Fils royal de Koush
Le Fils royal de Koush, vice-roi de Koush ou vice-roi de Nubie, est une des fonctions les plus importantes de l'administration royale de l'Égypte du Nouvel Empire, soit la troisième après celles des vizirs de Basse et de Haute-Égypte. Cette fonction apparaît avec l'annexion de cette région par les pharaons de la XVIIIe dynastie.
Parfois attribué à un membre de la famille royale, ce poste, qui s'apparente à celui de gouverneur d'une province ou de préfet de région, était étroitement lié à l'armée. Celle-ci contrôlait cette région du Soudan. Elle fut le théâtre fréquent de rébellions matées le plus souvent lors d'expéditions punitives dont le but était de garantir les routes commerciales et l'accès aux mines d'or de la région, deux poumons économiques capitaux pour la civilisation égyptienne d'alors.
L'Égypte d'alors étendait son influence de la 4e cataracte non loin de Kourgous aux rives de l'Euphrate, et seule cette partie nubienne de l'empire, qui subit de fait une véritable colonisation de la part des Égyptiens, fut gouvernée par un tel système. Dans les autres parties de l'empire sous contrôle égyptien, l'administration pharaonique se contenta le plus souvent de favoriser les roitelets locaux, un peu sous la forme de protectorats.
Avec le temps, le rôle du « Fils Royal » évolua au fur et à mesure des pérégrinations historiques du Nouvel Empire pour disparaître lors de la Troisième Période intermédiaire à la suite de l'effondrement du système lors de la XXe dynastie et de la division du pays (anarchie libyenne).
Principaux « Fils royaux de Koush »
modifierArticles connexes
modifierVoir aussi
modifierNotes et références
modifier- Habachi 1980, p. 628.
- Florence Thill, « Saï et Aniba: deux centres administratifs du vice-roi Nehy sous Thoutmosis III », Cahier de recherches de l'Institut de papyrologie et d'égyptologie de Lille, no 30, , p. 263-301.
- Michel Dewachter, « Une nouvelle statue du vice-roi de Nubie Ousersatet à Khartoum », Archéologia, no 72, , p. 54-58.
- Isabelle Régen, « Une brique magique du vice-roi de Nubie Mérymès (Louvre E 33059) », Revue d'égyptologie, no 60, , p. 47-61 (présentation en ligne).
- Reisner 1920, p. 38-39.
- « Stèle montrant le fils royal de Koush Setaou et sa famille adorant la déesse Nephtys », sur Réunion des musées nationaux.
- (en) Ad Thijs, « The Troubled Careers of Amenhotep and Panehsy: The High Priest of Amun and the Viceroy of Kush under the Last Ramessides », Studien zur Altägyptischen Kultur, vol. 31, , p. 289-306 (présentation en ligne).
Bibliographie
modifier- Michel Dewachter, « Répertoire des monuments des vice-rois de Kouch (de la reconquête ahmoside à la mort de Ramsès II) », Annuaires de l'École pratique des hautes études, vol. 90, no 86, , p. 485-486 (lire en ligne).
- (de) Labib Habachi, « Königssohn von Kusch », dans Wolfgang Helck, Wolfhart Westendorf (dir.), Lexikon der Ägyptologie, Wiesbaden, Harrassowitz, (ISBN 3-447-02100-4), vol. 3, col. 620-640.
- (en) Labib Habachi, « Viceroys of Kush during the New Kingdom », dans Sixteen Studies on Lower Nubia, Le Caire, Institut français d'archéologie orientale, , p. 155-168.
- Camille Pierre, « Les vice-rois de Kouch à la XVIIIe dynastie », Bulletin de l’Académie belge pour l’étude des langues anciennes et orientales, , p. 29-44.
- (en) Mohamed Raafat Abbas, « Historical Observations on the Military Role of Three Ramesside Viceroys of Kush », ENiM, no 11, , p. 33-40 (lire en ligne ).
- (en) George Andrew Reisner, « The Viceroys of Ethiopia », The Journal of Egyptian Archaeology, vol. 6, nos 5-6, janvier - avril 1920, p. 28-55 et 73-88.
- Claude Rilly, « Les fils royaux de Koush. Colonisation égyptienne. 1450-850 av. J.-C. », dans Olivier Cabon (dir.), Histoire et civilisations du Soudan. De la préhistoire à nos jours, Paris, Saint-Pourçain-sur-Sioule, Soleb, Bleu autour, (ISBN 978-2-918157-24-3, lire en ligne ), p. 85-114.
- (en) J. J. Shirley, « Viceroy of Kush », dans R. S. Bagnall, K. Brodersen, C. B. Champion, A. Erskine, S. R. Huebner (dir.), The Encyclopedia of Ancient History, .