Gabriel Devreux
Gabriel Devreux est un architecte belge né le à Marcinelle et mort au combat le à Adinkerque. Il est l'auteur, entre autres, de la façade du bâtiment Solvay de Université du Travail Paul Pastur à Charleroi.
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Gabriel Émile Léon Joseph Marie Ghislain Devreux |
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Biographie
modifierGabriel Émile Léon Joseph Marie Ghislain Devreux, né le à Marcinelle, est le fils d'Émile Devreux et d'Émilie Lambilliotte[1].
Il fait ses études primaires à l'école des garçons du Centre. Après quatre années d'humanité à Eischweiler, il termine celles-ci à l'Institut Rachez à Anvers. Sa vocation d'architecte s'affirmant, il fait des études d'architecture à Charlottenburg en Allemagne pendant deux ans. Il poursuit ses études à Paris et trois ans plus tard, il obtient son diplôme d'ingénieur-architecte[2].
Architecte comme son père, Gabriel Devreux travaille sur différents chantiers, notamment à la construction de lignes de chemin de fer. C’est lors d’un projet au Moyen Orient, qu’il épouse Henriette Volgo à Constantinople[3].
Il devient l'adjoint de Jean-Laurent Hasse, architecte de l'exposition de Charleroi de 1911. Il est l'auteur, entre autres, de la façade principale de l'exposition. En collaboration avec son père, il dessine la façade du Palais de l'Art wallon et le restaurant le Faisan doré qui a également l'allure d'un palais. Il est sollicité par des exposants pour réaliser leur pavillon : Delhaize Le Lion, Warocqué et la Société d'électricité de Charleroi. Le pavillon électrique et la façade du Palais de l'Art wallon sont les seuls bâtiments subsistants de sa collaboration à cette exposition[4].
En 1914, quand éclate la Première Guerre mondiale, il s'engage dans l'armée belge comme simple soldat du génie. Il se distingue à Duffel et Waelhem. Dès novembre 1914 sur l'Yser, il est nommé officier[2]. Alors qu'il s'occupe de travaux de fortification, il est tué par un éclat d'obus à proximité d'Adinkerque le [3].
C'est un projet trouvé dans ses papiers qui inspire son père pour la réalisation du monument aux martyrs à Charleroi[5]. Ce monument sur lequel est inscrit son nom a été inauguré le 8 juillet 1923[6]. Il est inhumé au cimetière militaire d'Adinkerque[2].
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Restaurant « Le Faisan doré ».
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Le pavillon Delhaize.
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Le pavillon Warocqué.
Distinctions
modifier- Chevalier de l'ordre de Léopold avec palmes[2];
- Croix de guerre 14-18[7].
Il a été cité à l'ordre de l'armée en 1917.
Notes et références
modifier- Belgian War Dead Register.
- Arthur Pater, « In Memoriam - Gabriel Devreux », Gazette de Charleroi, , p. 2 (lire en ligne )
- Delforge 2013.
- Mengeot 2011, p. 110.
- « Inauguration du Monument à nos Martyrs », Gazette de Charleroi, , p. 2 (lire en ligne ).
- « Petite scène de rue », Gazette de Charleroi, , p. 3 (lire en ligne )
- Lyr 1930, deuxième partie, p. 121.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- René Lyr (dir.), Nos Héros morts pour la Patrie, Bruxelles, (1re éd. 1923).
- Chantal Mengeot, « Les architectes de l'exposition : Jean-Laurent Hasse, Gabriel Devreux et Edmond Duquesne », dans Charleroi 1911-2011 : L'industrie s'associe à la culture, , 564 p. (ISBN 978-2-87522-075-2), p. 108-111.
- Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 p. (ISBN 2-930014-42-3), p. 152-153
- Iwan Strauven (dir.), Judith Le Maire (dir.) et Marie-Noëlle Dailly (dir. et photogr.), 1881-2017 Charleroi métropole, Bruxelles/Paris, Mardaga et Cellule architecture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, coll. « Guide d'architecture moderne et contemporaine » (no 4), , 367 p. (ISBN 978-2-8047-0367-7), p. 351.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Gabriel Emile Leon Joseph Marie Ghislain DEVREUX », sur Belgian War Dead Register (consulté le ).
- Paul Delforge, « Gabriel Devreux », sur Connaitre la Wallonie, (consulté le ).