Frantic (film)
Frantic est un film franco-américain réalisé par Roman Polanski, sorti en 1988.
Réalisation | Roman Polanski |
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Scénario |
Roman Polanski Gérard Brach |
Musique | Ennio Morricone |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Warner Bros. The Mount Company |
Pays de production |
États-Unis France |
Genre |
Drame Thriller Policier |
Durée | 120 minutes |
Sortie | 1988 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierÀ l'occasion d'un colloque, le docteur Walker, un cardiologue américain, et sa femme Sondra reviennent à Paris, lieu de leur voyage de noces vingt ans auparavant. Dès leur arrivée, tout se bouscule : Sondra se trompe de valise à l'aéroport, puis disparaît. Son mari se confronte alors à la police française, qui ne fait aucun effort pour l'aider — tout comme l'ambassade américaine. Aussi Walker va-t-il mener lui-même sa propre enquête, rendue difficile par sa méconnaissance du français. Une boîte d'allumettes trouvée dans la valise inconnue va lui faire remonter une filière d'espionnage grâce à une troublante jeune femme.
La police française, Interpol et des services secrets finissent par intervenir car la valise, qui contient un détonateur nucléaire caché dans une statuette, est recherchée par un gang de Syriens responsable de l'enlèvement de Sondra. Le Dr Walker organise l'échange entre son épouse et le détonateur de la valise de Michelle, la jeune Française arrivant également des États-Unis à Paris et qui, suivie et prise de panique, s'est trompée de valise en sortant de l'aéroport.
Sur le pont surplombant le lieu de l'échange, les services secrets et la police surveillent les deux Syriens arrivés sur la berge en contrebas pour procéder à l'échange, qui a finalement lieu. Un échange de coups de feu a alors lieu. Le Dr Walker récupère et protège son épouse tandis que d'autres protagonistes sont tués, dont Michelle dans ses bras, qui devait échanger le composant électronique, que le Dr Walker récupère et jette finalement dans la Seine.
Fiche technique
modifier- Titre : Frantic
- Réalisation : Roman Polanski
- Scénario : Roman Polanski et Gérard Brach
- Production : Tim Hampton et Thom Mount
- Sociétés de production : Warner Bros. Pictures et The Mount Company
- Musique : Ennio Morricone
- Photographie : Witold Sobocinski
- Montage : Sam O'Steen
- Décors : Pierre Guffroy
- Costumes : Anthony Powell
- Budget: 20 000 000 $
- Pays de production : États-Unis, France
- Langues originales : français, anglais
- Format : couleur — 35 mm — 1,85:1 — Dolby Surround
- Genre : drame, thriller et policier
- Durée : 120 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis :
- France :
Distribution
modifier- Harrison Ford (VF : Richard Darbois) : Dr Richard Walker
- Emmanuelle Seigner (VF : elle-même) : Michelle
- Betty Buckley (VF : Anne Kerylen) : Sondra Walker
- Djiby Soumare : le chauffeur de taxi
- Dominique Virton (VF : lui-même) : le réceptionniste
- Gérard Klein (VF : lui-même) : Gaillard
- Stéphane d'Audeville : un groom
- Laurent Spielvogel : un porteur
- Alain Doutey (VF : lui-même) : le portier
- Jacques Ciron : le directeur du Grand Hôtel
- Roch Leibovici (VF : lui-même) : un deuxième groom
- Louise Vincent : une touriste
- Patrice Melennec : Pascal, le détective du Grand Hôtel
- Ella Jaroszewicz : la préposée aux toilettes
- Joëlle Lagneau : la fleuriste
- Jean-Pierre Delage : le fleuriste
- Marc Dudicourt : le propriétaire du café
- Artus de Penguern : un serveur
- Dominique Pinon (VF : lui-même) : Wino, le clochard
- Richard Dieux : le policier assis au bureau
- Yves Rénier (VF : lui-même) : l'inspecteur
- Robert Ground : l'officier de sécurité à l'ambassade américaine
- Bruce Johnson : le marine
- Michael Morris : un employé de l'ambassade américaine
- Claude Doineau : un employé de l'ambassade américaine
- John Mahoney : Williams, le collaborateur de l'ambassade américaine
- Jimmie Ray Weeks : Shaap
- Alan Ladd : un troisième groom
- André « Quiqui » : Barman du « Blue Parrot »
- Thomas M. Pollard : Rastafarian
- Böll Boyer : Dédé Martin
- Tina Sportolaro : une employée de la TWA
- David Huddleston : Peter
- Alexandra Stewart : Edie
- Robert Barr : Irwin
- Patrick Floersheim (VF : lui-même) : l'homme en cuir
- Marcel Bluwal (VF : lui-même) : l'homme en tweed (voix doublée par Roman Polanski)
- Isabelle Noah : la propriétaire de la péniche
- Fonky French Family : le groupe de musique sur la péniche
