Jean-Joseph Dessolles
Jean Joseph Dessolles, marquis Dessolles, né à Auch (Gers) le , mort le au château de Monthuchet de Saulx-les-Chartreux (Essonne), est un général français de la Révolution et de l’Empire, puis homme politique de la Restauration.
Jean-Joseph Dessolles | |
Portrait du général Dessolles (Par Louis-Édouard Rioult, sur la base d'un portrait réalisé par Louis Gauffier, huile sur toile, conservé au musée de l'Armée). | |
Fonctions | |
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Président du Conseil des ministres français | |
– (10 mois et 22 jours) |
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Monarque | Louis XVIII |
Gouvernement | Dessolles |
Prédécesseur | Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu |
Successeur | Élie Decazes |
Ministre des Affaires étrangères | |
– (10 mois et 22 jours) |
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Monarque | Louis XVIII |
Gouvernement | Dessolles |
Prédécesseur | Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu |
Successeur | Étienne-Denis Pasquier |
Biographie | |
Nom de naissance | Jean Joseph Paul Augustin Dessolles |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Auch |
Date de décès | (à 61 ans) |
Lieu de décès | Saulx-les-Chartreux (Seine-et-Oise) |
Sépulture | Cimetière du Père-Lachaise, Paris 20e |
Nationalité | Française |
Parti politique | Sans étiquette |
Profession | Militaire |
Religion | Catholicisme |
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Chefs du gouvernement français | |
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La Révolution française
modifierIl reçoit une brillante éducation sous la direction de son oncle Irénée-Yves de Solle qui fut évêque de Digne, puis de Chambéry. Il entre au service en 1792, où on le voit adjudant-général, sous les ordres de Napoléon Bonaparte, pendant les premières campagnes d'Italie. Il est bientôt élevé au grade de général de brigade le .
Chef d'état-major de Moreau lors de la campagne d'Italie, il se distingue à Noir en 1799 puis dans la Valteline contre les Autrichiens (1800).
Le 5 germinal an VIII, il bat, dans la Valteline, les Autrichiens qui avaient des forces doubles aux siennes, leur tue 1 200 hommes, en prend 4 000 et dix-huit pièces de canon ; il assiste à la bataille de Novi, aux combats de Sainte-Marie où il est nommé général de division le , et de Lodi, où il mérite le glorieux surnom de Decius français, et assiste à toutes les batailles, tous les combats, sièges, passages, etc., jusqu'à la paix de Lunéville.
L'Empire
modifierNommé Conseiller d'État en service ordinaire du 30 frimaire an X à l'an XII, il est rattaché à la section de la guerre. Il passe en service extraordinaire en l'an XII et y demeure jusqu'en 1805 comme membre du conseil d'administration de la guerre.
Le 12 pluviôse an XIII, il est nommé gouverneur du palais de Versailles. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur en 1805. Il reçoit le commandement en chef provisoire de l'armée de Hanovre. Remplacé par Bernadotte, il est en disponibilité jusqu'en 1808.
Il est cependant disgracié en 1806 pour avoir tenu des propos hostiles à Napoléon, et disparaît de la liste du Conseil le . Napoléon écrit à Fouché à son sujet le 19 thermidor an XIII :
- « Je vous dirais que le général Desolles a tenu en confidence des propos fort extraordinaires qui montreraient l'existence d'une petite clique aussi envenimée que lâche. » (Correspondance, XI, no 9088).
Il se retire alors dans une propriété qu'il possède près d'Auch, la chartreuse du Pastissé à Preignan.
Il regagne ensuite les faveurs impériales, sans toutefois réintégrer le Conseil d'État, et est envoyé en Espagne comme commandant de division où il sert de 1809 à 1811. Il est chargé alors du commandement d'une division de l'armée d'Espagne, et se distingue à l'affaire de Tolède, à la bataille d'Ocaña, au passage de Sierra Morena, à Despeñaperros, etc. Il s'empare de Cordoue qu'il gouverne de façon « à se concilier les cœurs ».
Il rentre en France en jusqu'en , date à laquelle il est nommé chef d'état-major d'Eugène de Beauharnais. En 1812, arrivé à Smolensk, sa santé l'oblige à revenir à Paris.
