Grand Cirque ordinaire

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Le Grand Cirque ordinaire (GCO) est une troupe de théâtre québécoise fondée en 1969 par Paule Baillargeon, Jocelyn Bérubé, Raymond Cloutier, Suzanne Garceau, Claude Laroche et Guy Thauvette^[1]. Raymond Cloutier a défini lui et les siens comme « regroupement d’acteurs révoltés^[2] ». Se définissant comme troupe de théâtre alternatif, elle repose sur une approche de création collective, faisant une large place à l'improvisation^[3].

Raymond Cloutier initiateur et un des fondateurs du Grand Cirque ordinaire

Contexte historique

Dans la foulée de la révolution tranquille en cours au Québec depuis le début des années 1960, le monde du théâtre est aussi en pleine évolution avec des créations originales d'auteurs québécois comme Michel Tremblay et de mises en scènes éclatées comme celles de Jean-Claude Germain^[4]. Les créations collectives du Grand Cirque ordinaire s'inscrivent dans un mouvement auquel participent plusieurs troupes de théâtre : Théâtre des cuisines, Théâtre Euh! (Québec), Les gens d'en bas (Rimouski), Théâtre du sang neuf (Sherbrooke), Théâtre Parminou (Québec)^[5] et Théâtre de l'Eskabel (Montréal)^[6]. Ce mouvement fait large place à l'improvisation, à la musique et à l'imaginaire du cirque.

Parmi le foisonnement des troupes dites de "création collective", le Grand Cirque ordinaire se démarque par le retentissement qu'il a eu dans tout le Québec. Sa première pièce, T'es pas tannée Jeanne d'Arc?, créée en novembre 1969 a connu un succès appréciable tant critique que public. Cette création fait un parallèle entre le sort de Jeanne d'Arc, brûlée sur le bucher et celui des Québécois^[7]. Guy Thauvette a publié T'es pas tannée, Jeanne d'Arc? aux Herbes Rouges en 1991, avec une préface de Michel Tremblay, une postface de Michel Bélair, des photos de André Lecoz et de Guylaine Thauvette.

Créations au théâtre

Titre	Année	Production/Lieu
T’es pas tannée Jeanne-d’Arc ?	1969	TPQ / (plusieurs lieux au Québec)
Alice au pays du sommeil	1970	TPQ / (plusieurs lieux au Québec)
La Famille transparente	1970	TPQ / Théâtre national
Le Québéquoi ? ou T'en rappelles-tu Pibrac ?	1971	TPQ / Cegep de Joliette
L’Opéra des pauvres	1973	GCO / Patriote à Clémence
Un prince mon jour viendra	1974	GCO / Patriote à Clémence
La Tragédie américaine de l’enfant prodigue	1975	GCO / Quat’sous
La Stepette impossible	1976	GCO / Théâtre de la Main
Mandrake chez lui	1976	GCO / Quat’sous
Avec Lorenzo à mes côtés	1983	Quat’sous
Le Grand Cirque ordinaire	1986	Quat’Sous

sources^[8]^,^[9] :

Cinéma

1970 : Le Grand Film ordinaire ou Jeanne d'Arc n’est pas morte, se porte bien et vit au Québec de Roger Frappier
1971 : Montréal blues de Pascal Gélinas^[10]

Musique

1975 : Le Grand Cirque ordinaire, réalisation de Rick Austin, Dominique Brunet et le GCO. Productions Hélios inc., 33 tours. Disques Capitol Emi du Canada Limitée, no SKAO 70.041^[11].

Notes et références

↑ Cahiers de théâtre Jeu (Firm), Dictionnaire des artistes du théâtre québécois., 2008, 422 p. (ISBN 978-2-7644-2156-7, OCLC 857904937, lire en ligne)
↑ Raymond Cloutier, « Le Grand Cirque ordinaire : réflexions sur une expérience », Études françaises, volume 15, numéro 1-2, avril 1979, p. 187 (lire en ligne).
↑ François Villemure, « Aspects de la création collective au Québec », JEU, n^o 4,‎ 1977, p. 57-71 (id.erudit.org/iderudit/28548ac)
↑ Alan Filewod, « Création collective » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le 23 septembre 2019).
↑ Legris, Renée., Société d'histoire du théâtre du Québec. et Bibliothèque nationale du Québec., Le Théâtre au Québec, 1825-1980 : repères et perspectives, Montréal, VLB éditeur, 1988, 208 p. (ISBN 2-89005-331-8, OCLC 25370146, lire en ligne), p. 155
↑ Duplantie, Monique, « Fragments de la petite histoire de l’Eskabel », JEU, n^o 14,‎ 1980 (lire en ligne, consulté le 12 décembre 2017)
↑ « Première représentation de la pièce «T'es pas tannée, Jeanne d'Arc ?» par le Grand Cirque Ordinaire », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le 14 décembre 2017)
↑ Claude Des Landes, « Productions et documents », JEU,‎ 1977, p. 92-103 (id.erudit.org/iderudit/28563ac)
↑ Pierre MacDuff, « Arts et théâtralités », Mainmise,‎ décembre 1976, p. 40
↑ « Théâtralité : Le Grand cirque ordinaire au cinéma | La Cinémathèque québécoise », sur collections.cinematheque.qc.ca (consulté le 12 décembre 2017)
↑ Des Landes, Claude, « Productions et documents », JEU, n^o 5,‎ 1977 (lire en ligne, consulté le 12 décembre 2017)

[1] Cahiers de théâtre Jeu (Firm), Dictionnaire des artistes du théâtre québécois., 2008, 422 p. (ISBN 978-2-7644-2156-7, OCLC 857904937, lire en ligne)

[2] Raymond Cloutier, « Le Grand Cirque ordinaire : réflexions sur une expérience », Études françaises, volume 15, numéro 1-2, avril 1979, p. 187 (lire en ligne).

[3] François Villemure, « Aspects de la création collective au Québec », JEU, n^o 4,‎ 1977, p. 57-71 (id.erudit.org/iderudit/28548ac)

[4] Alan Filewod, « Création collective » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le 23 septembre 2019).

[5] Legris, Renée., Société d'histoire du théâtre du Québec. et Bibliothèque nationale du Québec., Le Théâtre au Québec, 1825-1980 : repères et perspectives, Montréal, VLB éditeur, 1988, 208 p. (ISBN 2-89005-331-8, OCLC 25370146, lire en ligne), p. 155

[6] Duplantie, Monique, « Fragments de la petite histoire de l’Eskabel », JEU, n^o 14,‎ 1980 (lire en ligne, consulté le 12 décembre 2017)

[7] « Première représentation de la pièce «T'es pas tannée, Jeanne d'Arc ?» par le Grand Cirque Ordinaire », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le 14 décembre 2017)

[8] Claude Des Landes, « Productions et documents », JEU,‎ 1977, p. 92-103 (id.erudit.org/iderudit/28563ac)

[9] Pierre MacDuff, « Arts et théâtralités », Mainmise,‎ décembre 1976, p. 40

[10] « Théâtralité : Le Grand cirque ordinaire au cinéma | La Cinémathèque québécoise », sur collections.cinematheque.qc.ca (consulté le 12 décembre 2017)

[11] Des Landes, Claude, « Productions et documents », JEU, n^o 5,‎ 1977 (lire en ligne, consulté le 12 décembre 2017)

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