- Yorgo Voyagis : le ravisseur
- David Jalil : le garde du corps
- Jean-Claude Houbard : le chauffeur mort
- Raouf Ben Amor : Dr. Metlaoui
Bande originale
modifier- I've Seen That Face Before (Libertango), interprété par Grace Jones
- I'm Gonna' Lose You, interprété par Simply Red
- The More I See You, interprété par Chris Montez
- Jah Rastafari, interprété par Culture
- I Love Paris, composé par Cole Porter
- San Francisco (Be Sure To Wear Some Flowers In Your Hair), composé par John Phillips
- Chicago Song, interprété par David Sanborn
- The Song From Moulin Rouge (Where Is Your Heart), interprété par The 101 Strings Orchestra (en)
- Something Tells Me, interprété par Tiger Moon
Lieux de tournage
modifier- Paris[1],[2] :
- 4e arrondissement : rue de Rivoli (au niveau de la tour Saint-Jacques)
- 9e arrondissement : Grand Hotel InterContinental, rue Scribe, avec chambre vue sur la place de l'Opéra
- 10e arrondissement : passage Brady[3]
- 11e arrondissement : cour des Trois-Frères
- 15e-16e arrondissements : pont de Grenelle et île aux Cygnes (dernières scènes)
- 16e arrondissement : place de Mexico (au début du film), port Debilly
- Boulevard périphérique
- Boulogne-Billancourt
Accueil
modifierRoger Ebert, dans sa critique, a donné au film trois étoiles, en disant : « Regarder les séquences d'ouverture de Frantic, c'est se rappeler le talent de Polanski. Voici l'un des rares maîtres modernes du thriller et du film noir. Frantic rappelle à quel point un bon thriller peut être captivant »[4].
Références et clins d'œil
modifierFrantic comporte de nombreuses références et clins d'œil à de grands films ayant eu Paris pour cadre.
Dans Charade de Stanley Donen, une naïve Américaine est secondée par un séducteur comme l'est Harrison Ford. On entre à l'ambassade des États-Unis comme dans un moulin, alors qu'ici Polanski prend un malin plaisir à en décrire les tracasseries contemporaines d'admission.
Les scènes de cour et de chute du Locataire trouvent un écho inversé avec celles de glissade quasi burlesques au-dessus du logis d'Emmanuelle Seigner, sur les toits de Paris, où d'abord Harrison Ford manque de choir avant qu'il ne sauve de la chute Emmanuelle Seigner, suite de non chutes inversant la dramaturgie du Locataire où une première chute féminine entraîne celle de son successeur masculin.
Dominique Pinon est à nouveau un clochard parisien utile au héros, comme il l'était déjà dans La Légende du saint buveur pour Rutger Hauer, qui collabore d'ailleurs avec Harrison Ford dans Blade Runner.
L'immeuble à côté de la Maison de la Radio, qui est la toile de fond bien visible de la scène d'attente sur le pont de Grenelle, est celui où les deux héros de L'Ami américain de Wim Wenders se retrouvent.
La scène finale, où un homme brisé doit laisser derrière lui une femme assassinée dans un pays qui n'est pas le sien, évoque la propre vie de Roman Polanski et l'assassinat de Sharon Tate, sa première femme.
L'ironie mordante dont Polanski fait preuve vis-à-vis de la France, cette « franchouillardise » si largement diffusée par les radios et télévisions françaises, est illustrée par la présence d'Yves Rénier, dont le rôle rappelle Commissaire Moulin, de Marc Dudicourt, dont la truculence rappelle son personnage de Flambart dans Les Nouvelles Aventures de Vidocq, et de Gérard Klein, ancien animateur populaire de France Inter, en ami français venant de la radio. Un contrepoint possible est à chercher du côté de Marcel Bluwal, ici dans le rôle du chef du duo d'espions israéliens, homme de théâtre et de mise en scène télévisée, présenté au générique comme « l'homme au tweed ».
Polanski marche sur les traces de Hitchcock : le titre Frantic fait allusion à Frenzy, les personnages et le modèle de l'intrigue suivant à la lettre le schéma d'un film à suspense hitchcockien et le vertige de Richard Walker rappelant celui de John Ferguson dans Sueurs froides[5].
Notes et références
modifier- Lieux de tournage de Frantic - Internet Movie Database
- Antoine Le Fur, « Harrison Ford pris au piège dans le Paris interlope de Frantic », parisfaitsoncinema.com, 9 février 2019.
- « Le passage Brady - FRANTIC », sur www.parisfaitsoncinema.com (consulté le )
- « Frantic Review », sur Rogerebert.com, (consulté le )
- Jürgen Müller, 100 films des années 1980, Cologne, Taschen, , 819 p. (ISBN 978-3-8365-8730-3), p. 513-515.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (fr) Frantic sur Histoires de Tournages