La Restauration
modifierEn 1814, le gouvernement provisoire le nomme général en chef de la garde nationale et de toutes les troupes de la 1re division ; le comte d'Artois le nomme membre du conseil d'État provisoire ; et le roi, ministre d'État, pair de France, major général de toutes les gardes nationales du royaume, commandeur de Saint-Louis, grand cordon de la Légion d'honneur. Ces faveurs furent la récompense de ses efforts auprès de l'empereur Alexandre Ier de Russie pour repousser la régence de Marie-Louise et rétablir les Bourbons.
Il s'oppose au retour de Napoléon pendant les Cent-Jours et se prononce en 1814 en faveur des Bourbons.
Il poursuit une carrière politique sous la Seconde Restauration. Le , il est nommé président du conseil des ministres, et, lorsqu'il quitte le ministère, reçoit de la reconnaissance publique le titre de Ministre honnête homme. Il est Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères de à ; mais il se retire, dégoûté des exigences du parti réactionnaire. Il se montre toujours par la suite partisan des libertés publiques.
Il meurt en , sur sa terre de Monthuchet. Il est inhumé au Cimetière du Père-Lachaise (28e division).
De ce mariage avec Anne Émilie (1777-1852), fille du général Auguste Marie Henri Picot de Dampierre, il a une seule fille, Hélène-Charlotte-Pauline (Paris, - Paris, ), mariée avec Alexandre Jules de La Rochefoucauld (1796-1856), duc d'Estissac. Il a deux petits-fils Roger, duc d’Estissac et Arthur, Comte de La Rochefoucauld (dont les Princes de La Rochefoucauld-Montbel). Sa petite-fille Thérèse épouse son cousin le prince Marcantonio Borghèse.
Détail des mandats et fonctions
modifierAu gouvernement
modifier- – : président du Conseil et ministre des Affaires étrangères[1]
Au Parlement
modifier- – : membre de la Chambre des pairs
- – : membre de la Chambre des pairs
Hommage, honneurs, mention...
modifier- Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l’Arc de triomphe de l'Étoile. Il apparaît sur la 15e colonne (l’Arc indique DESSOLES).
- La principale rue piétonne du centre historique d'Auch porte son nom (orthographiée Dessoles).
Décorations
modifier- Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit : 1820
- Légion d'honneur :
- Grand officier : 1805
- Grand croix : 1814
Titre et armoiries
modifierLe Général Dessolles est titré marquis pair de France héréditaire par ordonnance du 31 Août 1817[2].
Armoiries: "d'azur à l'aigle d'argent, au chef d'or chargé de trois étoiles du champ"[3]. |
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Source partielle
modifier- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Jean-Joseph Dessolles » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
- « Jean-Joseph Dessolles », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
Bibliographie
modifier- Benoît Yvert (dir.), Premiers ministres et Présidents du Conseil : Histoire et Dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 187), , 2e éd. (1re éd. 2002), 916 p. (ISBN 978-2-262-02687-5, OCLC 470949625, BNF 41151498). .
- Emmanuel de Waresquiel, C'est la Révolution qui continue ! : La Restauration (1814-1830), Paris, Tallandier, , 429 p. (ISBN 979-10-210-1598-2, OCLC 922814005, BNF 44404815, présentation en ligne).
- Emmanuel de Waresquiel, Penser la Restauration : 1814-1830, Paris, Tallandier, coll. « Texto », , 488 p. (ISBN 979-10-210-4249-0, OCLC 1141291607, BNF 46526408, présentation en ligne).
- Emmanuel de Waresquiel et Benoît Yvert, Histoire de la Restauration : Naissance de la France moderne (1814-1830), Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 26), , 2e éd. (1re éd. 1996), 499 p. (ISBN 2-262-01901-0, OCLC 401667619, BNF 38910081).
Références
modifier- Yvert 2007, p. 55.
- Vicomte Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, Paris,
- Chevalier de Courcelles, Armorial général de la Chambre des Pairs de France, Paris, Lefèvre, , Planche 109
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :