Ernest Cormier
Ernest Cormier est un architecte, ingénieur, professeur et aquarelliste québécois né à Montréal le et mort dans la même ville le à l'âge de 94 ans.
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Biographie
modifierFils de médecin, Cormier étudie le génie civil à l'École polytechnique de Montréal. Son diplôme obtenu en 1906, il travaille dans le bureau d'études de la Dominion Bridge Company (en) à Montréal. En 1909, il poursuit sa formation à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où il est l'élève de Jean-Louis Pascal. En 1914, il est le récipiendaire du Henry Jarvis Studentship décerné par le Royal Institute of British Architects. Grâce à ce prix, Cormier passe deux ans à Rome où il se perfectionne au contact des monuments anciens. De retour à Paris en janvier 1917, il est employé par la firme d'ingénieurs Considère, Pelnard et Caquot, des spécialistes du béton, et obtient le diplôme d'architecte du gouvernement français (DPLG)[2].
Il est professeur à l'École polytechnique de Montréal de 1921 à 1954.
Après son décès en 1980, il a été inhumé au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges à Montréal[3].
Œuvres
modifier- Nouveau Palais de justice, maintenant nommé Édifice Ernest-Cormier (Montréal, rue Notre-Dame Est (1922-1925), avec Louis-Auguste Amos et Charles Jewett Saxe) transformé en 2003 pour devenir le siège de la Cour d'appel du Québec
- L'ancienne École des beaux-arts de Montréal (rue Saint-Urbain, avec J.-Omer Marchand) occupée ensuite par l'école d'architecture de l'Université de Montréal puis le Conseil des arts de Montréal, vacante depuis 2009
- Studio Ernest-Cormier, 1922
- L'église Sainte-Marguerite-Marie-Alacoque (Montréal, rue Ontario Est, près de l'avenue De Lorimier, style roman, 1924-1925)
- L'église Saint-Ambroise (Montréal, rue Beaubien Est, entre les rues de La Roche et de Normanville, style pré-roman, 1924-1925)
- L'école Sainte-Julienne-Falconieri, renommée Saint-Philippe-Benizi (Montréal, rue Drolet, près de l'église Notre-Dame-de-la-Défense, 1925)
- La reconstruction de l'hôtel de ville Montréal (1922-1926), avec J.-L.-D. Lafrenière, J.-Omer Marchand, Dalbé Viau, Louis-Alphonse Venne, Louis Parant, Louis-Auguste Amos
- Il contribue, avec Lucien Parent et Dom Bellot, à l'oratoire Saint-Joseph (1924-1947)
- L'édifice de l'Université de Montréal correspondant à l'actuel pavillon Roger-Gaudry (Montréal, boulevard Édouard-Montpetit, 1926-1943)
- Les 7 portes du siège des Nations unies à New York (1947)
- L'édifice de la Cour suprême du Canada (Ottawa, 1938-1940)
- L'édifice de l'imprimerie nationale Gatineau (Hull) (1949-1956), 45 boulevard Sacré-Cœur
- Le pavillon Louis-Jacques-Casault, sur le campus de l'Université Laval (Québec, 1957-1969)
-
L'oratoire Saint-Joseph de nuit
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Église Sainte-Marguerite-Marie-Alacoque à Montréal (1924-1925)
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Église Saint-Ambroise à Montréal (1923)
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Université de Montréal, Pavillon Roger-Gaudry
Distinctions
modifier- 1914 - bourse du Royal Institute of British Architects, Jarvis Studentship[4], puis reçoit la médaille Rome Scholarship in Architecture
- 1942 - Doctorat Honoris Causa de l'Université de Montréal
- 1948 - Ordre du mérite de l'École Polytechnique
- 1953 - Prix Urgel-Archambault de l'ACFAS
- 1974 - Officier de l'Ordre du Canada
Expositions
modifier- Trois architectes, trois quartiers : Ludger Lemieux (St. Henri), Ernest Cormier (Cité universitaire), Ernest Isbell Barott (St. Antoine), Montréal, Centre canadien d'architecture, du 20 mai 1983 au 19 août 1983.
- Ernest Cormier et l'Université de Montréal, Montréal, Centre canadien d'architecture, du 2 mai 1990 au 21 octobre 1990.
- Passages à l'Université de Montréal : photographies de Gabor Szilasi, Montréal, Centre canadien d'architecture, du 2 mai 1990 au 28 octobre 1990.
- Montréal métropole, 1880-1930, Montréal, Centre canadien d'architecture, du 18 mars 1998 au 24 mai 1998.
Hommages
modifier- Sa maison (dénommée aujourd'hui Maison Ernest-Cormier), qu'il dessina et fit construire en 1930-31 sur l'avenue des Pins à Montréal, fut classée monument historique par le Gouvernement québécois en 1974[5], et rachetée par l'ancien Premier ministre canadien Pierre Elliott Trudeau dans les années 1980.
- L'esplanade Ernest-Cormier située en face du Centre canadien d'architecture honore sa mémoire.
- La rue Ernest-Cormier, dans la ville de Québec, a été nommée en son honneur en 2006.
- Les œuvres de Cormier sont présentées dans le film documentaire Le Jardin des ombres (1993), réalisé par François Girard.
- En 2014, le Gouvernement du Québec a créé le prix Ernest-Cormier qui est remis dans le cadre des Prix du Québec. Ce prix est accordé à une personne pour l'ensemble de son œuvre dans les domaines de l'aménagement du territoire, de l'architecture ou du design[6].
Notes et références
modifier- « https://www.cca.qc.ca/fr/archives/22641/fonds-ernest-cormier »
- Ernest Cormier sur L'Encyclopédie canadienne
- « Cormier, Ernest », sur Répertoire du patrimoine culturel de Montréal (consulté le )
- The building news, July to December 1914
- http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=7396&type=pge#.VGYRcvmG93Y page consultée le 14 novembre 2014
- « Les Prix du Québec - prix culturels », sur gouv.qc.ca via Wikiwix (consulté le ).
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Instrument de recherche du Fonds Ernest Cormier au Centre canadien d'architecture (objets numérisés).