Kadima
Kadima (en hébreu : קדימה, « En avant » en français) est un parti politique israélien créé par Ariel Sharon le . Son orientation est centriste sur les critères de l’échiquier politique israélien, et son slogan est « On continue de l’avant ! ». Il est membre observateur de l’Alliance mondiale des démocrates.
Kadima קדימה | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Fondation | |
Scission de | Likoud |
Disparition | |
Siège | Petah Tikva, Israël |
Positionnement | Centre |
Idéologie | Libéralisme Sionisme |
Affiliation internationale | Organisation sioniste mondiale |
Couleurs | Bleu, rouge et blanc |
Site web | kadima.org.il |
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Le parti dispose de 28 sièges à la 18e Knesset, mais est sévèrement battu lors des élections législatives israéliennes de 2013 où il ne remporte que 2 sièges. Il ne présente pas de candidats aux élections législatives de 2015.
Création
modifierAriel Sharon a commencé sa carrière dans des tendances plus de gauche, notamment dans le parti Shlomtzion. En 1973, il participe à la fondation du Likoud, parti dominant de la droite nationaliste israélienne, qu’il dirige de 1999 à 2005.
En 2005, l’opposition d’une majorité du Likoud au plan de désengagement des territoires occupés, la rivalité avec Benyamin Netanyahou, sa popularité croissante dans les sondages, l’élection d’Amir Peretz au Parti travailliste et la démission des ministres travaillistes du gouvernement d’union nationale, conduisent Ariel Sharon à quitter le Likoud et à créer le parti Kadima.
Quatorze des 40 députés du Likoud, ainsi qu’une partie du gouvernement, dont le vice Premier ministre, le ministre de la Justice, le ministre du Tourisme, le ministre de la Sécurité intérieure, le ministre du Transport et le ministre du Travail, se rattachent au parti Kadima. Le , Ariel Sharon dépose officiellement les statuts du parti et une liste de 144 membres.
Les premiers sondages après la création du parti montrent qu’il est en tête des partis politiques israéliens.
Lorsque Ariel Sharon est hospitalisé à la suite d'une attaque cérébrale, Ehud Olmert (alors vice-Premier ministre) occupe à partir du , le poste de Premier ministre par intérim en remplacement de celui-ci, comme la loi israélienne le prévoit. Le , Kadima approuve la nomination d’Ehud Olmert à la tête du parti, à la suite de la maladie d’Ariel Sharon.
Nom du parti
modifierLe nom de Ahrayout leoumit (« Responsabilité nationale ») avait été annoncé dans un premier temps pour cette nouvelle formation politique.
Kadima se traduit littéralement en italien Avanti, qui était le slogan des chemises noires de Benito Mussolini. Le choix de ce nom est critiqué, en particulier par Tomy Lapid[1]. « Kadimah » était aussi le nom donné à l’association regroupant des étudiants juifs de Vienne dans la période de la création du sionisme fin du XIXe, début du XXe siècle.
Élections législatives de 2006
modifierLa ministre de la Justice Tzipi Livni rend public le programme du parti pour les élections législatives du 28 mars 2006. Parmi les propositions marquantes dans le domaine de la sécurité :
- la création d’un « État palestinien démilitarisé ne se livrant pas au terrorisme » ;
- le maintien du contrôle d’Israël sur l’ensemble de Jérusalem, y compris la partie orientale ; Kadima définit également Israël comme le « foyer national du peuple juif » où « la majorité juive de la population doit être maintenue » ;
- le retrait de certaines zones : « Nous devons abandonner une partie de la terre d’Israël pour établir un État juif et démocratique. »
Le , Kadima remporte les élections législatives à la 17e Knesset. Il gagne 29 sièges sur les 120 (ce qui était moins que ce les sondages prédisaient à Ariel Sharon lorsqu’il en était le chef), et forme une coalition avec les Travaillistes, le Shas et le Gil (retraités), ce qui donne à la majorité une orientation de centre-gauche. Le , la coalition est élargie aux ultra-nationalistes de Israel Beytenou dont le chef Avigdor Liberman est nommé ministre des Affaires stratégiques et sixième vice-Premier ministre.
Élection interne de 2008
modifierÀ la suite des scandales touchant Ehud Olmert, celui-ci a dû démissionner de son poste de chef du parti. Le , Tzipi Livni lui succède avec 43,1 % des voix (16 936 votes) face à Shaul Mofaz (42 %, 16 505 voix), Méir Chétrit (8,5 %, 3 357 voix) et Avi Dichter (6,5 %, 2 563 voix). En tout, 32 872 membres enregistrés de Kadima ont voté, soit 53,7 %[2].
Élections législatives de 2009
modifierKadima remporte 28 sièges aux élections législatives de 2009 restant le premier parti à la Knesset. Mais c'est le Likoud de Netanyahou qui forme le gouvernement : Kadima demande à rester dans l'opposition et Tzipi Livni devient chef de l'opposition.
Élection interne de 2012
modifierLe , Shaul Mofaz est élu président de Kadima en battant Tzipi Livni (61,7 % contre 37,2 %)[3]. Dans sa première réunion, Mofaz déclare que son objectif est de remplacer le gouvernement « mauvais et froid » de Netanyahou[4].
En mai 2012, Kadima rallie la coalition gouvernementale[5].
En , Tzipi Livni quitte Kadima et crée le parti Hatnuah (« le mouvement ») qui comprend, à sa création, 7 des 28 députés de Kadima à la Knesset dont Méir Chétrit, Shlomo Molla et Majalli Wahabi.
Élections législatives de 2015
modifierEn , deux mois avant les élections législatives anticipées, les sondages sont très mauvais pour le parti : ils estiment que seul, Kadima, n'aurait aucun député dans la 20e Knesset. Une union avec l'Union sioniste qui comprend le Parti travailliste et Hatnuah est envisagée mais Mofaz, président du parti, s'y refuse[6],[7]. Mofaz annonce qu'il quitte la vie politique. Akram Hasson, un Druze est alors nommé chef du parti[8] mais il quitte le parti deux jours plus tard pour rejoindre la liste du parti Koulanou menée par Moshe Kahlon[9]. Sans dirigeant, Kadima ne présente pas de candidat aux élections.
Direction du parti
modifier- Ariel Sharon (-)
- Ehud Olmert (-)
- Tzipi Livni (-)
- Shaul Mofaz (-)
- Akram Hasson ()
Résultats électoraux
modifierAnnée | % | Mandats | Rang | Gouvernement |
---|---|---|---|---|
2006 | 22,02 | 29 / 120 |
1er | Olmert |
2009 | 22,47 | 28 / 120 |
1er | Opposition (2009-2012), Netanyahou II (2012), opposition (2012-2013) |
2013 | 2,09 | 2 / 120 |
12e | Opposition |
2015 | pas candidat |
Personnalités de Kadima
modifier- Tzipi Livni - ex-Likoud, ancien ministre des Affaires étrangères
- Shimon Peres - ex-Avoda, président de l’État
- Ehud Olmert - ex-Likoud, ancien Premier ministre
- Méir Chétrit - ex-Likoud, ancien ministre de l’Intérieur
- Avraham Moshe Dichter - ancien chef du Service de sécurité intérieure israélien, ancien ministre de la Sécurité intérieure
- Marina Solodkin - ex-Likoud
- Haïm Ramon - ex-Avoda, ex 1er vice-Premier ministre
- Shaul Mofaz - ex-Likoud, ancien ministre des Transports
- Tzachi Hanegbi - ancien président par intérim du Likoud
- Avraham Hirschson - ex-Likoud
- Tzvi Reichman
- Gideon Ezra - ex-Likoud, ancien ministre de la Défense de l’environnement
- Ronni Bar-On - ex-Likoud, ancien ministre des Finances
- Dalia Itzik - ex-Avoda, ancienne présidente de la Knesset
- Ze'ev Boim - ex-Likoud, ancien ministre de la Construction et du Logement
- Yaacov Edery - ex-Likoud, ancien ministre de l’Immigration et du Développement régional
- Ze'ev Elkin (passé au Likoud en 2008)
- Magalli Wahebe - ex-Likoud
- Ruhamah Avraham - ex-Likoud
- Menachem Ben Sasson
- Shlomo Breznitz
- Eli Aflalo - ex-Likoud
- David Tal - ex-Noi (Am Ehad, Shas)
- Avigdor Yitzhaki
- Ronit Tirosh
- Othniel Schneller
- Michael Nudelman - ex-Ihud Leumi
- Amira Dotan
- Yoel Hassoun
Notes et références
modifier- (en) « Lapid: Sharon's party named like Mussolini's », Ynet,
- (en) « Livni wins Kadima primaries by narrow margin », Ynet, 18 septembre 2008.
- « Israël : Shaul Mofaz va diriger un parti centriste en crise », Le Monde,
- (en) « Kadima's new leader Mofaz: Our top mission now is to replace Netanyahu's government », Haaretz,
- « Israël : Kadima entre au gouvernement », sur Le Figaro, .
- (en) « Israel election updates/ Lieberman: Islamic Movement's northern branch should be outlawed », Haaretz,
- (en) « Mofaz won’t join Labor, Yadlin a strong possibilty (sic) », sur israelections.com,
- (en) « Mofaz Resigns from Politics », Arutz Sheva,
- (en) « Mofaz: My Biggest Mistake Was Joining Netanyahu's Coalition », Arutz Sheva,