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Madeleine Ozeray

actrice belgo-française de théâtre et de cinéma

Madeleine Ozeray, née le à Bouillon et morte le à Paris, est une actrice belge de théâtre et de cinéma.

Madeleine Ozeray
Madeleine Ozeray en 1947 (photo studio Harcourt).
Biographie
Naissance
Décès
(à 80 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalités
Formation
Activité
Période d'activité
Conjoint
Louis Jouvet (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Biographie

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Magdeleine Marie Catherine Élisabeth Ozeray est née le à Bouillon. Elle est la deuxième fille de Jules Ozeray (né en 1862), propriétaire forestier, député et anticlérical[1], et de Marie Catherine Heinen (née en 1873)[2], dite « Ketty ».

Le , elle épouse Robert Demanet à Bruxelles. Le couple divorce en 1934[2].

Elle fait ses études au Conservatoire royal de Bruxelles où elle obtient un premier prix de comédie. Elle débute au théâtre à Bruxelles, dans Le mal de la jeunesse de Ferdinand Bruckner, mis en scène par Raymond Rouleau. La pièce triomphe à Paris où elle rencontre Louis Jouvet[3] et entre dans la compagnie de Louis Jouvet dont elle devient la compagne (Louis Jouvet est déjà marié avec Else Collin dont il est séparé)[4]. Elle devient l'interprète favorite de Giraudoux dont elle crée plusieurs pièces et qui écrit Tessa pour elle[3]. En 1935, à vingt-sept ans, elle joue, sous la direction de Louis Jouvet, le rôle d'Hélène lors de la création de La guerre de Troie n'aura pas lieu de Giraudoux au Théâtre de l'Athénée, puis, en 1939, celui d'Ondine dans Ondine toujours de Giraudoux.

Elle donne la réplique à Jouvet dans La Fin du jour de Julien Duvivier (1939) où elle joue le rôle de la jeune Jeannette totalement subjuguée par un vieux comédien à moitié fou interprété par Louis Jouvet. Elle y joue avec la grâce qu'elle a déjà montrée en 1933 dans le rôle de Rosalie dans Dans les rues de Victor Trivas.

En 1939, elle joue, avec Louis Jouvet, L'École des femmes qui obtient beaucoup de succès. Mais avec l'Occupation, la censure frappe le théâtre et Louis Jouvet est interdit d'enseignement[3].

Celui-ci part en Suisse tourner une version filmée de L'École des femmes[3]. Madeleine Ozeray y rencontre Max Ophüls, qui fuit le nazisme et attend de partir pour les États-Unis. Elle tombe amoureuse de lui et suggère à Louis Jouvet de lui confier la réalisation du film. Mais, découvrant leur liaison celui ci annule le projet de film[5].

Elle suit tout de même Louis Jouvet et sa troupe dans la tournée du Théâtre de l'Athénée en Amérique Latine, mais elle est fatiguée de son dirigisme. Elle revendique sa place dans leur travail commun, que l'Athénée Théâtre s'appelle Théâtre Louis Jouvet-Madeleine Ozeray et qu'elle perçoive un pourcentage sur les recettes. Louis Jouvet refuse ses demandes[3].

Elle suit un admirateur en Argentine où elle reste jusqu'à la fin des hostilités[réf. nécessaire].

En 1943, elle part tourner un film au Canada : Le Père Chopin, et rompt définitivement avec Louis Jouvet peu après[5].

Elle est ensuite la compagne de César de Mendoza, un chef d'orchestre espagnol[2].

Quand elle rentre en France en 1947, elle n'est plus la compagne de Louis Jouvet, la plupart des théâtres lui restent fermés et les critiques qui l'encensaient la critiquent désormais. Elle joue tout de même dans La Folle de Chaillot de Giraudoux, mise en scène par Georges Wilson, dans Cher Antoine de Jean Anouilh, qu’elle joue 500 fois, ainsi que dans Par-dessus bord de Michel Vinaver, mis en scène par Roger Planchon[5].

Elle tourne dans de nouveaux films : La Race des seigneurs de Pierre Granier-Deferre en 1974 avec Alain Delon, et Le Vieux fusil en 1975, où elle interprète la mère de Philippe Noiret[5]. Bien qu'elle soit surtout une comédienne de théâtre, elle a joué dans vingt-cinq films.

Madeleine Ozeray meurt à Paris le , à l'âge de 80 ans, des suites d'une maladie d'Alzheimer. Elle est enterrée au cimetière communal de Bouillon, sa ville natale.

Elle a été la marraine de théâtre du comédien, danseur et chanteur Frédéric Norbert[réf. nécessaire].

En 2008, à l'occasion de la célébration du centième anniversaire de sa naissance, le journaliste belge, Dominique Zachary, lui consacre un ouvrage, Madeleine Ozeray, Ondine de la Semois.

Filmographie

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Télévision

Théâtre

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Publications

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Distinctions

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Notes et références

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  1. « Madeleine Ozeray et Louis Jouvet », sur Louis Jouvet, (consulté le )
  2. a b et c « Généalogie de Magdeleine Marie Catherine Elisabeth OZERAY », sur Geneanet (consulté le )
  3. a b c d et e Suzanne van Rockeghem, Jeanne Verchival-Vevoort, Jacqueline Aubenas, Des femmes dans l'histoire en Belgique, depuis 1830, Bruxelles, Luc Pire, , 302 p. (ISBN 2874155233, lire en ligne), p. 133
  4. Else, Madeleine et les autres
  5. a b c et d « Madeleine Ozeray, l’ombre de Louis Jouvet, une icône », sur www.franceinter.fr (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron, Éditions Cinéma, 2008, (ISBN 978-2-9531-1390-7)
  • Dominique Zachary, Madeleine Ozeray, ondine de la Semois, Bruxelles, Éditions Racine, 2008.

Liens externes

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