Famille de Mathan
La famille de Mathan est une famille d'extraction chevaleresque établie au bailliage de Caen dont la filiation est prouvée depuis 1341[1].
de Mathan | |
Armes | |
Blasonnement | De gueules, à deux jumelles d'or, accompagnées en chef d'un lion léopardé du même |
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Période | XIVe siècle - aujourd'hui |
Pays ou province d’origine | Normandie |
Demeures | Château de Boisgibault |
Fonctions militaires | Officiers, gouverneurs, maréchal de camp |
Fonctions ecclésiastiques | Prieur |
Récompenses civiles | Pair de France |
Récompenses militaires | Ordre royal et militaire de Saint-Louis Ordre national de la Légion d'honneur |
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Histoire
modifierSelon certains auteurs. la famille de Mathan tient son non du village de Mathieu[2] (Mathomum, Mathonum, Mathoen, Mathaon, Mathon, Mathen[3], mais selon d'autres, ce n'est pas du fief de Mathieu, qu'elle tire son nom car elle n'en était pas originaire, ni propriétaire en 1225, puisqu'on voit Gilbert de Tillières en céder le patronage à Guillaume de Minières; mais il existe plusieurs fiefs du nom de Mathan, auxquels ils ont donné leur nom, plutôt que de l'avoir reçu d'eux. Par une tradition reçue dans cette famille, elle porte le nom d'une terre qui était située sur le bord de la mer, et que celle-ci a envahie[4].
Le toponyme Mathan se rencontre également dans le département du Calvados à Longvillers ; Méry-Corbon et Pierrefitte-en-Cinglais[5].
Cette famille est différente de la famille Hüe de Mathan prétendant avoir été anoblie en 1595[6].
La famille de Mathan établit sa filiation depuis Henri de Mathan, trouvé en 1274 et la prouve depuis Jean de Mathan, qui aurait épousé, vers 1341, Jeanne de Parfouru[1]. Cette dernière apporte dans sa dot les terres de Saint-Pierre-de-Semilly (Manche). Le château de qui appartiennent toujours à ses descendants aujourd'hui[7].
Personnalités
modifier- Trois membres de la famille sont inscrits sur la liste des défenseurs du Mont-Saint-Michel en 1434, mais ce combat est en partie une légende[8].
- Au XVIe siècle, Georges de Mathan ainsi que son fils Adrien furent gouverneurs du château de Saint-Lô[9].
- Joachim de Mathan, prieur de l'abbaye de Saint-Fromond († 1635)
- Henry de Mathan, prieur commendataire du prieuré Saint-Lô de Bourg-Achard († 1645)
- Bernardin de Mathan, gouverneur de la ville et du château de Caen en 1718, titré marquis héréditaire de Mathan en [10].
- Georges de Mathan (1771-1840), chambellan de Napoléon Ier, maréchal de camp, pair de France, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur.
- Bernard de Mathan, professeur de mathématiques pures à l'Université de Bordeaux, spécialiste en approximation diophantienne de la théorie des nombres, il a notamment apporté une contribution à la conjecture de Littlewood.
- Anne de Mathan, fille du précédent, historienne française, spécialiste de l'histoire de la Révolution française et plus spécialement de l'histoire de la Gironde et de la Révolution en Bretagne.
Armes
modifierDe gueules, à deux jumelles d'or, accompagnées en chef d'un lion léopardé du même.
- Supports : deux lions
- Cimier : une tête humaine
- Devise en latin : Nihil deest timentibus Deum
- Devise en français : Au feal, rien ne falt
- Cri de guerre : Mathan
Résidences
modifierLa famille de Mathan possède ou a possédé :
- le château de Cambes-en-Plaine (détruit après la Seconde Guerre mondiale)[11] ;
- le château de Carabillon à Cordey (détruit au XIXe siècle) ;
- le château de Ragny à Tournay-sur-Odon[12] ;
- le manoir de Mathan à Longvillers (XVe siècle) ;
- le manoir de Vains[13] ;
- le château de la Bristière à Échillais[14] ;
- le château de Boisgibault à Ardon[15] ;
- le château d'Issou ;
- le château de Lamballe à Fleury-les-Aubrais (détruit au XXe siècle ?)[16] ;
- le château de Saint-Pierre-de-Semilly (XVIe siècle)[7] ;
- le château de Belbeuf (hérité au début du XXe siècle après le décès de Jacques Godart de Belbeuf, dernier du nom - vendu en 1930)[17] ;
- l'hôtel de Mathan à Rouen, qui deviendra une filature de coton, puis le couvent des Ursulines (détruit au début du XXe siècle)[18] ;
- le château de Beaunay (qui se nomme aujourd'hui "château des Étangs") à Beauval-en-Caux[19] ;
- le château de Villette à Condécourt ;
- le château de Mathan à Luc-sur-Mer (détruit peu après la Seconde Guerre mondiale) ;
- etc.
