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Gabriel Delagrange

architecte suisse (1715-1794)

Gabriel Delagrange, né en 1715 à Lausanne et mort dans la même ville en 1794, est un architecte suisse, actif essentiellement dans le canton de Vaud, mais qui a travaillé aussi à Morat et au Locle[1].

Gabriel Delagrange
Biographie
Naissance
Décès
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LausanneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Père

Biographie

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Gabriel Delagrange, protestant, d’une famille originaire de Buxy (Saône-et-Loire)[2], est fils de l’architecte Guillaume Delagrange et de Jeanne-Françoise Cottonet. Il a sans doute appris son métier d’architecte avec son père et son grand frère Jean-Pierre Delagrange. Veuf en 1757 d’Anne Bonnet, qui lui a donné quatre enfants, il se remarie avec Susanne-Judith[3], fille de son cousin germain Paul Rémy. Cette seconde épouse, de seize ans sa cadette, lui donne encore sept enfants (dont quatre survivront)[4].

Gabriel apparaît comme bâtisseur dès 1739. En sa qualité d’« architecte de Leurs Excellences de Berne » (autorité sous laquelle se trouve le Pays de Vaud jusqu’à la Révolution vaudoise), il élève diverses cures et bâtiments officiels, et restaure également la cathédrale de Lausanne (1747-1749). Son œuvre, très importante, comprend notamment les temples de Corcelles-sur-Chavornay (1754) et surtout de Prilly (1765-1766), considéré comme le chef-d'œuvre des églises réformées de la campagne vaudoise[5].

On distingue deux grands courants dans ses constructions civiles ou privées : L'un est baroquisant, comme l’ancien grenier d'Orbe (1758-1760)[6], l'autre, classique, avec notamment le château de Corcelles-le-Jorat (1769), diverses maisons ville ou de campagne à Lausanne[7], mais aussi à Bettens (château, 1756), à Renens (maison des Tilleuls)[8], à Payerne (hôpital, 1773-1775) et au Locle (maison Ducrot, 1787 ; Château des Monts, attribué, 1780-1790). À Lausanne, sur les chantiers du château de Beaulieu II (vers 1774-1775) et du château de Béthusy (1774) ainsi que sur celui du château de Champittet (1789-1791) à Cheseaux-Noréaz, il exécuta les idées d'autres architectes, encore inconnus[9].

Ce même architecte a également présenté en 1762 un projet pour l'hôtel de ville d'Orbe (projet abandonné cependant)[10].

Notes et références

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  1. Marcel Grandjean, « Delagrange » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Et non pas de Bussy (Côte d’Or) comme indiqué parfois par erreur.
  3. Portrait peint en 1758 par Jean-François Guillibaud, dans: Laurent Golay, Sylvie Costa, Claude-Alain Künzi et Diana Le Dinh, Musée historique Lausanne : 100 ans, Lausanne, Éditions Favre SA, , 255 p. (ISBN 978-2-8289-1701-2), p. 173.
  4. Paul Bissegger, « Les traits de l’architecte. En marge des portraits de Gabriel Delagrange (1715-1794) et de son épouse, œuvres du peintre genevois Jean-François Guillibaud : une famille de réfugiés huguenots », Monuments vaudois 4/2013, pp. 24-34.
  5. Marcel Grandjean, Les temples vaudois. L’architecture réformée dans le Pays de Vaud (1536-1798), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « BHV 51 », , p. 280-295.
  6. « Fiche de recensement 84 », sur recensementarchitectural.vd.ch.
  7. Marcel Grandjean, Les Monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud IV. Lausanne, villages, hameaux et maisons de l'ancienne campagne lausannoise, Bâle, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Monuments d'art et d'histoire de la Suisse 71 », , 451 p. (ISBN 3-7643-1208-4), passim.
  8. Isabelle Roland, « Une œuvre méconnue de Gabriel Delagrange », Monuments vaudois, vol. 9,‎ , p. 77-87 (ISSN 1664-3011).
  9. Guide artistique de la Suisse, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN 978-3-906131-98-6), passim.
  10. Yves Dubois et Laurent Auberson, « De l’aquarelle à la pierre. L’hôtel de ville d’Orbe dans tous ses états », Monuments vaudois, vol. 9,‎ , p. 5-20 (ISSN 1664-3011).

Annexes

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Bibliographie

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  • Paul Bissegger, « Les traits de l’architecte. En marge des portraits de Gabriel Delagrange (1715-1794) et de son épouse, œuvres du peintre genevois Jean-François Guillibaud : une famille de réfugiés huguenots », Monuments vaudois, vol. 4,‎ , p. 24-34.
  • Isabelle Roland, « Une œuvre méconnue de Gabriel Delagrange », Monuments vaudois, vol. 9,‎ , p. 77-87.

Liens externes

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