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Lambretta

Marque italienne de scooters

Lambretta est le nom de la marque de scooters fabriqués par la société italienne Innocenti SpA qui doit son nom à son usine de Lambrate près de Milan. L'usine a été créée en 1947 et a cessé ses activités en 1972, avant de sortir de nouveaux modèles en 2018.

Innocenti Lambretta
logo de Lambretta
illustration de Lambretta
Scooter Lambretta.

Création 1947
Disparition 1972 reprise en 2017
Fondateurs Ferdinando Innocenti
Siège social Milan
Drapeau de l'Italie Italie
Activité Constructeur de cyclomoteurs
Société mère Innocenti
Site web lambretta.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Historique

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Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise Innocenti SpA, spécialisée dans les tubes industriels non soudés en acier et ses fameux échafaudages à montage rapide, voit, comme la majorité de l'industrie Italienne, son activité reprendre fortement.

À la recherche de nouveaux marchés pour étendre son champ d'activités, Ferdinando Innocenti s’oriente vers un besoin particulier de la nouvelle vie civile : le transport populaire.

À l'instar de Piaggio et sa Vespa, le scooter va devenir le produit principal du nouveau département transports d'Innocenti qui, dès 1956, se lance également dans la construction automobile.

La maison Innocenti dessine son premier scooter (dit modèle A) en 1947 dans son usine de Lambrate près de Milan. L'endroit donne son nom au scooter puis, à la marque : Lambretta. Elle fait figure d'icône au sein du mouvement Mods.

Modèles

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Lambretta 125 B.

Le Lambretta A est un scooter biplace à moteur central monocylindre 2-temps, de 123 cm3, avec transmission par arbre sous carter faisant bloc avec le moteur. Il possède trois vitesses au pied et atteint la vitesse de 70 km/h sur ses roues de huit pouces. Le châssis tubulaire comprend une partie centrale à section carrée surmontée de tubes ronds supportant selle, réservoir et coffre. Sur ce premier modèle, il n'y a pas de suspension arrière.

Il est suivi, en 1948, par le modèle "B", assez similaire, mais avec une suspension arrière, des roues plus larges, une commande des vitesses par poignée tournante et un compteur de vitesse.

En 1949 apparaît le premier triporteur sous la marque LAMBRO sur la base du modèle "B". En France, mais avec un moteur différent, le triporteur sera diffusé sous le label P. Vallée.

 
Lambretta 125 LD.

1950 voit l'arrivée du modèle "C" qui abandonne le cadre à section carrée pour un cadre monotube rond, mais qui conserve la même disposition de base sous un aspect simplifié, réduit à l'essentiel.

Une version luxe du C est produite avec des ailes pour couvrir le moteur et un tablier complet : le Lusso C ou LC.

Après quoi, sort, en 1951, le modèle "D" en 125 et 150 cm3, très proche du "C", avec un refroidissement par air forcé pour le 150 D et une vitesse maximum de 80 km/h. La version carénée suit également, c'est le fameux "LD" produit jusqu'en 1959 en 125 et 150 cm3 pour 5 et 6 ch, y compris en France près de Troyes où la SIT (Société Industrielle de Troyes) produit les Lambretta LD françaises. Au début, la carrosserie est similaire à celle du LC, seule la couleur diffère (marron pour LC, gris bleu pour LD). Toutefois, la réglementation française impose un phare de plus grande dimension. Les premières LD ont donc une collerette agrandie pour accueillir un phare aux normes françaises, avant que soit ajouté un élément central au tablier et comportant un logement de phare redessiné et agrandi, en 1953. Dans le même temps, la selle, qui était celle du LC (cuir et ressorts) devient sur le LD une élégante selle en caoutchouc galbée de couleur bleue.

 
Lambretta new look.

Le "LD" se fait au fil des années d'utilisation une solide réputation de fiabilité auprès de ses utilisateurs, et son moteur centré lui donnerait également une meilleure tenue de route que son concurrent, le Vespa de Piaggio.

Des essais de scooters économiques sont aussi réalisés avec les modèles "F" et "E", forcément moins prestigieux. Ils sont plus rares aujourd'hui.

L'année 1957 représente un tournant pour les scooters Lambretta. Le TV 175 (Turismo Veloce 175) apparaît. C'est un design entièrement neuf, toujours sur châssis tubulaire avec deux particularités qui ont accompagné Lambretta jusqu'à son extinction : le moteur horizontal refroidi par air forcé et le garde-boue avant fixe.

