Haras de Tamerville
Le haras de Tamerville (affixe : « Tame ») est un haras privé français fondé au lieu-dit Tamerville, à Saint-Côme-du-Mont, dans la Manche. Il s'y élève à la fois des chevaux de sport et des bovins.
Type | |
---|---|
Fondation | |
Site web |
Adresse |
---|
Coordonnées |
---|
Histoire
modifierLe haras de Tamerville a vu se succéder plus de quatre générations d'éleveurs, tous issus de la même famille originaire d'Audouville-la-Hubert dans la Manche[1]. Les plus anciens documents de cette famille attestent qu'Alcindor Brohier y exerce l'élevage de chevaux demi-sang galopeurs et trotteurs, son meilleur cheval étant nommé Vif Argent II[1]. Il fonde la société des courses de Carentan à la fin du XIXe siècle, et en devient commissaire[1].
Alfred Brohier y démarre ensuite l'élevage du cheval de sport, que ses fils George et Jean montent en concours[2]. Jean Brohier s'installe comme éleveur à Tamerville, commune de Saint-Côme-du-Mont, en 1962[2]. Il y tient ensuite les rôles, à la fois, d'éleveur et de cavalier pour jeunes chevaux, puis devient peu à peu cavalier international[1]. Il base son élevage sur deux étalons Pur-sang, Furioso et Foudroyant[1], et devient un acteur important de l'histoire de la race du Selle français[3]. Il achète les juments Ma Pomme et Il Pleut Bergère au Haras national du Pin pour démarrer son élevage[3]. Le croisement entre ces deux souches lui donne la jument Gemini, mère de Narcos II et ancêtre de Nino des Buissonnets[1]. Jean Brohier a aussi fait naître le célèbre étalon Quat'Sous[3]. Il est le frère de Georges Brohier, qui a fondé un autre élevage devenu célèbre, l'élevage Pierreville[4].
Lorsque Jean Brohier vieillit, son fils Denis Brohier prend sa relève à la tête de l'élevage ; il décide d'employer l'affixe « Tame » pour identifier les chevaux qui y naissent[5]. Il est en particulier le naisseur d'Old Chap Tame[5]. En parallèle, il met un terme à l'élevage bovin pour se concentrer sur les chevaux[2].
En 2014, il y naît environ 15 poulains par an[5], parfois via la technologie du transfert d'embryon[2]. Denis Brohier utilise la jeune génétique[2].
Après l'incendie du Haras national de Saint-Lô, Tamerville reçoit des chevaux reproducteur de ce haras temporairement[6]. Fin octobre 2019, le haras reçoit l'étalon olympique Quabri de l'Isle pendant quinze jours pour des prélèvements de semence[7]. Jean Brohier décède en juillet 2020, à l'âge de 94 ans[3].
Description
modifierL'élevage se trouve au bord des marais de Carentan[1], sur la commune de Saint-Côme-du-Mont[8]. Il est devenu un élevage emblématique du Cotentin, selon le périodique Ouest-France[2].
Il s'y pratique à la fois l'élevage du cheval et l'élevage bovin[1]. Les bâtiments de réception du public comptent beaucoup de souvenirs et de photographies de Narcos II et son cavalier Éric Navet[1].
Le corps de ferme est très ancien, puisqu'il en subsiste encore des arcades remontant au XVIe siècle[1]. Le haras dispose d'une carrière mesurant 70x30 m, de 40 boxes dont 16 pour les poulinières, d'une écurie de concours, d'un manège, d'un marcheur, de paddocks, et de 130 hectares d'herbages[1]. Le haras dispose d'un centre d'insémination, d'une salle de suivi gynécologique et d'une salle de monte[1].
En 2014, le haras emploie cinq salariés[5].
Il accueille parfois des concours d'élevage[9].
Notes et références
modifier- Carine Robert, « De Narcos II à Old Chape Tame », sur Lecheval.fr, (consulté le ).
- « TÉMOIGNAGE. Depuis plus de 80 ans, les Brohier élèvent des chevaux de sport dans la Manche », Ouest-France, (consulté le ).
- « Jean Brohier n’est plus. », sur studforlife.com, (consulté le ).
- Marc Verrier, « Georges Brohier s'est éteint, une figure de l'élevage disparaît », Grand Prix magazine, (consulté le ).
- Julien Counet, « Denis Brohier, arrivée de la génération Tame », sur studforlife.com, (consulté le ).
- « Incendie du Haras national de Saint-Lô : Quelles conséquences pour les manifestations équestres et la reproduction ? », (consulté le ).
- « Manche : Quabri de l'Isle, star mondiale de l'équitation, de retour sur ses terres natales », La Presse de la Manche, (consulté le ).
- « HARAS DE TAMERVILLE », sur chevaux-normandie.com (consulté le ).
- « Concours de Selles français au Haras de Tamerville », La Filière Equine by Crédit Agricole Normandie, (consulté le ).
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- (en) [vidéo] Team Stud Uk, « Haras De Tamerville/ Tamerville Stud Normandy », sur YouTube,