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Jean XIII

133e pape de l’Église catholique (965-972)

Jean XIII, né Giovanni Crescenzi vers à Rome, est le 133e pape de l'Église catholique du au [1].

Jean XIII
Image illustrative de l’article Jean XIII
Portrait imaginaire, basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu du XIXe siècle).
Biographie
Nom de naissance Giovanni Crescenzi
Naissance Vers 938
Rome
Père Giovanni Crescenzi (d)
Mère Théodora II de Stuculum
Décès
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Fin du pontificat

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Accession au trône pontifical et exil

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Après le décès du pape Jean XII en , Benedictus Grammaticus fut élu comme son successeur sous le nom de Benoît V. Cependant, l'empereur Othon Ier du Saint-Empire ramena à Rome le pape Léon VIII, qu'il avait promu en , et bannît Benoît V à Hambourg. Léon VIII étant mort en , les Romains demandèrent à l'empereur de leur rendre Benoît V comme pape. Cependant, Othon refusa, et Benoît mourut peu de temps après, en . En présence des envoyés impériaux, Liutprand, évêque de Crémone, et Otgar, évêque de Spire, le candidat impérial, Giovanni Crescenzi, évêque de Narni, fut élu pape et couronné le sous le nom de Jean XIII.

Jean XIII appartenait à la famille de Théodora Ire, qui par son mariage avec le sénateur Théophylacte Ier de Tusculum, eut une fille (en plus de Marozie Ire), Théodora II de Tusculum qui épousa le consul Jean. Ce dernier entra plus tard dans les ordres et devint évêque. De cette union naquirent deux filles et trois fils, dont le futur Jean XIII qui entra jeune dans la prêtrise à Rome et devint plus tard évêque de Narni. Ce descendant de la noblesse fut donc élu par les électeurs au trône pontifical. Certains nobles étaient hostiles au nouveau pape, candidat de l'empereur et, lorsque ce dernier essaya de réprimer leurs intercessions, ils complotèrent contre lui et en , lors d'une émeute conduite par le préfet Pierre Cesi et l'armée du comte Rotfred de Campanie, parvinrent à s'emparer de sa personne sous les quolibets (« la poule blanche ») et l'enfermèrent au château Saint-Ange avant de le déplacer dans une forteresse en Campanie. Il parvint à s'échapper, et trouva refuge et protection auprès du prince Pandolf Tête de Fer de Capoue. À Rome, une réaction se produisit en faveur du pape exilé et, lorsqu'en l'empereur du Saint-Empire Othon Ier monta une nouvelle expédition vers l'Italie, les Romains terrifiés permirent à Jean de regagner la ville le . L'empereur arriva en décembre, et dispensa une justice expéditive : pendaisons, décapitations, aveuglements. Pierre Cesi est pendu par les cheveux à la statue de Marc Aurèle sur la place du Latran et remplacé par le frère de Jean XIII. Plusieurs consuls furent déportés en Allemagne.

Politique de Jean XIII

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Le pape était alors allié de façon étroite avec l'empereur. Le , un synode se tint à Saint-Pierre, dont les issues ne sont pas connues. Jean XIII voyagea avec Othon jusqu'à Ravenne où, en , il tint un autre synode durant lequel l'élévation de Magdebourg en archevêché métropolite fut confirmée avec la subordination comme suffragants des diocèses de Brandebourg et de Havelberg (confirmation de la décision de son prédécesseur, Jean XII), des disputes furent réglées, des privilèges conférés à certaines églises et couvents et Ravenne et son territoire furent restitués au pape comme partie intégrante des États pontificaux. Les relations entre l'empereur et le pape continuèrent à être cordiales. Le jour de Noël , Otton II vint à Rome et se fit couronner empereur conjointement à son père. Peu de temps après, lors de l'un des synodes qui furent tenus à Rome, le monastère fondé par l'empereur à Meissen en Saxe fut élevé au rang d'évêché. Jean XIII favorisa aussi les négociations qui se tenaient avec les Byzantins pour une alliance matrimoniale entre Othon II et la princesse Théophano Skleraina, princesse porphyrogénète de Constantinople et nièce de Jean Ier Tzimiskès. Le mariage eut lieu à Rome, et fut béni par le pape lui-même le . Après les décès de l'archevêque Guillaume de Mayence et de l'évêque Bernard d'Halberstadt en , l'épiscopat métropolite de Magdebourg en territoire slave, pour lequel l'empereur avait œuvré avec force et qui avait été confirmé par le pape en , fut créé. À Noël , l'abbé Adalbert de Magdebourg fut consacré premier archevêque de Magdebourg, et à son tour consacra les premiers évêques de Mersebourg, Meissen et Zeitz.

Le pape fut aussi actif à étendre son réseau hiérarchique dans d'autres pays. Au début de son pontificat, Jean XIII avait élevé Capoue au rang d'archevêché par gratitude envers le prince Pandolf Tête de Fer qui l'avait recueilli. Lors d'un synode romain en , Bénévent reçu la même dignité. Il confirma les décrets des synodes tenus en Angleterre et en France. Des privilèges furent accordés à des églises et monastères, et particulièrement à Cluny, et le pape décida de nombreux points de loi ecclésiastique qui lui étaient soumis depuis différents pays. La volonté du duc de Bohème Boleslav II de Bohême de fonder un évêché à Prague, bien qu'approuvée par le pape, ne fut pas immédiatement concrétisée.

Benoît VI succéda à Jean XIII après le décès de ce dernier.

Notes et références

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Partiellement traduit de Pope John XIII (de la Catholic Encyclopedia (1913) dans le domaine public) dans la version anglophone de Wikisource (lien permanent).

  1. Philippe Levillain (direction), Dictionnaire Historique de la Papauté, Fayard, 1994, p. 211.

Bibliographie

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  • Philippe Levillain (dir.), Dictionnaire historique de la papauté, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-618577).
  • AMMAN Émile ; Histoire de l'Église depuis les origines jusqu'à nos jours, publiée sous la direction de Augustin Fliche et Victor Martin, tome 7: L'Église au pouvoir des laïques (888–1057), 56-60 (Bloud & Gay, 1943).
  • Liber Pontificalis, ed. DUCHESNE, II, 252-254.
  • JAFFE, Regesta Rom. Pont., I (2nd ed.), 470 sqq.
  • LANGEN, Gesch ; der römischen Kirche, III, 356-64: FLOSS, Die Papstwahl unter den Ottonen (Freiburg im Br., 1858).
  • HEFELE, Konziliengesch., IV (2nd ed.), 628-632.
  • DUEMMLER, Otto der Grosse (Leipzig, 1876).
  • UHLIRZ, Jahrbucher des deutschen Reiches unter Otto II und Otto III, I (Leipzig, 1902).
  • HAUCK, Kirchengesch. Deutschlands, III, 124 sqq.
  • REUMONT, Gesch. der Stadt Rom.
  • GREGOROVIUS, Gesch. der Stadt Rom.

Liens externes

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