Le TV 175 série I se veut sportif, équipé de quatre vitesses, de roues de dix pouces, son 175 cm3 de 8,6 ch lui permet de dépasser (de peu) le mur des 100 km/h. Il loge encore le phare dans le tablier et est équipé en série d'une grande selle biplace. Produit jusqu'en 1959, son moteur souffre de soucis de jeunesse et d'une étonnante fragilité.

Sur la même base, Innocenti sort les Li 125 et Li 150, plus populaires avec leurs deux selles individuelles et des performances de 75 et 85 km/h. Les Li série I bénéficient d'un moteur horizontal fiabilisé, à transmission par chaîne sous bain d'huile, qui demeure la base technique de tous les moteurs Lambretta à suivre.

La "Li série II" en 1959 transforme un peu les "TV 175" et "LI 125 & 150" en déplaçant le phare sur le guidon et apporte quelques menues améliorations techniques et innovantes qui favorisent les performances.

La "Li série III" sort en décembre 1961, pour une fois, le modèle populaire "Li" est le premier à être traité.

Le changement est assez drastique, la ligne ronde et curviligne des séries I et II est abandonnée au profit de ce qu'on appellera la « Slim line » (ligne fine). La ligne générale du scooter est beaucoup plus tendue, et le voir de dos suffit pour comprendre le nom de la ligne.

 
Innocenti Lambretta Lui.

Mais il y a plus qu'un seul changement de ligne, le "TV 175 série III" sort en 1962 avec une évolution de la slim line : guidon avec feu octogonal, nouvelle descente et grille de klaxon, garde-boue redessiné. Nouvelle avancée technique, le TV est un des premiers deux-roues équipé de série d'un frein avant à disque (mécanique, flottant dans le moyeu). Il sort tout d'abord avec les mêmes ailes que le Li, mais bénéficie bientôt d'un nouveau design d'ailes.

Le "TV" partage d'ailleurs son design (hormis le frein à disque) avec le "Li 150 Special" (1963) modèle intermédiaire entre le populaire "Li" et le sportif "TV". Sur cette base sont déclinés les "Special 125" et "SX 150" quasi identiques au Special, et le "SX 200" en 1968 avec frein à disque, dont la nouvelle paire d'ailes cache un 200 cm3 de 11 ch, donné pour 107 km/h.

Innocenti fait aussi quelques tentatives de design type Vespa avec coques autoporteuses (Junior 100, J 50, ...) pour des résultats et des succès très relatifs.

En 1968, la firme fait appel aux services du designer Bertone pour ses nouveaux modèles. Il va tout d'abord concevoir une nouvelle gamme de petites cylindrées avec les "Vega" et "Lui", sortes de scooters minimalistes et futuristes, trop peut-être. La niche marketing que le Ciao de Piaggio prend plus tard échappe à Lambretta : il est trop tôt.

En 1969, Bertone pousse la Slim line à son paroxysme, en tirant encore plus les lignes et en adoptant l'esthétique et le feu rectangulaire à la mode pour les voitures de rallye de l'époque : ce sera le "DL" (De Luxe) 125, 150 et 200. Les performances des 3 motorisations sont également revues à la hausse, le "DL 200" (appelé GP Grand Prix sur le marché britannique) atteint la barre des 110 km/h.

Ce scooter est malheureusement le dernier des Lambretta avant la reprise de la marque fin des années 2010.

La fin et le renouveau

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Dès la fin des années 1960, Innocenti produit déjà des automobiles sous licence BMC et notamment la Mini. La division Innocenti Transports est rachetée par British Leyland en 1972, et arrête la production des scooters. L'entreprise rencontre déjà un certain nombre de problèmes, dus, selon les historiens officiels, à la situation du marché, l'action des syndicats, le manque de support des politiques et l'état de santé de Luigi Innocenti qui a succédé à son père Ferdinando, décédé en 1966. BMC au bord de la faillite en Grande-Bretagne revend Innocenti Automobiles à De Tomaso qui revendre la société à Fiat en 1990.

La complexité de production des scooters Lambretta n'est sans doute pas étrangère non plus à cette situation, le nombre de pièces et les processus de construction étant, par exemple, beaucoup plus nombreux que ceux d'une Vespa.

Cependant, au milieu des années 2010, la firme Innocenti SA relance Lambretta. S'ensuit la sortie de nouveaux modèles comme les V50 Spécial, V125 Spécial et V200 Spécial. Lors du salon EICMA 2019 en Italie, Lambretta présente le nouveau G-Spécial 325 cm3. En , la version électrique haute puissance du G-Special est lancée au Delhi Auto Expo. Lambretta a pour objectif de devenir le numéro 1 mondial du segment des marques de scooters classiques italiens avant 2028. Avec 610 revendeurs répartis dans 37 pays, Lambretta a consolidé la reconnaissance mondiale de sa marque de style de vie née à Milan en 1947. La société KSR Group se charge de la distribution de la marque en Europe.

Licences à l'étranger

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Source[1].
La renommée mondiale de Lambretta est confirmée par le nombre important de pays où les modèles ont été produits sous licence, principalement l'Espagne, l'Argentine, le Brésil, la France, l'Allemagne, l'Inde. Dans une moindre mesure, d'autres États dans le monde ont accueilli des chaînes de montage de l'une des nombreuses séries de Lambretta.

Allemagne

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Après la faillite de sa division automobile en 1929, rachetée par Fiat, la société NSU Motorenwerke AG a continué la fabrication de motos. Le succès de la Lambretta a incité NSU, qui n'avait produit qu'un seul modèle de motocyclette, la NSU Quickly de 50 cm3, mais jamais de scooters, à acquérir en 1950, une licence de fabrication pour les scooters Lambretta LC et LD 125 puis, la version plus puissante "150" en 1954, commercialisés sous la marque NSU-Lambretta jusqu'en 1957. 117 045 exemplaires de Lambretta ont ainsi été fabriqués en six ans. NSU a poursuivi la fabrication du modèle sous l'appellation « NSU Prima » jusqu'en 1964, en 160 645 exemplaires. NSU abandonne ensuite très brutalement la production des deux-roues, espérant refaire fortune avec l'automobile, mais il doit faire face à la crise de 1968.

Pour éviter une seconde faillite, Audi rachète NSU en 1969 mais doit arrêter toutes les activités NSU, à la suite de sa faillite en 1977. L'outillage pour la fabrication des scooters Lambretta, installé chez NSU, a été vendu en 1963 à la société yougoslave Pretis à Vogošća, ville de Bosnie, près de Sarajevo, où les Prima III et V ont été fabriqués sous le nom de NSU-Pretis pour le marché yougoslave.

NSU aura eu le mérite d'exporter les scooters Lambretta aux États-Unis, chose que la maison mère Innocenti n'avait jamais réalisée.

Photo Modèle Moteur
Cylindrée (cm3)
Puissance
(ch à tr/min)
Période Production Remarques
 
 
NSU-Lambretta 125



NSU-Lambretta 150
Innocenti 123,1



Innocenti 148,9
4 à 4 200



6 à 4 500
1950 - 1954



1953 - 1957
117 045 Licence Lambretta
  NSU Prima D 150 NSU 146 6,2 à 5 200 1956 - 1960 76 911 Lambretta 150 avec moteur NSU
  NSU Prima V 175 NSU 175 9,5 à 5 200 1957 - 1964 31 518 Lambretta 150 avec moteur NSU
  NSU Prima III 150 NSU 146 7,7 à 5 200 1957 - 1964 52 216 Lambretta 150 avec moteur NSU

Espagne

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En Espagne, la première licence Lambretta est concédée à la société Serveta qui en fait l'acquisition en 1952. Quasiment tous les modèles italiens ont été fabriqués en Espagne avec des mises à jour continues à partir de janvier 1954. Après l'arrêt de la fabrication dans les usines milanaises en 1972, les modèles produits en Espagne ont été exportés en Italie. À partir du début des années 1980, le volume des ventes commence à fléchir inexorablement. En 1982, le nom Serveta a été abandonné et l'usine espagnole a commercialisé ses modèles sous la marque "Lambretta SAL". En 1985, la production a été transférée d'Eiber à Amurrio. En 1989, le marché n'étant plus suffisant, la société décide d'arrêter la fabrication[2].

 
Scooter Lambretta Serveta Jet 200.

Principaux modèles fabriqués

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  • Scooters
    • Lambretta D/LD 125/150 cm3 – (1953-58)
    • Lambretta Li 125/150 cm3 IIe série – (1959-66)
    • Lambretta TV 175 (1963- )
    • 150 Special - (1966- )
    • JET 200 - 200 cm3 - (1966-)
    • Pony 200 - (1973-89)
    • 125/150 - (1975-83)
    • Li Scooter Line 62 séries I-II-III (1962-89)
    • Lince 125/150/200 cm3 (1983- )
    • Pony 200 - (prototype 1989)
  • Triporteurs
    • Lambretta FB
    • Lambretta FC

En 1951, Ferdinando Innocenti, patron du groupe Innocenti S.p.A. et de Lambretta, accorde à Robert Fenwick la licence pour fabriquer les scooters Lambretta en France par la société Lambretta SIT - (Société Industrielle de Troyes) dans l'usine Fenwick de Saint-Julien-les-Villas, près de Troyes. Les tout premiers lots de "Lambretta LD 125 Mk1" vendus en France étaient des modèles importés d'Italie. La fabrication des scooters a réellement commencé en début d'année 1952, à raison de 280 exemplaires par jour. Le cadre du scooter était similaire au "Lambretta LC" italien, seule la couleur différait. Le modèle italien était marron et le français gris bleu.

En 1960, il a été décidé d'arrêter la production en France. Le dernier scooter Lambretta-SIT est sorti des chaînes de montage en septembre 1960[3], le dernier triporteur en . La justification de cette décision tient à plusieurs facteurs qui ont lourdement pesé sur les ventes :

  • la guerre d'Algérie a maintenu sous les armes pendant deux ans de jeunes conscrits et donc les clients potentiels ;
  • la nouvelle législation française sur les casques de protection ;
  • deux fortes hausses successives de la TVA ;
  • le coût prohibitif de l'assurance qui a subi une augmentation de 1 000 %, au point qu'il était devenu rare de voir circuler une moto sur les routes de France. Cette situation a perduré tout au long de la décennie 1960. Seuls les cyclomoteurs, classés comme des vélos motorisés, ont échappé à cette hausse des coûts et ont maintenu leur popularité (cf. Vélosolex) ;
  • l'essor de la voiture comme moyen de transport.

Autant de points qui ont fait s'effondrer les ventes de scooters en France[4].

Fenwick se recentre sur les chariots élévateurs, la spécialité d'origine de l'entreprise. mais en 1984, l'usine a fermé ses portes, la société Fenwick est rachetée par le constructeur allemand Linde, et la société Fenwick-Linde est créée[4].

La fabrication des scooters Lambretta à Troyes a duré une dizaine d'années, 196.377 scooters ont été produits entre 1951 et 1961 et 10.000 triporteurs Lambretta F.300. Caractéristiques des modèles Lambretta France et production annuelle[5].

Photo Modèle Moteur
Cylindrée (cm3)
Puissance Période Production Remarques
 
 
 
 

Lambretta D 125

Lambretta LD 125

Lambretta SX 125

Lambretta LD 150

Innocenti D 123,1

Innocenti LD 123,1

Innocenti SX 123,1

Innocenti SX 148,9

Mai 1952 - 1957

195x - Sept. 1960

195x- Sept. 1960

195x - Sept. 1960
196 377 Identiques aux modèles italiens
 
 
Lambretta F 300 Innocenti FLI 123,1 400 kg Nov. 1950 - 1954
1955 - Oct. 1961
± 10 000 Identiques aux Lambretta FD 125 et Lambro FDC 125 italiens avec cabine ouverte, châssis nu, fourgonnette et fourgon tôlé

Source[6].
L'Inde est certainement le pays où les modèles Lambretta produits sous licence Innocenti, ont été les plus nombreux et commercialisés le plus longtemps par deux sociétés différentes : API (Automobile Products of India (en))[7], société mixte publique-privée implantée à Bombay de 1955 jusqu'en 1972. La licence d'origine imposait que les modèles fabriqués ne soient commercialisés que sur le territoire indien. La première série a simplement été assemblée en CKD localement avec contrôle qualitatif italien avant que API n'achète une licence complète où la production utilisait des composants locaux, comme imposé par la loi indienne, l'année suivante.

Après le rachat de la division Innocenti Transport par BMC en 1972, la direction britannique décide d'arrêter la production de scooters en Italie et vend (sous la pression du gouvernement indien) tout l'outillage à la société d'État SIL, créée spécialement à cet effet. Licence de production est alors retirée à API qui continuera malgré tout à produire les modèles Lambretta de manière autonome avec des composants locaux jusqu'en 1992. S.I.L. (Scooters India Ltd.), société d'État, était implantée à Lucknow, a ainsi démarré immédiatement la fabrication grâce à l'outillage transféré avec les licences de fabrication des scooters et triporteurs. Les modèles A.P.I. ont été renommés pour éviter toute confusion. La fabrication des fameux tuk-tuk a connu un succès sans précédent au point qu'ils resteront en production jusque dans les années 2000. La production des scooters est arrêtée en 1997. Les modèles Lambretta auront été fabriqués pendant 25 ans sans changements. S.I.L. a produit le dernier scooter, un Lambretta DL 200, en août 1997 et s'est concentré sur les triporteurs. La société a fermé en 2021[8].

 
Tuk-tuk Lambretta API 175 à Coimbatore (Inde) en 2012.
  • Scooters
    • Lambretta LI150 série 2 - scooter
    • Lamby 150 - scooter
    • Lamby Polo (150) - scooter
    • MAC 175 S - scooter
    • Lambretta DL 125/150/200 - scooter
    • Lambretta GP - scooter
    • Lambretta J - scooter
  • Triporteur
    • API Lamby rickshaw / Lambretta rickshaw - Triporteur "Tuk-tuk"

La société d'État S.I.L. (Scooters India Ltd.) a fabriqué les scooters Lambretta et les a commercialisés sous les marques Lambretta à l'exportation, Vijai sur le marché indien et les triporteurs Lambretta Lambro sous la marque Vikram.

  • Scooters
    • Lambretta GP150 - scooter
    • SIL-Lambretta GP200 - scooter
    • Vijai Super - scooter
    • Vijai Deluxe - scooter
    • Vijai Vulcan - scooter
    • Allwyn Pushpack - scooter
    • Vijai Grand Prix 150 - scooter
  • Triporteurs
    • Vikram 450D/750D/750D (WC)
    • Vikram 410G/600G
    • Vikram EV

Amérique latine

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Les productions Lambretta ont trouvé dans quasiment tous les pays d'Amérique latine un succès enviable[9].

Argentine

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Dès la fin des années 1940, un lot de 2.000 Lambretta a été exporté en Argentine et a été vendu en très peu de temps. Vu ce succès, Lambretta a accordé les licences à un producteur local à qui Innocenti avait cédé une licence à sa filiale SAIT pour produire des tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière. À partir de 1950, les premiers scooter Lambretta D et Ld, renommés Siambretta, ont été assemblés dans les usines argentines de la société SIAM, suivis de la série Li, puis le Lambretta Li Mk2 en 1960. La série TV 175 a également été produite par SIAM mais dans une version simplifiée techniquement et esthétiquement. La production a pris fin en 1970 mais l'outillage a été racheté par une petite entreprise des frères Franco qui ont concentré la production sur les triporteurs Lambretta Lambro, similaire à ceux produits sous licence en Inde.

La société SIAM a exporté les scooters Lambretta pour y être assemblés en CKD au Chili.

Brésil

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Source[10].
Au Brésil, Lambretta a créé une filiale « Lambretta SA » dans le quartier Lapa de São Paulo pour fabriquer, à partir de 1955, les modèles des séries D & Ld à plus de 50 000 exemplaires par an. En 1960, Lambretta cède la majorité du capital de la société qui prend le nom de « Cia. Industrial Pasco Lambretta », renommée "Brumana e Pugliese S/A" en 1971. À cette époque, les marques japonaises à peine arrivées sur le marché brésilien exerçaient une concurrence rude avec des prix de dumping. La dernier modèle brésilien de Lambretta sera lancé en 1979, la Lambretta Tork, trois ans avant que l'entreprise ne ferme définitivement ses portes.

Colombie

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En Colombie, la société « Auteca » - Auto Technica Colombia, a commencé à assembler des scooters sous licence en 1960, la gamme Lambretta Séries 3 Slimstyle, Serveta/Eibar d'Italie, mais également avec les modèles fabriqués en Inde, les Lambretta DL/GP.

La production de scooters Lambretta s'est poursuivie même après l'arrêt de la fabrication en Italie, grâce aux accords de collaboration signés avec Bajaj of India qui a poursuivi la production des scooters Piaggio Vespa en utilisant la technologie et l'outillage Vespa des années 1960.

Malaisie

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Source[11].
Dans les années 1960, Lambretta disposait d'un atelier à Johor, en Malaya, ancien nom de la Malaisie, qui a produit en CKD des scooters Lambretta SX 150, importés d'Italie en kit.

Lambretta et le sport

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Records sur circuit ou autoroute

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Motivé par la concurrence avec Vespa et le besoin de reconnaissance, Lambretta s'attache à battre des records de vitesse non seulement sur scooter, mais aussi sur deux-roues en général, entre 1949 et 1951, dans les catégories 125 et 175 cm3. Des versions diverses des modèles C et D, du légèrement caréné à la torpille, battent plus d'une cinquantaine de records pendant cette période, jusqu'au kilomètre lancé à 201 km/h en 125 cm3, record après lequel Piaggio déclare finalement forfait. Ce record demeure encore à ce jour en seconde position dans la catégorie des 125 cm3. À noter que beaucoup de ces records eurent lieu sur l'autodrome de Linas-Montlhéry. En 1949, avec un scooter presque de série piloté par Messieurs Angonoa, Brunori, Rizzi et Umberto Masetti, établissant treize records mondiaux en catégories 125 et 175 cm3, sur l'autoroute de Rome à Ostie, dont les 500 milles à 95 km/h. En 1950, Messieurs Masetti, Mascherini, et Dario Ambrosini, tentent de battre des records à Montlhéry, pour couvrir une longue durée et courent 100 km à 126 km/h.

Courses sur routes

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Particulièrement prisées des Britanniques, les courses amateurs sur différents types de voies dans la même épreuve connurent un certain succès.

L'Île de Man, Mecque du deux-roues motorisé, fut, par exemple, dans les années 1960 et début 1970, le théâtre de courses sur ses routes improbables et ses sentiers de multiples épreuves du genre. Les séries III purent croiser le fer avec les SS180 et Rally de chez Vespa, en profitant des légendaires conditions météo du lieu. Clou de l'épreuve, le passage à pleine vitesse du Druidhale, sympathique mare barrant l'un des sentiers du prétendu circuit. Qui a déjà tenu un guidon sur les minuscules routes de cette île comprend aisément l'aspect totalement déraisonnable de ces épreuves, et donc leur attrait sans pareil… Beaucoup de Lambrettistes accordent d'ailleurs aujourd'hui plus d'importance à ces épreuves amateurs qu'aux records d'usine, et les configurations racer qui leur sont attachées sont toujours très appréciées.

Modèles Lambretta fabriqués en Italie

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Sources[12],[13].

