Mailly-le-Camp
Mailly-le-Camp est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Maillochains et les Maillochaines. La ville est connue pour abriter un grand camp militaire depuis le début du XXe siècle.
Mailly-le-Camp | |
Mairie de Mailly-le-Camp. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Communauté de communes d'Arcis, Mailly, Ramerupt |
Maire Mandat |
Jean-Claude Robert 2020-2026 |
Code postal | 10230 |
Code commune | 10216 |
Démographie | |
Gentilé | Maillochains, Malien du camp |
Population municipale |
2 021 hab. (2021 ) |
Densité | 47 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 40′ 07″ nord, 4° 12′ 28″ est |
Altitude | Min. 118 m Max. 202 m |
Superficie | 42,7 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Arcis-sur-Aube |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierEn Champagne crayeuse, le village est à mi-chemin entre les villes de Troyes et de Châlons-en-Champagne.
Hydrographie
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Huitrelle, un bras de l'Huitrelle, un bras de l'Huitrelle, le ruisseau Saint-Antoine et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
L'Huitrelle, d'une longueur de 23 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Aube à Vinets, après avoir traversé huit communes[2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 712 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dosnon », sur la commune de Dosnon à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 698,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25,8 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Mailly-le-Camp est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (90,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,9 %), zones urbanisées (3,3 %), forêts (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Histoire
modifierToponymie
modifierLe nom du village a connu différentes formes au cours des âges : Mailliacus (859), Mailli (1181), Maillacum (1201), Mailleyum (1292), Mailley (1293), Mailly (1504) pour finalement devenir Mailly-le-Camp le par décret du Président de la République.
Le camp militaire
modifierLe vaste camp militaire de Mailly a été créé en 1902, sur une superficie de 11 170 hectares (superficie légèrement supérieure à celle de Paris intra muros). Les bases de l'organisation du baraquement des troupes ont été données par la dépêche ministérielle du . Les effectifs à loger correspondaient alors à environ 350 officiers, 10 700 hommes et 690 chevaux. 17 852 parcelles dont 11 fermes et le hameau des Fenus ont été expropriés.
Il fut utilisé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans la nuit du 3 au , le camp fut frappé par un bombardement d'envergure.
Il a été choisi pour l'implantation de l'usine de destruction d'armes chimiques du programme SECOIA.
La ville de Mailly est la garnison du CENTAC - 1er BC, du CECPC - 3e RA, du 5e régiments de dragons et de la Force d'Expérimentation du Combat Scorpion (FECS)[15].
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2021, la commune comptait 2 021 habitants[Note 3], en évolution de +29,47 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifierMailly comprenait autrefois un hameau appelé Romaincourt (Remainecourt dans les écrits du XVIIIe siècle) qui correspondait à la partie du pays dénommée encore aujourd'hui Petit-Mailly, et des écarts disparus depuis plus d'un siècle : Vautrepuis, le prieuré de la Perthe et la ferme de Sainte Suzanne.
- Croix de chemin de Mailly-le-Camp, monument historique[23].
Église Saint-Jean-Baptiste
modifierDu Petit-Mailly, cette église datant du XIIe siècle est classée aux monuments historiques. Son clocher a été détruit par la tempête du . Des travaux de sauvegardes ont été entrepris, mais le clocher n'a pas été reconstruit. L'église est aujourd'hui condamnée et ne peut être visitée. Seul le cimetière attenant est accessible.
Église Saint-Martin
modifierL'église Saint-Martin du Grand-Mailly est un monument du XIIe et du XVIe siècle. La grande flèche octogonale de 25 mètres de hauteur et couverte d'ardoises fut détruite par le cyclone du qui ravagea également deux maisons et seize granges.
- Chapelle Sainte-Barbe du camp de Mailly.
- Chapelle Notre-Dame de la Perthe.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierTranché : au 1er de gueules à l'épée d'argent garnie d'or, au 2e d'azur aux trois épis de blé d'or en éventail, à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or brochant sur la partition. |
Accès
modifierRoutes
modifier- Par l'autoroute A26, sortie no 20 (Sommesous).
- Par routes départementales :
- RD677 entre Arcis-sur-Aube et Sommesous.
- RD198 entre Villiers-Herbisse et Poivres.
- RD110 entre Semoine et Mailly-le-Camp.
- RD187 entre Montépreux (RD418) et Mailly-le-Camp.
- RD9 entre Trouans et Mailly-le-Camp.
- Par autocars :
Trains
modifier- Gare de Troyes, taxis disponibles sur la place de la gare.
Avions
modifier- aérodrome Troyes-Barberey
- aéroport international de Vatry
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- A. Robert & A. Thévenot, Mailly-le-Camp et ses environs, Le Livre d'histoire, 1991
- Philippe Pierrejean, Mailly-le-Camp, Alan Sutton, 2007
- M. Menu capitaine du génie, Notice sur l'installation du camp d'instruction de Mailly, Berger-Levrault et Cie, 1906
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Mailly-le-Camp » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Mailly-le-Camp », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « l'Huitrelle »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Mailly-le-Camp et Dosnon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dosnon », sur la commune de Dosnon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dosnon », sur la commune de Dosnon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « SCORPION : sur mesure, infocentré et infovalorisé », sur defense.gouv.fr (consulté le ).
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598906
- « Mailly-le-Camp - 10230 ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Croix de chemin du 16s », notice no PA00078144, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Voir [PDF] www.procars.com
- Voir [PDF] www.stdmarne.fr
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Mailly-le-Camp sur le site de l'Institut géographique national