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Kaga-Bandoro est une ville de la République centrafricaine, chef-lieu de la préfecture de Nana-Grébizi et de l'une de ses deux sous-préfectures. Elle a d'abord été appelée Fort-Crampel (1898-1961) puis Crampel (1961-1974).

Kaga-Bandoro
Kaga-Bandoro
Marché à Fort-Crampel (1900)
Administration
Pays Drapeau de la République centrafricaine République centrafricaine
Préfecture Nana-Grébizi
Démographie
Population 24 661 hab. (2003[1])
Géographie
Coordonnées 7° 00′ 02″ nord, 19° 10′ 51″ est
Divers
Fondation
Ancien nom Fort-Crampel (1898-1961)
Crampel (1961-1974)
Surnom Kaga-Bandoro la giboyeuse
Localisation
Géolocalisation sur la carte : République centrafricaine
Voir sur la carte administrative de République centrafricaine
Kaga-Bandoro

Géographie

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La ville de Kaga-Bandoro se trouve au confluent de la rivière Nana (ou Mandala) se jetant dans le Gribingui. La ville est au début du XXe siècle, le point de départ de la navigation vers le Tchad. Elle est située à 337 km au nord de Bangui, à l'extrémité d'une fourche formée par la route nationale RN8 reliant Sibut à Ndélé.

Communes limitrophes de Kaga-Bandoro
Botto Kaba Grivaï-Pamia
Botto Kaga-Bandoro  Grivaï-Pamia
Ndenga

Histoire

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En mars 1897, l'administrateur Émile Gentil fonde un poste colonial français à proximité du Gribingui. L'année suivante, en 1898, ce poste prend le nom de Fort-Crampel, en hommage à l’explorateur Paul Crampel. Ainsi, Fort-Crampel est chef-lieu du Cercle de Gribingui en 1899. De 1900 à 1930, la ville est établie au point de rupture de charge de la route de ravitaillement du Tchad[2] : Brazzaville - Fort-Lamy ; les marchandises passent du portage de Fort-Sibut à Fort-Crampel, à la voie navigable sur le Gribingui à partir de Fort-Crampel[3].

Le , jour de la fête nationale française se déroule l'exécution à la dynamite de l'ancien guide Pakpa. Impliquant les administrateurs français Gaud et Toqué, cette exécution donne lieu à enquête et procès connus de l'opinion sous le nom d'« affaire de Fort Crampel ». Au début du XXe siècle, la ville est chef-lieu de la circonscription du Haut-Chari dans la colonie ou région du Chari. Le , elle devient chef-lieu de la circonscription du Gribingui. Le , Fort-Crampel devient un chef-lieu de district de la région de Kémo-Gribingui.

Puis le , la République centrafricaine indépendante instaure Fort-Crampel comme sous-préfecture de la Kémo-Gribingui[4]. Le , Fort-Crampel devient Crampel, puis le , la localité ainsi que la sous-préfecture dont elle est le chef-lieu sont renommées Kaga-Bandoro, la préfecture de Gribingui-Économique est créée, avec pour chef-lieu Kaga-Bandoro, par séparation de la partie nord de l'ancienne Kémo-Gribingui. Par la suite cette nouvelle préfecture prendra le nom de Nana-Grébizi.

En 2007, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ouvre un bureau à Kaga-Bandoro[5]. Lors de la reprise des combats en décembre 2012 entre les FACA loyalistes et la coalition rebelle de Seleka, la ville tombe aux mains de ces derniers[6],[7].

 
Campagne contre la violence conjugale à Kaga-Bandoro en 2013

Située dans la préfecture sanitaire de Nana-Grébizi, la ville dispose d'un hôpital préfectoral et de deux centres de santé : Caritas et Église évangélique[8].

Religion

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La paroisse catholique Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus est fondée en 1946. Depuis le , la ville est le siège d'un diocèse de l'Église catholique[9]. Il compte 11 paroisses et s'étend sur les trois préféctures de Bamingui-Bangoran, Nana-Grébizi et Kémo.

Économie

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Personnalités

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Notes et références

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  1. Population des villes de RCA
  2. Catherine Coquery-Vidrovitch, Le Congo au temps des grandes compagnies concessionnaires 1898-1930. Tome 1, Éditions de l’ÉHESS, 2001, p. 178
  3. Géraud Magrin, Le sud du Tchad en mutation, Editions Quae, 1er janvier 2001, p. 254
  4. Loi 60-179 du 23 janvier 1961 portant création des préfectures et des sous-préfectures sur le territoire de la République Centrafricaine
  5. http://www.unhcr.fr/print/4acf42701f.html
  6. Centrafrique: Bangui sous la menace des rebelles dans Le Figaro du 27 décembre 2012.
  7. La France n'est pas en Centrafrique pour y protéger «un régime» dans Libération du 27 décembre 2012.
  8. AMI (Aide Médicale Internationale), Rapport d'évaluation rapide situation sanitaire de la préfecture de Nana-Grébizi, 30 janvier 2007
  9. Saint-Siège, Constitutio Apostolica (Constitution apostolique), 28 juin 1997
  10. « ordredelaliberation.fr/fr_comp… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Article connexe

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