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Henry Austen

pasteur anglais

Henry Thomas Austen ( - ) est le quatrième des six frères de la romancière Jane Austen.

Henry Austen
Portrait de Henry Austen, sans doute vers 1820
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Banquier, clerc, officierVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Eliza de Feuillide (à partir de )
Eleanor Jackson (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata

Spirituel, bel homme, doté d'un optimisme à toute épreuve, il est sans doute le frère préféré de Jane Austen, qu'il aide régulièrement à négocier les droits de ses romans (en particulier Emma, Mansfield Park et Sense and Sensibility) à fin d'être publiée.

Il épouse en 1797 sa cousine Eliza, veuve du comte de Feuillide, guillotiné en 1794.

Il connaît une carrière assez chaotique, puisqu'il est d'abord lieutenant dans la milice de l'Oxfordshire, puis banquier, puis clergyman, après la faillite de sa banque. Il meurt en 1850, à Tunbridge Wells, dans le Kent.

Biographie

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Né en 1771, Henry est le quatrième frère de Jane Austen. On le considère généralement comme le frère préféré de celle-ci. Doué d'un esprit brillant, d'un optimisme à toute épreuve, il est décrit par l'une de ses nièces comme le plus beau et le plus talentueux de la famille. Sur le plan professionnel, cependant, sa carrière se révèle assez chaotique et beaucoup moins brillante que celle de la plupart de ses frères[1].

À l'âge de 17 ans, en , il entre au St John's College d'Oxford, bénéficiant d'une bourse comme son frère James avant lui. Il est diplômé en 1792, et obtient son Master of Arts (M.A.) en 1796. Trop jeune pour être ordonné lorsqu'il quitte Oxford, comme son frère James, il rentre comme lieutenant dans la milice de l'Oxfordshire. Il y restera jusqu'en 1801, avec le grade de capitaine[1].

En 1796, il est fiancé à Mary Pearson, de Londres, mais elle rompt à l'automne. Henry se tourne alors vers sa sémillante cousine « française » Eliza Hancock, veuve du comte de Feuillide, guillotiné en 1794, avec qui il avait flirté quelques années auparavant lorsqu'elle était venue en Angleterre pour la première fois en 1786. Il l'épouse le .

Il quitte alors la milice et, avec deux autres officiers, fonde une banque à Londres. Mais l'établissement fait faillite en . Cette mésaventure touche aussi son oncle Perrot, ses frères Frank, James et surtout Edward, qui perd 20 000 livres sterling et reste lourdement endetté, car il s'était porté caution[2],[3].

Henry Austen devient alors clergyman ; il est d'abord ordonné diacre en 1816, puis pasteur en 1817.

Il espère un temps récupérer des biens confisqués durant la Révolution française à Jean-François Capot de Feuillide[N 1], premier époux d'Eliza, avançant qu'il est héritier de sa femme, elle-même héritière de son fils, mais est débouté de ses prétentions au profit des frères et sœurs de Jean-François Capot de Feuillide par arrêt de la cour d'Agen du [4].

Il meurt en 1850, âgé de 78 ans.

Chronologie

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  • 1771 : Henry Thomas Austen naît le .
  • 1788 : Henry rejoint son frère James au St John's College, d'Oxford.
  • 1793 : Il s'engage au printemps la milice de l'Oxfordshire en tant que lieutenant.
  • 1797 : . Après une cour assidue menée depuis 1795, il épouse à Londres sa cousine germaine, Eliza Hancock, dont le mari, le comte de Feuillide, a été guillotiné pendant la Terreur.
  • 1801 : . Il quitte la milice et s'établit comme banquier à Londres.
  • 1803 : Mai. Il voyage en France avec Eliza, où ils manquent de se faire arrêter après la fin de la brève paix d'Amiens. À l'été et à l'automne 1804, Henry et Eliza vont passer des vacances avec la famille Austen dans le Devon et sur la côte du Dorset.
  • 1811 : Au printemps, Jane Austen vient passer quelques mois chez Henry et Eliza, maintenant domiciliés à Londres, au 64 Sloane Street, Knightsbridge.
  • 1813 : du au 1er mai. Jane Austen demeure chez son frère à Londres, auprès d'Eliza malade qui décède le . Elle aide alors Henry à déménager au 10, Henrietta Street, à Covent Garden.
  • 1815 : Août et . Henry et Jane Austen négocient les droits d’Emma.
    Jane Austen reste chez Henri d'octobre à , car Henry tombe sérieusement malade à partir du . En novembre, Jane et Henry refusent une offre globale de 450 livres de l'éditeur Murray, portant sur les droits d’Emma, de Mansfield Park et de Sense and Sensibility. Emma sera finalement publié par Murray on commission, c'est-à-dire aux risques de l'auteur, qui prend tous les frais en charge et conserve tous les profits, moyennant la rétrocession d'une commission à l'éditeur (10 % à l'éditeur Murray dans le cas d'Emma)[5].
  • 1816 : Au début de l'année, Henry rachète pour le compte de sa sœur le manuscrit, toujours non publié par l'éditeur Richard Crosby[N 2], de Susan (le futur Northanger Abbey de Jane Austen).
    En mars, la banque d'Henry fait faillite. entraînant des pertes considérables pour son frère Edward (la somme énorme de 20 000 livres, plusieurs millions d'euros de 2009), et son oncle Perrot 10 000 livres). Du coup, la sécurité financière de Jane, Cassandra et Mrs Austen, n'est plus assurée, car Frank et Henry ne peuvent plus faire face à la pension qu'ils leur versaient.
    En décembre, Henri est ordonné diacre (deacon), et devient vicaire (curate) de Chawton. Il sera ordonné pasteur au début de 1817[6].
  • 1824 : Henry est fait vicaire perpétuel de Bentley, dans le Hampshire, où il demeure jusqu'en 1839[7].
  • 1850 : . Mort d'Henry Austen à Tunbridge Wells[7].

Annexes

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  1. Le domaine des grands Marais de Barbotan et de Gabarret, immense territoire à cheval sur les communes limitrophes de Cazaubon (Gers) et Gabarret (Landes).
  2. Richard Crosby avait acquis les droits de Susan par l'entremise de Henry au printemps 1803 pour la somme de 10 livres sterling (£10), et n'avait rien fait pour le publier, malgré la relance de Jane Austen en 1809.

Références

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  1. a et b Paul Poplawski, A Jane Austen encyclopedia, 1998, p. 68-70
  2. Basil Montagu, Edward Erastus Deacon, John Peter De Gex, Great Britain. Court of Review , Reports in cases of bankruptcies, 1844, p. 672
  3. David Nokes, Jane Austen, 1998, p. 485-486
  4. Revue de Gascogne : bulletin bimestriel de la Société historique de Gascogne, Tome XXIX, AUCH 1888, IMPRIMERIE ET LITHOGRAPHIE Q. FOIX, RUE BALGUERIE.
  5. Janet M. Todd, The Cambridge introduction to Jane Austen, 2006, p. 11
  6. Paul Poplawski, "Chronology", A Jane Austen encyclopedia, 1998, p. 3-20
  7. a et b Paul Poplawski, "Chronology", A Jane Austen encyclopedia, 1998, p. 70

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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