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Géfosse-Fontenay

commune française du département du Calvados

Géfosse-Fontenay Écouter est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 131 habitants[Note 1].

Géfosse-Fontenay
Géfosse-Fontenay
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom
Maire
Mandat
Brigitte Blestel
2020-2026
Code postal 14230
Code commune 14298
Démographie
Gentilé Géfossiens
Population
municipale
131 hab. (2021 en évolution de −7,75 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 21′ 54″ nord, 1° 05′ 37″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 32 m
Superficie 11,11 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Trévières
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Géfosse-Fontenay
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Géfosse-Fontenay

Géographie

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Commune littorale de la baie des Veys à l'extrême ouest du Calvados, Géfosse-Fontenay se trouve à 4,5 kilomètres d'Isigny-sur-Mer et presque à mi-distance entre Bayeux (29 km) et Saint-Lô (27 km). La commune se situe dans le pays du Bessin et dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

 
Carte de la commune.

Hydrologie

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Le ruisseau Rhin[2] parcourt la commune.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 760 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 28 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Géfosse-Fontenay est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[14]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[15].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (99,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,8 %), terres arables (36,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), zones humides côtières (0,4 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols. 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Géfosse est attesté sous la forme Guioldfosse en 1160, (à lire *Givoldfosse)[17].

Ce toponyme dérive de l’anthroponyme germanique Givold et du latin fossa « fosse, fossé »[17], peut-être dans le sens médiéval de « mouillage »[18] en mer ou en rivière, une sorte de point bas par lequel on pouvait tirer des barques et leurs marchandises.

Fontenay est attesté sous les formes Fontanetum et Fontenetum en 1222[19], Fontenay sur le Vé en 1371, Fontenay sur le Vey au XVIIIe siècle (Cassini)[20].<

Fontenay : « ensemble de fontaines ».

Le gentilé est Géfossien.

Histoire

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Un ancien port médiéval permettait la traversée de la baie des Veys[21].

En 1861, Géfosse (193 habitants en 1856[22]) absorbe Fontenay (162 habitants)[23]) au sud-ouest du territoire.

Politique et administration

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Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1961 mars 2001 André Rauline DVD Conseiller général
mars 2001[24] mai 2020 Françoise Écureux SE Femme au foyer
mai 2020[25] En cours Brigitte Blestel SE Ambulancière
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[25].

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 131 habitants[Note 2], en évolution de −7,75 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Géfosse-Fontenay a compté jusqu'à 365 habitants en 1866, mais les deux communes fusionnées en 1861 totalisaient 438 habitants au premier recensement républicain, en 1793 (224 habitants à Géfosse, 214 à Fontenay).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
224231218201214190181194202
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
193339365306318346328328343
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
331313279262241220247215220
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
207196193161124111135136130
2015 2020 2021 - - - - - -
142132131------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[29].

Lieux et monuments

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  • Église Saint-Pierre du XVIIIe siècle, inscrite au titre des monuments historiques[30].
  • Chapelle du manoir de l'Hermerel.
  • Manoir de l'Hermerel, XVe siècle, chapelle et colombier. Il s'agit d'un exemple typique de l'architecture des fermes-manoirs du Bessin. L'ensemble est également inscrit au titre des monuments historiques[31].
  • Manoir du Hommet : construit au XVIIe siècle, probablement sur les restes d'un donjon des XIIe – XIIIe siècle, il est la possession de la famille d'Amours, qui le conservera jusque vers le milieu du XVIIIe siècle. Au XVIe siècle, Thomas d'Amours est seigneur du Hommet, et son fils à la suite. Au début du XIXe siècle le manoir échoit à la famille Hubert, puis en 1825, il est cédè à la famille Belhache, et au XXe siècle, le manoir est la possession de la famille Ecureux, descendant des Belhache. En 1966, c'est Marcel Ecureux qui entreprend sa restauration[32].
La ferme-manoir est entourée d'un mur d'enceinte et de bâtiments agricoles. On accède à la cour par un portail en pierre de taille, avec porte piétonne et porte charretière. Le logis seigneurial, de plan rectangulaire, est flanqué à chacune de ses extrémités d'une tour carrée, construite probablement sur des fondations du XIIe siècle, qui portent les dates de 1647 pour la tour Est et de 1667 pour la tour Ouest. Hautes de quatre niveaux avec une fenêtre à chaque niveau, elles sont percées d'ouvertures rondes permettant le tir d'un mousquet. La tour Est renfermait un pigeonnier et à sa gauche subsistent les vestiges d'un four à pain. La porte principale du logis est surmontée des armoiries de la famille, qui ont été buchées à la Révolution. Bien que peu lisibles, on distingue un animal à cornes. L'escalier central arbore à chaque étage des écussons sculptés sur les clés de voûte. Autour du logis sont disposés différents bâtiments agricoles construits en pierre calcaire et qui sont desservis par plusieurs portes charretières[33].
  • Ferme-manoir de la Rivière des XIVe et XVIIe siècles : les bâtiments de styles différents juxtaposent une salle voûtée, une tour carrée à mâchicoulis du XVe siècle et une façade de logis du XVIIe siècle avec ses baies qui ont perdu leurs meneaux, sur lequel est plaqué un porche du XVIIIe siècle[34].
  • Ferme-manoir le Lieu d'Amour.
  • Château de Géfosse du XIIIe siècle.
  • Château de la Champagne de la fin du XIVe siècle[35]

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. « I4007000 »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  6. « Orthodromie entre Géfosse-Fontenay et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Les communes soumises à la loi littoral », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  15. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a et b Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 966.
  18. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 133.
  19. Charte de l’abbaye d’Aunay.
  20. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Calvados, page 117.
  21. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 64 (Géfosse-Fontenay).
  22. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Fontenay », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
  24. « Maire depuis 2001, Françoise Écureux est réélue », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. a et b « Municipales à Géfosse-Fontenay. Brigitte Blestel est élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
  30. « Église », notice no PA00111360, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  31. « Manoir de l'Hermerel », notice no PA00111361, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 38.
  33. Gourbin 2014, p. 39.
  34. Gourbin 2014, p. 6.
  35. Le Hallé 2015, p. 65.