Alliances
modifierCosta de Beauregard, Desfriches Doria, Goullet de Rugy, Le Berceur de Fontenay, Pandin de Narcillac, Le Caron de Chocqueuse, Le Dantu, Imbert de Trémiolles, Tardieu de Maleissye-Melun, d'Andigné, d'Aché, des Asses, d'Anneville, d'Angerville, de Berranger, de Bossoreille de Ribou, de Bucy, de Chabannes, de Conchy, de Coulonges, de Creully, d'Espinay, d'Espinay Saint-Luc, de Froissard de Broissia, de Parfouru, de Limairac, de Longvillers, de Feraudy, des Hays de Gassart, d'Héricy, de Garron de La Bévière, du Croquet de Guyencourt, de Reviers, de La Haye Jousselin, de Bengy de Puyvallée, du Chastel de la Howarderie, du Cluzel de La Chabrerie, de Kéchilava, du Peloux de Praron, Davy, Godart de Belbeuf, de Faret de Fournès, de Foucault, Juglar, Lamour de Caslou, Le Bas de Cambes, de Savary, de Siresme de La Ferrière, de Valori.
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifier- Liste des familles subsistantes de la noblesse française (L à Z)
- Liste des familles de la noblesse française d'Ancien Régime (L à Z)
- Liste historique des marquisats de France
- Armorial des familles de Normandie
Liens externes
modifierNotes et références
modifier- Grand Armorial de France, tome V, page 13.
- Michel Béziers, Mémoires pour servir à l'état historique et géographique du diocèse de Bayeux: Archidiaconés d'Hyesmes et de Caen, Société de l'Histoire de Normandie, (lire en ligne), p. 305.
- Arcisse Caumont, Statistique monumentale du Calvados, vol. 1, F. Le Blanc-Hardel, (lire en ligne), p. 477.
- Antiquités anglo-normandes de Ducarel, Mancel, (lire en ligne), p. 287.
- François de Beaurepaire (préf. Michel Tamine), Les Noms de lieux du Calvados (annoté par Dominique Fournier), Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-14-028854-8), p. 243
- Grand Armorial de France, tome IV, page 316.
- « Une histoire de famille qui perdure depuis 700 ans », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Patrice de Plunkett, Les romans du Mont-Saint-Michel, Éditions du Rocher, , 318 p. (ISBN 2268071472).
- Hippolyte Sauvage, Le Château de Saint-Lô et ses capitaines-gouverneurs, (lire en ligne).
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française.
- Netskiss.fr, « Le château disparu de Cambes en plaine », sur www.cambesenplaine.com (consulté le )
- « Le château de Ragny a livré ses secrets, mercredi », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « État général des fonds Chartrier de Vains - 16e-20e s. », sur recherche.archives.manche.fr (consulté le )
- « Jean de Mathan pour la mise en valeur du château de la Bristière à Echillais », sur academie-saintonge.org (consulté le )
- Centre France, « Ardon - Si le domaine de Boisgibault m’était conté », www.larep.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Henri de Frondeville, Les conseillers du Parlement de Normandie : recueil généalogique établi sur la base du manuscrit Bigot de la Bibliothèque de Rouen, A. Lestringant, (lire en ligne)
- belbeuf, « Belbeuf - Histoire », sur www.belbeuf.fr (consulté le )
- Guy Pessiot, Histoire de Rouen, Editions PTC, , 319 p. (ISBN 978-2-906258-86-0, lire en ligne)
- François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes, & l'état des grandes terres du royaume ... On a joint ... le tableau généalogique, historique, des maisons souveraines de l'Europe, & une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles, & plus illustrés ..., Chez la veuve Duchesne ... et l'auteur, (lire en ligne)