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Lavinia Fontana

peintre italienne (1552–1614)

Lavinia Fontana, connue aussi sous le nom de Lavinia Zappi, née à Bologne le et morte à Rome le est une peintre italienne maniériste de l'école romaine[2].

Lavinia Fontana
Lavinia Fontana, Autoportrait, 1579, huile sur cuivre, Florence, musée des Offices[1].
Naissance
Décès
Période d'activité
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Nom dans la langue maternelle
Lavinia FontaneVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Zappi, LaviniaVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Lieux de travail
Mouvement
Père
Conjoint
Gian Paolo Zappi (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Minerve s'habillant, 1613, Rome, Galerie Borghèse.
Portrait du pape Grégoire XIII, collection particulière.

Biographie

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Lavinia Fontana est l'unique enfant de Prospero Fontana et d'Antonia de' Bonardis. Son père est un peintre de la Contre-Réforme très en vogue auprès des papes. Elle naît en 1552[3]. Lavinia Fontana se forme dans l'atelier de son père, où elle rencontre les artistes et les mécènes de la ville[4],[3].

À Bologne, elle se fait un nom et rejoint l'académie de Sant-Luc, normalement réservée aux hommes[3].

À 25 ans, en 1577, Lavinia Fontana épouse un peintre mineur, Gian Paolo Zappi d'Imola, qui arrête sa carrière pour devenir son assistant. Après son père, son mari lui trouve ses commanditaires, diffuse et vend ses œuvres.

Elle meurt à Rome le [3], entourée de trois enfants survivants sur les onze qu'elle a mis au monde.

Carrière artistique

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Son catalogue comporte à peu près 131 tableaux et dessins[2].

Elle se consacre, dans un premier temps, à des tableaux de petite dimension répondant à des commandes et à des actes de dévotion privés, tel que Cristo con i simboli della Passione (1576), conservé au musée d'Art d'El Paso.

Portraitiste célèbre dès la fin des années 1580, elle reçoit d'importantes commandes, non seulement de nobles dames mais également d'hommes importants et de lettrés. Les portraits d'humanistes qu'elle réalise entre 1575 et 1585 font preuve d'un rendu psychologique des émotions[2]. Les grandes familles de Bologne lui commandent de grandes compositions (La Famille Gozzadini (en), 1584).

Fontana peint aussi des sujets religieux, petits tableaux de dévotion, grands tableaux d'autels, et son « splendide et atmosphérique[5] » Noli me tangere. Très appréciée du pape Grégoire XIII et sensible à l'idéologie de la Contre-Réforme, elle exécute, en 1584, son premier retable La Madone avec saint Pierre Chrysologue et saint Cassien.

Elle réalise également de nombreux autoportraits. Elle se représente en femme raffinée et noblement vêtue.

Vers 1590, elle réalise La Naissance de la vierge. Elle peint essentiellement des saintes. Les études d'après modèle nu sont interdits aux femmes car il est inconvenant, pour une femme, de peindre des hommes.

En 1594, elle fait le portrait d'Antonietta (dite Tognina) Gonsalvus, une jeune fille atteinte d'hypertrichose, une maladie rarissime provoquant une pilosité extrême sur le visage.

En 1600, on lui commande un grand tableau d'autel la Vision de saint Hyacinthe pour l'église Sainte-Sabine de Rome. La commande à une femme d'une œuvre de cette importance déclenche une polémique. Le tableau est cependant un succès à tel point qu'en 1603, elle s'installe à Rome.

Fait encore plus remarquable, elle peint, entre 1585 et 1613, des tableaux mythologiques. Fontana est une des premières femmes peintres à représenter des femmes nues (Minerve s'habillant), acheté à l'artiste ou à ses héritiers par le cardinal Scipione Borghese[6].

En 1604, le pape Clément VIII la nomme peintre de la cour pour son talent de portraitiste. Elle est élue membre de l'Académie des beaux-arts de Rome.

En 1604, dans le palais du cardinal d'Este, elle réalise le retable (détruit) pour la basilique de Saint-Paul-hors-les-murs, qui n'a aucun succès auprès du public romain. La décoration de la chapelle Rivaldi à Santa Maria della Pace de Rome est l'une de ses dernières œuvres.

Œuvres

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Notes et références

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  1. Collection d'autoportraits du Musée des Offices, (it) Wolfram Prinz (et aut.), « La collezione di autoritratti : Catalogo generale », dans Gallerie degli Uffizi, Gli Uffizi, Florence, Centro Di, (1re éd. 1979), 1211 p. (ISBN 88-7038-021-1), p. 871.
  2. a b et c Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber, sous la dir., Le Dictionnaire universel des créatrices, Paris, DesFemmes, , 4 982, p. 1594-1595.
  3. a b c et d Camille Jouneaux, Léonard, Frida et les autres: huit siècles de peinture racontés en cent artistes, Chêne, (ISBN 978-2-8123-2073-6)
  4. Vera Fortunati, « Fontana, Lavinia », in : (it) Dizionario Biografico degli Italiani, t. 48, (lire en ligne).
  5. (it) « Le nuove sale degli Uffizi dedicate alla pittura del Cinquecento », sur Galerie des Offices, (consulté le ).
  6. (it) « I Depositi della Galeria Borghese », sur Galerie Borghèse (consulté le ).
  7. Portrait d'homme assis feuilletant un livre, dit Portrait du sénateur Orsini
  8. Déposition de Croix
  9. Portrait de Gerolamo Mercuriale
  10. Portrait d'une dame et son chien
  11. L'Annonciation

Annexes

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Sources

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  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Lavinia Fontana » (voir la liste des auteurs).
  • {[1] Analyse du tableau Mars et Vénus de Lavinia Fontana (1600-1610) et biographie ().

Bibliographie

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  • (en) V. Fortunatti (dir.), Lavinia Fontana of Bologna (1552-1614), Milan, Electra, 1998.
  • (en) C.P. Murphy, Lavinia Fontana: A Painter and Her Patrons in Sixteenth-century Bologna, 2003.
  • Elisabetta Morici, « Une femme à l’Académie de San Luca : Lavinia Fontana », Arte e arti, (en ligne).

Liens externes

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