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Eugène Baret

universitaire français spécialiste de littérature espagnole

Eugène Baret ou Pierre Eugène Baret [a], né le à Bergerac et mort le à Paris, est un professeur des universités en littérature espagnole, recteur et inspecteur général de l'enseignement primaire français.

Eugène Baret
Fonctions
Inspecteur général de l'Instruction publique (d)
-
Recteur d'académie
-
Inspecteur d'académie (d)
-
Doyen
Faculté des lettres de Clermont-Ferrand (d)
à partir de
Professeur des universités
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
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Distinctions

Biographie

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Famille

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Pierre Baret est né le à Bergerac[4],[5]. Il est le fils de Jean Baret, propriétaire et marchand ferblantier, et d'Anne Dailhac[4],[5].

Il se marie le , avec Pauline, Louise Barbat du Closel, née en 1833, fille d'Adrien Barbat du Closel, receveur principal des octrois à Paris. Ils ont plusieurs enfants[4],[5]. Pierre Baret a un frère, Jean Chéri, qui est banquier. Le frère de Pauline Louise Barbat du Closel, Albert Barbat du Closel, est juge à Yssingeaux puis à Issoire[4].

Carrière

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Pierre Eugène Baret fait ses études au collège de Bergerac puis au collège Henri IV à Paris. Il entre en 1834 à l'École normale supérieure et obtient en 1837 l'agrégation de lettres. Il est docteur ès-lettres en 1853[6],[5]. Sa thèse est consacrée à la rédaction de l'Amadis de Gaule de Garcia Ordonez de Montalvo[5].

Il est d'abord professeur au collège d'Amiens en 1837, puis à Auch, La Rochelle, Poitiers et Angers. En 1854, il devient professeur de littérature étrangère à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand. Comme il est hispanisant, il est désigné en 1866 comme secrétaire d'État à l'Instruction publique de l'empereur Maximilien du Mexique, mais l'échec du Second Empire mexicain l'empêche d'y partir[5],[6]. À titre de compensation[6], il devient doyen de la faculté de Clermont-Ferrand[6],[5] en 1869[6].

Il est nommé inspecteur de l'académie de Paris en 1873, puis recteur de l'académie de Chambéry en 1875. Le , il est nommé inspecteur général de l'instruction publique, pour l'enseignement primaire. Il est mis à la retraite le [6],[5], prématurément, parce qu'il défend les congrégations enseignantes[7]. Il rédige trois cents rapports, qui concernent surtout des écoles des académies de Toulouse et de Clermont-Ferrand, mais également celles d'Orléans et de Paris[4],[5]. Il est aussi l'auteur de trois rapports sur les salles d'asile[4].

Pierre Eugène Baret meurt le à Paris[4],[5] dans le 15e arrondissement[3].

Œuvres

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  • De l'Amadis de Gaule et de son influence sur les mœurs et sur la littérature aux XVIe et XVIIe siècles, Paris, Auguste Durand, , 205 p. (lire en ligne)[5].
  • Nouvelles observations sur Roland et la chanson de Roncevaux (extrait de la Revue de l'Anjou), Angers, Imprimerie De Cosnier et Lachèse, , 33 p. (lire en ligne)[5].
  • Espagne et Provence : Études sur la littérature du midi de l'Europe accompagnées d'extraits et de pièces rares ou inédites, pour faire suite aux travaux de Raynouard et de Fauriel, Paris, Auguste Durand, , 451 p. (lire en ligne)[5].
  • Ménage : sa vie et ses écrits, Lyon, Louis Perrin, , 36 p. (lire en ligne).
  • Histoire de la littérature espagnole : Depuis ses origines les plus reculées jusqu'à nos jours, Paris, Dezobry, Tandou et Cie, coll. « Collection d'histoire littéraire », , 619 p. (lire en ligne)[6],[5].
  • Du poème du Cid dans ses analogies avec la Chanson de Roland, [5].
  • Mémoire sur l'originalité du Gil Blas de Lesage, [5].
  • Les Troubadours et leur influence sur la littérature du midi de l'Europe : avec des extraits et des pièces rares ou inédites, Paris, Librairie académique Didier et Cie, , 483 p. (lire en ligne)[5].
  • Œuvres dramatiques de Lope de Vega : traduction de M. Eugène Baret,... avec une étude sur Lope de Vega, des notices sur chaque pièce et des notes, Paris, Librairie académique Didier et Cie, 1869-1870 (lire en ligne). Prix Langlois 1874 décerné par l'Académie française[8].
  • De l'Enseignement des langues vivantes dans les lycées, Paris, Delagrave, , 15 p.[6],[5].
  • Œuvres de Sidoine Apollinaire : Texte latin, publiées pour la première fois dans l'ordre chronologique accompagnées de notes des divers commentateurs. Précédées d'une introduction contenant une étude sur Sidoine Apollinaire, Paris, Ernest Thorin, , 637 p. (lire en ligne).
  • Anthologie espagnole, [5].

Décorations

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Notes et références

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  1. Il signe ses publications Eugène Baret, mais est enregistré dans son acte de naissance sous le nom de Pierre Baret[1]. C'est également sous le nom de Pierre Baret qu'il reçoit la Légion d'honneur[2]. Sur son acte de décès, il est d'abord désigné sous le nom de Pierre Eugène Baret, puis le prénom Eugène est barré[3].

Références

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  1. « Registres des naissances de Bergerac, 1814, 5 E 36/26, page 76 », sur archives.dordogne.fr (consulté le ).
  2. a et b « Baret Pierre », sur Archives nationales - Base de données Léonore (consulté le ).
  3. a et b « Acte de décès à Paris 15e, n° 1459, vue 29/31 », sur Paris Archives (consulté le ).
  4. a b c d e f et g Havelange, Huguet et Lebedeff-Choppin 1986, p. 147.
  5. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Condette 2006, p. 56.
  6. a b c d e f g h i et j Havelange, Huguet et Lebedeff-Choppin 1986, p. 148.
  7. Condette 2006, p. 57.
  8. « Eugène BARET », sur Académie française (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Jean-François Condette, « BARET Pierre Eugène », dans Jean-François Condette, Les recteurs d'académie en France de 1808 à 1940, vol. II : Dictionnaire biographique, Paris, Institut national de recherche pédagogique, coll. « Histoire biographique de l'enseignement » (no 12), , 418 p. (lire en ligne), p. 56-57.
  • Isabelle Havelange, Françoise Huguet et Bernadette Lebedeff-Choppin, « BARET Pierre Eugène », dans Isabelle Havelange, Françoise Huguet, Bernadette Lebedeff-Choppin, Les inspecteurs généraux de l'Instruction publique : Dictionnaire biographique 1802-1914, Institut national de recherche pédagogique, coll. « Histoire biographique de l'enseignement » (no 11), , 712 p. (lire en ligne), p. 147–148.

Articles connexes

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Liens externes

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