Scooters

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Photo Modèle Moteur
Innocenti
Type .|. cm3 .|. ch
Vitesse maxi
(km/h)
Consom
mation
(l/100 km)
Période Production Remarques
  A 125 M 123,1 4,3 @ 4.200 60 / 65 2,45 1947-1948 9.669 Deux selles revêtues cuir
Moteur non protégé par carrosserie
Boîte de vitesses 3 rapports
  B 125 B 123,1 4,3 @ 4.200 60 / 65 2,45 1948-1950 35.014 Évolution de la Lambretta A
  C 125 C 123,1 4,3 @ 4.200 65 / 70 2,2 1950-1951 87.500 Évolution de la Lambretta B
  LC 125 LC 123,1 4,3 @ 4.200 65 / 70 2,5 1950-1951 42.500 Deux selles revêtues cuir
Boîte de vitesses 4 rapports
  D 125 D 123,1 5,2 @ 4.750 70 / 75 2,45 1951-1955 122.991 Structure type Lambretta C
  LD 125 Série I LD 123,1 5,2 @ 4.750 70 / 75 2,45 1951-1955 110.334 Tous modèles avec démarreur électrique à partir de 1954
  E 125 E 123,1 3,8 @ 4.500 60 2,2 1953-1954 42.352 Structure type Lambretta C
  F 125 F 123,1 3,8 @ 4.500 65 2,2 1954-1955 32.701 Structure type Lambretta C
  D 150 D 147,9 6,0 @ 4.600 65 2,25 1954-1956 54.593 Deux selles revêtues cuir
Boîte de vitesses 3 rapports
  LD 150 LD 147,9 6,0 @ 4.600 65 2,25 1954-1958 223.197 Deux selles revêtues cuir
Boîte de vitesses 3 rapports
  48 48A 47,75 1,7 @ 5.000 45 / 50 1,4 8/1955-3/1961 85.549 Motocyclette surnommée "Lambrettino du curé"
Boîte de vitesses 2 rapports
  LD 125 D Série II LD 123,1 5,0 @ 4.500 65/70 2,45 1956-1958 65.946 Deux selles revêtues cuir
Boîte de vitesses 3 rapports
  TV 175 Série I 175TV 169,6 8,6 @ 6.800 103 3,2 1957-1958 10.086 Selle longue 2 personnes
Boîte de vitesses 4 rapports
  Li 125 125LI 700 123,1 5,2 @ 5.200 65/70 2,45 1958-1961 153.092 Deux selles revêtues cuir
Boîte de vitesses 4 rapports
  Li 150 150LI 800 147,9 6,5 @ 5.300 85 2,85 1958-1961 271.024 Boîte de vitesses 4 rapports
  TV 175 Série II 175TV/2 100 175,0 8,6 @ 6.000 105 3,2 1959-1961 89.400 Selle longue 2 personnes
Boîte de vitesses 4 rapports
  Li 125 Série III 125LI 000 123,1 5,5 @ 5.200 70 2,45 1959-1961 146.734 Deux selles revêtues cuir
Boîte de vitesses 4 rapports
  Li 150 Série III 150LI 600 147,9 6,6 @ 5.300 85 2,85 1962-1967 142.982 Deux selles revêtues cuir
Boîte de vitesses 4 rapports
  TV 175 Série III 175TV/2 500 175,0 8,75 @ 5.300 105 3,2 1962-1965 60.749 Selle longue 2 personnes
Boîte de vitesses 4 rapports
  150 Special 150LI 700 147,9 8,25 @ 5.600 90 3,05 1963-1966 69.529
  TV 200 TV/2 198,3 11,0 @ 5.700 110 3,3 1963-1965 14.982 Modèle pour l'exportation
Selle longue 2 personnes
Boîte de vitesses 4 rapports
  Junior 100 J100 98,0 4,7 @ 5.300 45 1,45 1964-1965 17.642 1er scooter Lambretta sans châssis tubulaire mais autoporteur
  Junior 50 J50 49,8 1,5 @ 4.500 45 1,45 1964-1966 112.439 Roues de 10 pouces
Boîte de vitesses 3 rapports
  Junior 125 J125 123,1 5,8 @ 5.300 80 2,55 1964-1969 37.703
  125 Special 125LIS 850 123,1 7,12 @ 5.500 85 2,65 1965-1969 29.841 Selle longue pour 2 personnes
Boîte de vitesses 4 rapports
  SX 150 SX150 750 147,9 9,4 @ 5.600 95 3,15 1966-1969 31.238 Boîte de vitesses 4 rapports
  SX 200 SX200 830 198,3 11,0 @ 5.500 110 3,25 1966-1969 20.783 Boîte de vitesses 4 rapports
  Lambrettino 48B 39,0 / 48,46 1,27 @ 4.400 40 / 45 1,2 / 1,3 11/1966-11/1968 24.599 Motocyclette
Boîte de vitesses 2 rapports
  Li 125 Série IV 125LI 123,1 5,5 @ 5.200 65 2,35 1967-1969 1.400 Série économique spéciale pour l'exportation
Boîte de vitesses 4 rapports
  Lui 50 50 49,8 1,5 @ 4.600 45 1,45 1968-1970 27.812
  Lui 75 S / SL 75 74,4 5,0 @ 6.300 60 2,05 1968-1970 9.402
  DL 50 50DL 49,8 1,5 @ 4.500 45 1,4 1968-1970 28.852
  DL 125 LI125S 001 123,1 7,4 @ 6.400 75 2,35 1969-1971 15.300 En grande-Bretagne appelé GP 125
Boîte de vitesses 4 rapports
  DL 150 SX150 200 147,9 8,25 @ 5.600 90 3,05 1969-1971 20.048
  DL 200 SX200 250 198,3 11,9 @ 6.200 115 3,25 1969-1971 9.350 En grande-Bretagne, appelé GP 200
Boîte de vitesses 4 rapports
  50 Special J50 49,8 1,5 @ 4.500 45 1,45 1970-1971 13.599 Roues de 10 pouces
Boîte de vitesses 3 rapports

Arrêt de la fabrication des scooters Lambretta en Italie en 1971. L'outillage a été transféré en Inde chez SIL - Scooter India Ltd. en 1972 qui a fabriqué les scooters Lambretta jusqu'en 1997.

Triporteurs

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Photo Modèle Moteur
Cylindrée
Charge utile Période Production Remarques
FB / FC 125 Innocenti 123,1 cm3 200 / 250 kg 02/1949 - 10/1952 5.002 Premier triporteur produit par Lambretta
Configuration inversée sans cabine : la caisse est devant le pilote
  FD 125 Série Innocenti 123,1 / 147,9 cm3 300 kg 12/1952 - 12/1959 11.411 Triporteur "conventionnel", poste de conduite à l'avant et charge à l'arrière
Ce modèle a continué à être fabriqué en Grande-Bretagne même après 1959
  FDC 150 Innocenti 147,9 cm3 300 kg 10/1957 - 05/1959 12.118 1er modèle avec cabine fermée
  FLI 175 Série 1 Innocenti 175 cm3 500 kg 07/1959 - 07/1960 10.608 Cylindrée du moteur passée à 175 cm3 et boîtes de vitesses à 4 rapports
  FLI 175 Série 2 Innocenti 175 cm3 500 kg 07/1960 - 08/1965 40.681 Modèle le plus populaire resté en production plus de cinq ans
  Lambro 200 Innocenti 198 cm3 500 kg 06/1963 - 07/1965 18.947 Le Lambro 200 était équipé du plus gros moteur qu'Innocenti a utilisé sur ses triporteurs
  Lambro 550 Innocenti 198 cm3 550 kg 08/1965 - 12/1967 34.756
  Lambro 450 Innocenti 175 cm3 450 kg 10/1965 – 04/1966 9.541
  550 N Innocenti 198 cm3 550 kg 04/1967 - 03/1969 13.806
  500 L Innocenti 175 cm3 500 kg 06/1967 – 02/1969 7.758 Moteur reculé derrière la cabine.
  550 A Innocenti 198 cm3 550 kg 02/1968 - 02/1969 5.906 Moteur reculé derrière la cabine.
500 V[14] Innocenti 198 cm3 550 kg 02/1969 - 12/1969 8.166 Nouvelle cabine carrée
500 M Innocenti 198 cm3 550 kg 03/1969 - 13/1969 2.591 Nouvelle cabine carrée
500 ML Innocenti 175 & 200 cm3 550 kg 09/1969 - 09/1971 4.828 Triporteur disponible avec 2 moteurs au choix, cabine carrée et finition semblable à celle d'une voiture
600 M Innocenti 198 cm3 600 kg 01/1970 - 11/1971 5.128 Triporteur avec cabine fermée camionnette ou fourgonnette avec un guidon type Vespa
600 V Innocenti 198 cm3 600 kg 01/1970 - 01/1972 11.326 Identique au 600 M mais avec un volant de voiture

Arrêt de la fabrication des triporteurs Lambretta en Italie en 1972. L'outillage a été transféré en Inde chez SIL - Scooter India Ltd. qui a fabriqué les triporteurs Lambretta jusqu'en 2021.

Références

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  1. Les filles de la Lambretta à l'étranger, sur lambrettaspiega73.it.
  2. (en) « lambretta espagnole », sur ilambretta.com (consulté le )
  3. De Lambretta à Fenwick : la saga de l'usine phare de Saint-Julien
  4. a et b (en) « La production française Lambretta », sur ilambretta.co.uk (consulté le )
  5. « tableau caractéristiques modèles Lambretta France » (consulté le )
  6. (en) Ritvik Gupta, « The History of Lambretta in India », sur gomechanic.org, (consulté le ).
  7. (en) « The Indian Lambretta Guide » (consulté le )
  8. (en) « Fin pour la société d'État Scooters India Ltd qui fabriquait les Lambretta, Vijai Super et Vikram », sur auto.hindustantimes.com, (consulté le )
  9. (en) « La Lambretta des Amériques », sur ilambretta.com (consulté le )
  10. (pt) « Lambretta: paixão italiana conquistou o Brasil nos anos 50 », sur italianismo.com.br, (consulté le ).
  11. (en) « Lambretta factory in Malaya », sur scooternova.com, (consulté le ).
  12. (en) « History of the Italian scooter through the years and models », sur lambretta.com (consulté le ).
  13. (it) « Scoters Lambretta - Caractéristiques techniques et photos » (consulté le ).
  14. (it) « Come un’auto il motofurgone Lambro 550 V », (consulté le )

Anecdote

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Le terme de « Lambretta » ou « Lambreta » est encore couramment utilisé au Portugal pour désigner tout type de scooter, en utilisant une marque commerciale pour désigner un engin quelconque, comme Mobylette, Caddie ou Kärcher qui sont des marques commerciales, à l'image de la chanson Lambreta chantée par le fadiste António Zambujo figurant dans son album Quinto.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Nigel Cox, Lambretta, an illustrated history
  • Lambretta club of Great Britain, lambretta catalogue
  • Vittorio Tessera, Lambretta the definitive history, 2000 (ISBN 8879112147)

Articles connexes

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Liens externes

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