Joseph Dupertuis
Joseph Pierre Henri Dupertuis, né à Wurtzbourg le , mort à Châteauroux le , est un homme politique français.
Député de l'Indre | |
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Biographie
modifierJoseph Dupertuis, descendant d'une famille noble de Saint-Plantaire, dans l'Indre, est le fils de François Dupertuis, sous-officier des carabiniers français, installé comme cabaretier en royaume de Bavière à la suite de son mariage.
Ses parents s'installent à Argenton-sur-Creuse où Joseph Dupertuis passe sa jeunesse. Il fait ses études de droit et devient avocat à Argenton puis sénéchal de la sénéchaussée de la vicomté de Brosse, près de Saint-Benoit-du-Sault. En 1788, lors de la rédaction des cahiers de doléances, il est élu par la ville d'Argenton député à l'assemblée du tiers-état de Bourges, en même temps que Jean-Baptiste Auclerc-Descottes et Sylvain Pépin.
Son adhésion aux idées de la Révolution le fait choisir en 1790 comme administrateur de l'Indre, membre du directoire du département[1], puis commissaire près le tribunal civil de Châteauroux. Il est élu le député de l'Indre à l'Assemblée législative, 4e sur 6. Il y votera avec la majorité.
Après la fin de son mandat en , il est garde-magasin des subsistances militaires du district de La Châtre. Le ministre de la guerre le nomme inspecteur en chef des subsistances de l'armée du Rhin et Moselle puis des pays conquis. À son retour en France en l'an IV, il est juge au tribunal de la Nièvre, en l'an VII juge au tribunal civil de Châteauroux et l'année suivante juge au tribunal criminel de la ville. Son mariage[2] avec la fille du député le général Henri Crublier d'Opterre, proche parente du général comte Bertrand, contribue à consolider sa notoriété. Il est inscrit en l'an IX sur la liste des notables nationaux. En l'an XII, il est membre du conseil municipal de Châteauroux. En 1809, le président du tribunal criminel le décrit comme le plus instruit, le plus intelligent de son tribunal et il est porté sur la liste des soixante personnes les plus distinguées de l'Indre. Il devient en 1822 vice-président du tribunal civil de Châteauroux et est nommé en 1826 chevalier de la Légion d'honneur.
Le patrimoine de Joseph Dupertuis était de 54 148 francs en 1798, dont 32 000 francs au titre de la dot de sa femme, et de 130 000 francs en 1809.
Sa maison à Argenton, un bâtiment du XVe siècle, est conservée en l'état, rue Dupertuis.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Assemblée nationale, base de données historique des anciens députés
- « Joseph Dupertuis », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Archives départementales de l'Indre, L 192, L224, M101, M128, 3Q1052.
- Guillaume Lévêque, "Les premiers conseillers généraux de l'Indre, 1790-1792", p. 17-32, in 1792, naissance de la République dans le Centre-ouest, actes du colloque Orléans-Tours, , Maison des sciences de la ville, Tours, 1993
- Geneviève Catherine-Joffrion, Daniel Bernard et Jacques Tournaire, Grands notables du 1er Empire, département de l'Indre, Éditions du CNRS, 1994
- Dictionnaire des législateurs 1791-1792, sous la direction d'E.-H. Lémaz, Centre international d'études du XVIIIe siècle, Ferney-Voltaire, 2007
- Argentonnais connus et méconnus, p. 23, Cercle d'histoire d'Argenton-sur-Creuse, Argenton, 2010
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
Notes et références
modifier- juillet 1790
- 4 germinal an VI (21 mars 1798) à Châteauroux