Gouvernement John Jones Ross
Le mandat du gouvernement de John Jones Ross, devenu premier ministre du Québec à la suite de la démission de son prédécesseur Joseph-Alfred Mousseau, s'étendit du au . Étant membre du Conseil législatif, il ne siègeait pas à l'Assemblée législative.
Premier ministre | John Jones Ross |
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Élection | 1886 |
Législature | 5e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 3 ans et 2 jours |
Parti politique | Parti conservateur |
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Ministres | 6 |
Femmes | 0 |
Hommes | 6 |
Caractéristiques
modifierLe gouvernement de John Jones Ross est ébranlé par l'insurrection des Métis en 1885 et, plus encore, par l'exécution de leur chef Louis Riel. Plusieurs députés du parti de Ross, le Parti conservateur, l'accusent de n'avoir pas intercédé auprès du gouvernement fédéral pour l'en empêcher et décident de former une coalition avec les libéraux d'Honoré Mercier : le Parti national. La coalition remporte les élections de 1886. Ross tente de garder le pouvoir mais, devant la contestation grandissante de certains membres de son parti, préfère laisser la place à son leader à l'assemblée, Louis-Olivier Taillon. Le gouvernement de celui-ci ne dure pas quatre jours puisqu'il est battu à l'assemblée par une motion de non confiance. Les conservateurs n'ont plus le choix que de laisser le pouvoir à Mercier.
Chronologie
modifier- : assermentation du cabinet Ross devant le lieutenant-gouverneur Théodore Robitaille. Comme Ross est membre du Conseil législatif, c'est Taillon qui doit agir comme leader du gouvernement à l'Assemblée législative.
- : début de la troisième session de la 5e législature. Ross refuse d'accorder une enquête sur la vente du Québec, Montréal, Ottawa et Occidental, qu'il réclamait pourtant à l'époque de Mousseau et de Chapleau.
- : l'Assemblée législative adopte un projet de loi accordant au curé Labelle un projet de loterie devant subventionner la colonisation. Le Conseil législatif, à prédominance ultramontaine, vote cependant contre.
- : la quatrième session de la 5e législature est marquée par l'inquiétude concernant l'insurrection des Métis de Louis Riel dans l'Ouest du Canada.
- : assemblée du Champ-de-Mars à la suite de l'exécution de Louis Riel. Wilfrid Laurier et Honoré Mercier y prononcent des discours accusant John A. Macdonald de l'avoir abandonné à la haine des fanatiques. Les conservateurs québécois sortent ébranlés de la crise car plusieurs d'entre eux, déçus de l'attitude de leur chef, abandonnent leur parti pour tenter une alliance avec les libéraux de Mercier.
- : cinquième session parlementaire de la 5e législature. Les attaques de Mercier contre le gouvernement Ross se font cinglantes, l'accusant de n'avoir fait aucune représentation au gouvernement fédéral afin d'empêcher l'exécution de Riel.
- Été 1886: Mercier annonce la création d'un Parti national, unissant les libéraux et les conservateurs qui blâment leur parti d'avoir permis l'exécution de Riel.
- : élections générales. Les libéraux remportent 33 circonscriptions, les conservateurs 26 et les conservateurs nationaux 3. Malgré la majorité libérale, les conservateurs tentent de rester au pouvoir car ils espèrent le ralliement des nationaux.
- : démission du cabinet Ross. Le lieutenant-gouverneur Louis François Rodrigue Masson demande à Louis-Olivier Taillon de former le nouveau gouvernement. Celui-ci est le même que celui de Ross en plus de Henry Starnes qui devient commissaire de l'Agriculture et des Travaux publics.
- : début de la première session de la 6e législature.
- : l'opposition vote une motion de non confiance. Taillon démissionne.
- : le lieutenant-gouverneur Masson demande à Honoré Mercier de former le prochain gouvernement.
Composition
modifierBibliographie
modifier- Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec. Tome III, Septentrion, .
- Paul-André Linteau, René Durocher et Jean-Claude Robert, Histoire du Québec contemporain. Tome I, Boréal Express, .
- Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec.