Grosley-sur-Risle
Grosley-sur-Risle est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Grosley-sur-Risle | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Dominique Civel 2020-2026 |
Code postal | 27170 |
Code commune | 27300 |
Démographie | |
Gentilé | Grosleyen |
Population municipale |
528 hab. (2021 ) |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 48″ nord, 0° 48′ 14″ est |
Altitude | Min. 90 m Max. 162 m |
Superficie | 13,18 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brionne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierGrosley-sur-Risle est une commune du pays d'Ouche[1].
Communes limitrophes
modifierGéologie et relief
modifierHydrographie
modifierLa commune est traversée par la Risle[3]. Celle-ci disparait momentanément depuis plusieurs siècles, au moins depuis le cadastre napoléonien, dans une bétoire, à Châtel-la-Lune, non loin du Moulin Chapelle, et qui, après un cours souterrain de 5,5 kilomètres passe sous la forêt de Beaumont-le-Roger (Eure), réapparaît près de l'ancien château de Grosley-sur-Risle, à la Fontaine-Roger, que la tradition a surnommée la Fontaine Enragée. Celle-ci ne fait que partir et revenir, notamment en 2012, une nouvelle bétoire s'est formée, faisant un trou de 4 puis 8 mètres de diamètre. La rivière a repris son cours durant l'hiver, une fois la bétoire pleine. Cet événement ne s'était pas produit depuis plus de trente ans[4].
Voies de communication et transports
modifierLa ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg traverse la Risle sur un viaduc de 61 mètres de long et 13 mètres de hauteur construit en 1855 sur le territoire communal, au point kilométrique (P) 137,900. La gare de Beaumont-le-Roger en est distante de moins de 5 kilomètres.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 717 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernay à 16 km à vol d'oiseau[8], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 666,9 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Grosley-sur-Risle est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[13]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,8 %), prairies (20,1 %), terres arables (15,3 %), zones urbanisées (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Grolei en 1155[17],[18] (cartulaire du prieuré de la Sainte-Trinité de Beaumont-le-Roger), Grolaium vers 1199 (charte du comte Robert de Meulan), Groolaium en 1204 (charte de Lambert Cadoc), Groulayum en 1303 (cartulaire de la Sainte-Trinité de Beaumont), Grollay en 1413, Grolay en 1644 (Coulon, les Riv. de France)[19].
Peut-être du latin graulus « corbeau »[20] ou gracula « corneille » et du suffixe collectif –etum, d'où le sens global de « lieu fréquenté par les corbeaux »[20] ou « ensemble de corneilles »[18], explications douteuses[17]. L’origine est obscure[17].
La Risle est une rivière de Normandie qui s'écoule dans les départements de l'Orne et de l'Eure.
Remarque : Le latin gracula est en fait un néolatin datant de la fin de la période médiévale, le latin ne connaissant que graculus « choucas » (gracula s'appliquant à la rigueur à sa femelle), or le toponyme est attesté dès le XIIe siècle et la forme la plus ancienne de son homonyme Groslay (Val-d'Oise) est Graulido au IXe siècle. De graculus procède le bas latin graulus « corbeau freux, choucas » à l'origine de l'ancien français grolle « corbeau »
Histoire
modifierPolitique et administration
modifierAdministration municipale
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2021, la commune comptait 528 habitants[Note 2], en évolution de +0,57 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierLa commune de Grosley-sur-Risle compte un édifice inscrit au titre des monuments historiques :
- l'église Saint-Léger (XIe, XVe, XVIe et XVIIe siècles) Inscrit MH (1954)[25]. L'église a été construite au XIIe siècle (mur sud) ; le mur nord a été reconstruit au XVe siècle ; la façade, le chevet et la charpente datent du XVIe siècle et la sacristie du XVIIIe siècle.
Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel :
- motte castrale dite de la Chapelle du Pin, au lieu-dit le Pin[26], possession probable des seigneurs du Pin[27],[Note 3].
- un château fort des XIVe et XVe siècles (?) au lieu-dit le Vieux-Château[28] ;
- une ferme des XVIIIe et XXe siècles au lieu-dit le Val-Gallerand[29]. Il s'agit d'une ancienne ferme du XVIIIe siècle (four à pain). Le logis, la grange et le silo ont été construits en style néo-normand entre 1930 et 1940. Il est dit que le corps principal serait constitué d'éléments de la première gare de Deauville (renouvelée en 1930 par l'architecte Jean Philippot) transportés et remodelés sur place.
Autre point d'attrait :
- buste de René Alexandre, sociétaire de la Comédie-Française et maire de Grosley-sur-Risle, près de l'église.
-
L'église. -
Le monument aux morts. -
Le pont sur la Risle. -
Le calvaire de chemin. -
La croix de cimetière.
Patrimoine naturel
modifierNatura 2000
modifier- "Risle, Guiel, Charentonne"[30].
ZNIEFF de type 1
modifierZNIEFF de type 2
modifier- La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne[33].
Personnalités liées à la commune
modifier- René Alexandre (1885-1946). Sociétaire de la Comédie Française, il épousa Gabrielle Robinne, elle aussi sociétaire de la Comédie Française, en 1912. Il fonda, à Grosley, la maison de repos des acteurs anciens combattants. Lui-même fut ancien combattant de la Première Guerre mondiale.
- Gabrielle Robinne (1886-1980). Actrice de cinéma, dès l'époque du « muet » au début du XXe siècle, jusqu'à la seconde moitié du siècle. Elle fut aussi une actrice de théâtre de renom. La ville de Montluçon, où elle est née, l'a honorée en baptisant son théâtre de son nom. Tous deux vécurent à La Coletterie, chaumière au bord de la Risle à Grosley. Celle-ci existe encore.
Héraldique
modifierBlasonnement :
De sinople au chevron ondé brisé d'argent, accompagné en chef d'une feuille accostée de deux biches passantes affrontées et en pointe d'une roue de moulin le tout d'or
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Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Grosley-sur-Risle sur le site de l'Institut géographique national
- Site de l'histoire illustrée des bâtiments de la ferme de Val Gallerand
Notes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Les seigneurs du Pin apparaissent fréquemment dans les sources écrites médiévales et notamment dans l'Historia ecclesiastica d'Orderic Vital, qui sont certainement des seigneurs du Pin, commune actuelle du département du Calvados (Le Pin), plutôt que du Pin-au-Haras, département de l'Orne.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Le pays d'Ouche », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Risle (H6--0200) ».
- De nombreux auteurs signalent cette particularité, notamment : Auguste Le Prevost, dans ses Notes pour servir à la topographie et à l'histoire des communes du département de l'Eure, 1849, Jean François Gabriel Vaugeois, dans son Histoire des antiquités de la ville de Laigle et de ses environs, 1841, CH. Piquet, géographe du Roi et S.A.R. Mgr le Duc d'Orléans, dans leurs Notes pour servir à la topographie et à l'histoire des communes du département de l'Eure par Dictionnaire géographique universel contenant la description de tous les lieux du globe intéressants sous le rapport de la géographie physique et politique, de l'histoire, de la statistique, du commerce et de l'industrie, par une société de géographes, tome huitième, à Paris chez les éditeurs A.J. Killian, libraire, rue de Choiseul no 3, quai de Conti no 17".
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Grosley-sur-Risle et Bernay », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bernay » (commune de Bernay) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bernay » (commune de Bernay) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Évreux », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 120
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France - Page 343.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 104.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 333b
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église », notice no PA00099439, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château fort », notice no IA00018813, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Anne-Marie Flambard Héricher (préf. Vincent Juhel), Le château de Vatteville et son environnement, de la résidence comtale au manoir de chasse royal, XIe – XVIe siècle, vol. Mémoire de la Société des antiquaires de Normandie, t. XLVIII, Caen, Société des antiquaires de Normandie, , 393 p. (ISBN 978-2-919026-27-2), p. 31.
- « Château fort », notice no IA00018811, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00018812, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Le bois de Grammont et les prairies du val Gallerand », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Le bois et les prairies du Hom », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).