Louis Conneau
Louis Napoléon Eugène Joseph Conneau, né le à Paris et mort le à Chaville et inhumé au cimetière de Montmartre, est un général français ayant commandé durant la Première Guerre mondiale.
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(à 74 ans) Chaville |
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Service historique de la Défense (GR 9 YD 559)[1] |
Biographie
modifierNaissance et jeunesse au Palais des Tuileries
modifierIl est le fils du docteur Enrico, François, Alexandre, dit Henri Conneau, grand ami de Napoléon III, qui avait aidé le futur souverain à s'évader de sa prison de Ham et devint le 1er médecin de l'empereur et de l'impératrice.
Louis Conneau, dont tous les prénoms sont inspirés de la famille Bonaparte (ce sont ceux des frères de l'Empereur et celui d'Eugène de Beauharnais) est né et fut élevé au Palais des Tuileries avec le Prince impérial, plus jeune que lui de deux mois seulement, et resta jusqu'à la fin son compagnon[2] et son ami le plus intime. Il le suivit même à l'Académie royale militaire de Woolwich, où il fut admis, en 1873, comme cadet au titre étranger. Mais l'année d'après, il entrait à Saint-Cyr dans la « Grande promotion » (1874/1876), et en sortait, en 1876, sous-lieutenant au 23e Dragons. Deux amis, un unique serment, en vieux français provençal : Passavant le meillor[pas clair].
Louis Conneau épouse le , Adèle Marguerite Fourrier, dont il a trois enfants.
Carrière militaire
modifierÀ la déclaration de guerre en 1914, il était général de division et commandait la 10e division de cavalerie, qu'il porta immédiatement en couverture devant Lunéville.
En octobre, il était mis à la tête du 1er corps de cavalerie jusqu'en 1917, qui prenait part aux opérations de Sarrebourg, puis, la retraite terminée et l'offensive reprise, jouait dans la bataille un rôle très important, qui se continuait par un appui vigoureux donné à la Ve armée dans les affaires de Berry-au-Bac, Pontavert et Sissonne ( – ). Le 6 mars 1917 il écrit au général Georges Demange : « Ma tête demandée par les Jeunes Turcs est enfin tombée sous le couperet national. », faisant allusion aux dissensions au sein du Comité Technique d’état-major.
Vint alors la Course à la mer, où, à deux reprises, le général Louis Conneau eut sous ses ordres une masse énorme formée par l'ensemble des 1er et 2e corps des cavaleries française et britannique. Jamais pareil rassemblement d'escadrons n'avait opéré sous un même chef.
Au cours de la guerre de tranchées, le corps Conneau changea assez souvent de destination, prêtant son concours, tantôt à une armée, tantôt à une autre, ou opérant pour son compte avec des divisions d'infanterie qui lui étaient adjointes. Passé au cadre de réserve par limite d'âge en 1918, le général Conneau commanda, à Châlons-sur-Marne, la 6e région au plus fort des bombardements allemands.
Distinctions et honneurs
modifierDécorations françaises
modifier- Grand officier de la Légion d'honneur ()[3]
- Commandeur de la Légion d'honneur (29 décembre 1914)
- Officier de la Légion d'honneur (29 décembre 1910)
- Chevalier de la Légion d'honneur (30 janvier 1897)
- Croix de guerre –
- Officier de l'ordre des Palmes académiques
Décorations étrangères
modifierGalerie
modifier-
Le général Conneau (à droite) avec les généraux de Lastours et Clergerie, septembre 1913.
-
Louis Conneau vers 1860
Notes
modifier- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Un autre de leurs compagnons de jeux fut Charles Corvisart, également fils de médecin et futur général.
- Base Léonore des dossiers de Légion d'honneur, « Cote LH//581/12 : dossier Louis Conneau » (consulté le )
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :