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Gabriel Banon

homme d'affaires et géopoliticien franco-marocain

Gabriel Banon est un homme d'affaires, économiste et consultant franco-marocain, né à Casablanca le 6 janvier 1928 et mort le .

Gabriel Banon
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 96 ans)
Sépulture
Cimetière Israélite de Ben M'Sik (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activité
Enfants
Patrick Banon (d)
Anilore Banon
Tristane Banon
Bruno Banon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Gabriel Banon est le fils de Jacob Banon (1904-1983), juriste proche de Mohammed V puis de Hassan II[Note 1] et président de la communauté juive de Casablanca durant de nombreuses années[1].

Natif de Casablanca, Gabriel Banon fait ses études au lycée Lyautey, puis à Lyon, où il décroche une licence en droit ; il étudie également à Oslo (diplôme d'ingénieur civil).

Carrière

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De retour au Maroc, Gabriel Banon participe à la création de la chambre syndicale des ingénieurs du Maroc, puis à celle de l'école des responsables syndicaux de l'UMT (premier syndicat marocain) de Rabat. Membre du cabinet du ministre de l'Industrie Thami Ouazzani, il retourne en France en 1956, pour s'acquitter de son service militaire. Durant son service, il est envoyé en Israël, où il est conseiller du commandant en chef de l'armée de l'air israélienne Dan Tolkovsky[2].

Entrepreneuriat

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De 1957 à 1961, Gabriel Banon est directeur des usines Japy du groupe Worms (sous la direction d'André Dewavrin), puis directeur des usines du groupe Alfa Laval de 1961 à 1971[3].

En 1969, il est fait conseiller pour la politique industrielle auprès du président français Georges Pompidou, et est nommé à la tête de l'Institut de développement industriel (IDI)[4],[5], dont il fut le premier directeur, jusqu'en 1973[2],[6].

Dirigeant de la société Siersatom (industrie nucléaire) de 1973 à 1980, et de Sofinem de 1981 à 1984, il devient ensuite président-directeur général de deux sociétés : Winvest, société d'investissement (qui sera absorbée par sa filiale américaine, et dans laquelle étaient associés notamment l'ancien président Gerald Ford et l'ancien sous-secrétaire d'Etat Lawrence Eagleburger[2]) à partir de 1984, et Solitair Kapital AB, société de leasing d'avions[Note 2],[7] à partir de 1997[8].

Il fut également vice-président national du Centre des jeunes dirigeants d'entreprise (CJD) en France, membre du conseil du Comité national de l'organisation française et de la Fondation nationale pour l'enseignement du management[8]. Aux États-Unis, il est membre du conseil consultatif de l'Université de Caroline du Sud à Columbia de 1986 à 1992[8].

Consultant

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Peu après les Accords d'Oslo, en décembre 1993, Gabriel Banon rencontre Yasser Arafat[9]. Celui-ci le prend comme conseiller économique en chef[8],[9]. L'Autorité palestinienne le nomme ensuite à la tête d'une société conseil à but non lucratif[10], la "Strategic and Development Policy Advisors"[11],[12], basée en France[10], et chargée d'assister la Palestine dans sa politique de développement économique[10],[4],[5]. Les différentes missions dont sont alors chargées la SDPA comprennent notamment de porter assistance au PECDAR[Note 3],[10] et de gérer le reversement par Israël des fonds de pension palestiniens. Arafat met fin à cette dernière mission en janvier 1997[13] pour la confier à un autre groupe de gestion.

Via la SDPA, Gabriel Banon s'occupe également du développement du réseau téléphonique sur le territoire palestinien[3], de la création du port de Gaza[5], et de la fondation de la Lettre économique palestinienne, en partenariat avec l'agence de presse palestinienne Wafa. Le rédacteur en chef en est Stéphane-Xavier Trano ; le mensuel cesse sa parution début 1997.

En 2005, Gabriel Banon est conseiller auprès du Conseil de sécurité économique de la fédération de Russie[14].

Il participe à de nombreux travaux pour la fondation Initiatives et Changement[15],[16], est le secrétaire général du groupe de travail israélo-palestinien de Caux pour la paix et la réconciliation (Caux Working Group for Peace and Reconciliation) en 2009[17],[18], et reste conseiller spécial pour plusieurs gouvernements africains[16].

En 2012, il est chroniqueur en économie et en géopolitique de la radio marocaine Luxe Radio[19].

Le 15 janvier 2019, Banon critique la ministre israélienne de l’Égalité sociale, Gila Gamliel (d'origine libyenne et yéménite) à la suite de la demande par cette dernière à sept pays arabes (dont le Maroc, son pays d'origine) de la somme de 250 milliards, au titre d’indemnisations pour les juifs chassés de sept pays arabes. Pour lui, l'inclusion du Maroc dans cette demande relève d’une « ignorance crasse des réalités marocaines »[20].

Vie privée

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Gabriel Banon partageait sa vie entre le Maroc, les États-Unis et la Suisse[21],[22].

Il est le père de quatre enfants : Patrick, écrivain et chercheur affilié à la chaire « Management et Diversité » de l'université Paris-Dauphine[23], Bruno, comédien et professeur d'art dramatique[24], et Anilore, artiste collagiste et sculptrice[25] divorcée de l'avocat Pierre Lellouche, enfants de Guilaine Banon[26], et Tristane, fille d'Anne Mansouret[27], née hors mariage, reconnue à la naissance par Gabriel Banon[21].

Gabriel Banon décède le à l'âge de 96 ans[28].

Œuvres

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  • Gabriel Banon (préf. Charles Penz), Vaine recherche, Éditions Paul Bory, , 81 p.
  • Gabriel Banon et Daniel Huguenin (préf. Michel Drancourt), Le Parti de l'Entreprise, Fayard, , 154 p.
  • Gabriel Banon et Daniel Huguenin, Entreprendre pour quoi faire ?, Denoël, coll. « Cibles », , 148 p.
  • Pas d'orchidées pour l'entreprise, Paris, Éditions Encre, , 223 p. (ISBN 2-86418-142-8 et 9782864181422).
  • La Paix de tous les dangers, Éditions Val de France, , 222 p. (ISBN 2-84382-039-1 et 9782843820397)
  • Le Partage de la Mémoire, Séguier, 2010, EDDIF (ISBN 978-99541-0320-3)
  • Un regard sur le monde, Éditions du Patrimoine, 2014
  • Vaine recherche. Soixante ans après, Éditions du Patrimoine, 2016
  • Clés de géopolitique, La Croisée des chemins, 2018, EDDIF (ISBN 978-99541-0655-6)
  • Divagations amoureuses, La Croisée des chemins, 2018, EDDIF (ISBN 978-99541-0666-2)

Notes et références

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  1. Le monarque le décora de l'Ouissam alaouite.
  2. Plus tard filiale de la société Wexford, fonds d’investissement américain.
  3. Palestinian Economic Council for Development and Restructuration, organisme chargé de la reconstruction et du développement économique des territoires palestiniens.

Références

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  1. Abdellatif Mansour, « Le père, le fils et Casablanca », Maroc Hebdo International, no 530,‎ , p. 36 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  2. a b et c Khalid Belyazid et Fedoua Tounassi, « Le Maroc doit sauter vers la société post-industrielle », L'Économiste, no 611,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (en) Robert S. Greenberger et Amy Dockser Marcus, « Arafat's operators », The Wall Street Journal Western Edition, Dow Jones & Company, Inc.,‎ (ISSN 0193-2241)
  4. a et b Zeghidour Slimane, « Après le retour de Yasser Arafat à Jéricho : Le nerf de la paix », La Vie, no 2550,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b et c Nicolas Beau, « Gaza : Les fruits amers de la paix », L'Expansion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Gabriel Banon, « De quelle bourse le Maroc a besoin ? », Maroc Hebdo International, no 856,‎ , p. 43 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  7. Abdellah Chankou, « Fil info de Maroc Hebdo International », Maroc Hebdo International, no 472,‎ , p. 2 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  8. a b c et d (en)Strategic Partners Group, « Management », sur artel.ru, Artel (consulté le ).
  9. a et b (en) Max Berley, « Palestinians' Investment Guru Shrugs Off Death Threats : Arafat's French-Jewish Adviser », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. a b c et d Dépêche AFP du 7 juillet 1994.
  11. Gabriel Banon, « Mise au point », sur Gabriel Banon - Politiquement incorrect, (consulté le ).
  12. Ayoub Akil, « Mourir pour la liberté et la dignité », Perspectives Méditerranée,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Reuters, « Yasser Arafat limoge un conseiller économique français »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Libération, .
  14. Fatima El Ouafi, « Les Russes s'intéressent de plus près au Maroc », L'Économiste, no 2072,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Clôture du deuxième Forum de Caux pour la sécurité humaine », Initiatives et Changement, (consulté le ).
  16. a et b Gabriel Banon, « Débat autour de l'insécurité humaine », Changer International, Initiatives et Changement, no 333,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  17. Nadia Belkhayat, « Gabriel Banon raconte Arafat au quotidien », L'Économiste, no 3422,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (en)Mike Lowe, Mike Brown, Mary Lean, Andrew Stallybrass, « International Caux Conferences 2009 - Report », Initiatives et Changement, (consulté le ), p. 6[PDF].
  19. « Gabriel Banon », Luxe Radio (consulté le ).
  20. Gabriel Banon, « Réponse de Gabriel Banon à une ministre israélienne ignorante », sur Maroc Diplomatique, (consulté le ).
  21. a et b Fabienne Le Moal, « Tristane Banon, l’ombre du père », sur Europe1.fr, Europe 1, (consulté le ).
  22. Gabriel Banon, « Biographie », sur Gabriel Banon - Politiquement incorrect, (consulté le ).
  23. Patrick Banon, « En savoir + sur Patrick Banon », Patrick Banon (consulté le ).
  24. « Atelier Libre Jeu »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  25. « Banon, Annie-Laure », sur ledelarge.fr, Le Delarge (consulté le ).
  26. « Décès de Guilaine Banon », Maroc Hebdo International, no 685,‎ , p. 49 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  27. Ondine Millot, « Tristane Banon, le mal-être à livres ouverts », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. [1].

Liens externes

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