidence. Mais quand les décisions prises heurtent à ce point nos valeurs, on ne peut que défendre notre position, celle d’une gauche de responsabilité ».
  11. « Législative en Ariège : le PS 09 assume son soutien à la dissidente Martine Froger », sur La Dépêche, (consulté le ).
  12. « Martine Froger élue députée de la 1ere circonscription de l’Ariège. », sur La Gazette ariégeoise, (consulté le ).
  13. Philippe Salvador, « Élection législative en Ariège : revivez la victoire de la socialiste Martine Froger face à l'Insoumise Bénédicte Taurine », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. Sandrine Cassini, « Législative partielle en Ariège : la dissidente socialiste Martine Froger déloge l’« insoumise » Bénédicte Taurine », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Conseil constitutionnel. Décision n° 2023-6287 AN du 26 avril 2024.
  16. Sylvain Duchampt, Réforme des retraites : indignations et condamnations après la violente prise à partie de la députée PS, Martine Froger, à Foix, francetvinfo.fr, 7 avril 2023
  17. Julien Ricotta, « Retraites : la députée socialiste Martine Froger insultée lors d’une manifestation », sur rtl.fr, (consulté le ).
  18. Marie-Pierre Bourgeois, "Facho collabo" : La députée socialiste dissidente Martine Froger insultée lors d'une manifestation, bfmtv.com, 6 avril 2023
  19. Sophie de Ravinel, « Législative partielle : la socialiste dissidente Martine Froger l'emporte en Ariège face à LFI », sur Le Figaro, (consulté le ).
  20. https://www.lefigaro.fr/politique/legislative-partielle-martine-froger-siegera-pour-l-instant-avec-les-deputes-non-inscrits-20230411
  21. « CARTE. Résultats du 1er tour des législatives 2024 : découvrez les scores des candidats et les députés qualifiés dans votre circonscription », sur Franceinfo, (consulté le )
  22. « "Dès qu’il y a scission avec LFI, je rejoins le groupe PS", Martine Froger rejoint le groupe Liot à l’Assemblée nationale », sur ladepeche.fr (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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