[go: up one dir, main page]

Eta Andromedae

étoile binaire spectroscopique de la constellation d'Andromède

Eta Andromedae (η Andromedae / η And) est une étoile binaire spectroscopique de la constellation boréale d'Andromède, située près de la limite avec celle des Poissons. Elle est visible à l’œil nu avec une magnitude apparente combinée de 4.42[2]. Ses deux étoiles sont des géantes ou sous-géantes jaunes assez semblables.

Eta Andromedae Aa / Ab
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 00h 57m 12,400s[1]
Déclinaison +23° 25′ 03,54″[1]
Constellation Andromède
Magnitude apparente 4,42[2]

Localisation dans la constellation : Andromède

(Voir situation dans la constellation : Andromède)
Caractéristiques
Type spectral G8III-IV / G8III-IV[3]
Indice U-B +0,69[4]
Indice B-V +0,94[4]
Indice R-I +0,48[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −10,30 ± 0,29 km/s[5]
Mouvement propre μα = −43,47 mas/a[1]
μδ = −45,73 mas/a[1]
Parallaxe 14,20 ± 0,26 mas[1]
Distance 230 ± 4 al
(70 ± 1 pc)
Magnitude absolue 0,52 ± 0,06 / 1,07 ± 0,07[3]
Caractéristiques physiques
Masse 2,6 ± 0,35 M / 2,3 ± 0,31 M[6]
Gravité de surface (log g) 2,8 / 3,0[3]
Luminosité 65 ± 3 L / 39 ± 3 L (bolométriques)[3]
Température 4 900 K / 4 900 K[3]
Âge 800 × 106 a[3]
Composants stellaires
Composants stellaires η And Aa/Ab[3]
Orbite
Demi-grand axe (a) 10,37 ± 0,03 mas
Excentricité (e) 0,006 ± 0,002
Période (P) 115,72 ± 0,01 j
Inclinaison (i) 30,5 ± 0,4°
Argument du périastre (ω) 215 ± 4°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 69,4 ± 0,5°
Époque du périastre (τ) 48 013 ± 1 JJ

Désignations

η And, 38 And, HR 271, HD 5516, HIP 4463, BD+22°153, FK5 2060, SAO 74388, WDS J00572 +2325 Aa,Ab[7]

Environnement stellaire

modifier

La parallaxe du système, telle que mesurée par le satellite Hipparcos, est de 14,20 mas[1], ce qui permet d'en déduire qu'il est distant d'environ ∼ 230 a.l. (∼ 70,5 pc) de la Terre. Il se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale moyennée de −10 km/s[5].

Eta Andromedae possède un compagnon visuel recensé dans les catalogues d'étoiles doubles et multiples. Il est désigné Eta Andromedae B et sa magnitude visuelle est de 12,34. En date de 2001, il était localisé à une distance angulaire de 129,3 secondes d'arc et à un angle de position de 232° d'Eta Andromedae[8]. Cette étoile est un compagnon purement optique dont la proximité avec le système n'est qu'une coïncidence[9].

Nomenclature

modifier

η Andromedae (latinisé Eta Andromedae) est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 38 Andromedae[7].

En astronomie chinoise traditionnelle, Eta Andromedae faisait partie de l'astérisme de Kuí Sù (奎宿), représentant les pattes du tigre blanc de l'Ouest, et qui formait également une loge lunaire[10].

Histoire

modifier

En 1899 et 1900, la réalisation d'une série de spectres d'Eta Andromedae permet de mettre en évidence que ce système est une binaire spectroscopique à raies doubles[11]. Son orbite est calculée en 1946 à partir d'autres observations spectroscopiques[12]. Étant donné que la spectroscopie ne permet que de mesurer la vitesse radiale d'une étoile qui se rapproche ou s'éloigne de l'observateur, un tel calcul n'est pas en mesure de déterminer tous les éléments orbitaux. Durant des observations faites de 1990 à 1992, Eta Andromedae est résolue interférométriquement par l'interféromètre Mark III de l'observatoire du Mont Wilson (États-Unis), ce qui a permis de calculer une orbite plus complète, publiée en 1993[3].

Propriétés

modifier

Les deux étoiles du système, désignées Eta Andromedae Aa et Ab, complètent une orbite l'une autour de l'autre avec une période de 115,7 jours et selon une excentricité quasi nulle. Le système est âgé d'environ 800 millions d'années[3].

L'étoile primaire, Eta Andromedae Aa, est une étoile jaune de type spectral G8III-IV[3], ce qui indique que sa classe de luminosité est intermédiaire entre celle d'une étoile sous-géante et d'une étoile géante. Sa masse est environ 2,6 fois plus grande que celle du Soleil[6] et sa luminosité bolométrique est 65 fois supérieure à celle du Soleil. Sa température de surface est de 4 900 Kelvins[3].

L'étoile secondaire, Eta Andromedae Ab, est également une étoile jaune de type spectral G8III-IV[3]. Sa masse, un peu inférieure à celle de sa compagne, est environ 2,3 fois plus grande que celle du Soleil[6] et sa luminosité bolométrique est 39 fois supérieure à celle du Soleil. Sa température de surface est également de 4 900 K[3].

Notes et références

modifier
  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a et b (en) J. R. Ducati, « Catalogue de données en ligne VizieR : Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0,‎ (Bibcode 2002yCat.2237....0D)
  3. a b c d e f g h i j k l et m (en) C. A. Hummel et al., « The Spectroscopic Binary η Andromedae: Determination of the Orbit by Optical Interferometry », The Astronomical Journal, vol. 106,‎ , p. 2486 (DOI 10.1086/116816, Bibcode 1993AJ....106.2486H)
  4. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H, lire en ligne)
  5. a et b (en) Y. Karataş et al., « Kinematics of chromospherically active binaries and evidence of an orbital period decrease in binary evolution », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 349, no 3,‎ , p. 1069-1092 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2004.07588.x, Bibcode 2004MNRAS.349.1069K, arXiv astro-ph/0404219)
  6. a b et c (en) D. Pourbaix, « Resolved double-lined spectroscopic binaries: A neglected source of hypothesis-free parallaxes and stellar masses », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 145,‎ , p. 215-222 (DOI 10.1051/aas:2000237, Bibcode 2000A&AS..145..215P) (cf. Tableau 2).
  7. a et b (en) * eta And -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  9. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  10. (zh) AEEA (Activities of Exhibition and Education in Astronomy) 天文教育資訊網 2006 年 7 月 7 日
  11. (en) W. W. Campbell et W. H. Wright, « A list of nine stars whose velocities in the line of sight are variable », The Astrophysical Journal, vol. 12,‎ , p. 254-257 (DOI 10.1086/140765, Bibcode 1900ApJ....12..254C)
  12. (en) Katherine C. Gordon, « The Spectroscopic Binary η Andromedae », The Astrophysical Journal, vol. 102,‎ , p. 13 (DOI 10.1086/144783, Bibcode 1946ApJ...103...13G)


Liens externes

modifier